Le SAMU social victime de ses prestataires | Vu, lu, entendu sur le web | Scoop.it

C’est une sorte de booking.com pour le SAMU social de Paris. Tous les mois, six sous-traitants − agences de tourisme ou centrales hôtelières − se chargent de réserver pour le service d’hébergement d’urgence parisien quelque 15 000 chambres pour les familles ou les célibataires qui appellent à l’aide. Moyennant une baisse des prix obtenue auprès des hôteliers, ces voyagistes réalisent une confortable marge. Et cela dure depuis 2007.

Avec l’explosion de la demande d’hébergement d’urgence, le SAMU social de Paris ne parvient plus à faire face seul : le nombre de chambres nécessaires quotidiennement est passé de 2 000 à 30 000 en dix ans.

 Depuis 2007, l’organisme n’arrive plus à gérer les 560 hôtels dont il utilise les services et a fait appel à des prestataires. Aujourd’hui, ces derniers s’occupent de la moitié du stock de chambres réservées. Chaque nuitée leur rapporte 2 euros en moyenne, selon les calculs du SAMU. Soit au minimum 11 millions d’euros par an.