La nomination de Patrick Pailloux a réveillé en sursaut la communauté de spécialistes de la cybercriminalité réunie à Lille. L’ancien directeur technique de la DGSE, Bernard Barbier, nous éclaire sur ce choix très réfléchi et cohérent avec la nouvelle stratégie du ministère de la Défense en matière de cybersécurité.
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Stéphane NEREAU
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D’un autre côté, la nomination de Patrick Pailloux s’explique surtout par la nouvelle stratégie que souhaite adopter la DGSE. À la différence des Etats-Unis, par exemple, mais aussi comme de nombreux voisins européens, la France a opté pour une séparation entre sa « lutte informatique offensive » et sa « lutte informatique défensive », la première étant exécutée au Mortier, siège de la DGSE, et la deuxième étant justement l’une des principales fonctions de l’ANSSI. « Cette nomination est dans la continuité des grands programmes mis en place à la DGSE, avec une implication plus importante dans la cybersécurité. La direction générale des services extérieurs veut rendre ses moyens encore plus efficaces. Le fait que ces deux volets soit séparés pose cependant des problèmes d’organisation. Du point de vue du citoyen, c’est en tout cas une bonne chose car cela permet d’éviter des excès comme ceux de la NSA. Les Etats-Unis se sont même posés la question de séparer ces deux volets. »