Les consultations médicales à distance existent en France. Mais pour qu'elles soient remboursées par la sécurité sociale, les entreprises et le personnel de santé qui participent doivent obtenir un accord de l'Agence régionale de santé de la zone où ils sont installés. Ces organismes publics vérifient si les données personnelles des patients sont suffisamment protégées et si la structure virtuelle ne fait pas concurrence aux médecins installés dans la région où elle est implantée. Cet étroit contrôle freine le développement de la télémédecine dans l'Hexagone.
En France, la télémédecine est légale, de nombreuses start-up se sont lancées sur ce filon prometteur. Mais elle est définie de manière très stricte par une loi, dont le décret d'application a été voté en 2010. "L'Hexagone est un des premiers pays de l'UE qui a voté une législation spécifique", souligne Jacques Lucas. Pour avoir le droit de faire des téléconsultations, les "promoteurs de télémédecine" (souvent un groupe composé de professionnels de santé et d'une ou plusieurs entreprises technologiques) doivent obtenir l'autorisation de l'Agence régionale de santé de la zone où ils exercent.