La surveillance généralisée des échanges sur Internet, même si elle nuit « gravement » aux libertés individuelles, est « justifiée » pour 57 % des Français à des fins de lutte contre les organisations criminelles, selon le baromètre Orange-Terrafemina diffusé mardi 25 février.
Malgré l'« inquiétude », donc (à 71 %), de cette collecte de leurs données, la résignation est de mise : 48 % des sondés pensent ainsi que « les innovations technologiques empêchent désormais la confidentialité des échanges sur Internet ». A l'inverse, ils sont 52 % à penser qu'une « volonté politique forte peut protéger la confidentialité des échanges privés sur Internet ».
Cependant, à l'heure actuelle, les lois européennes concernant la confidentialité des échanges sur Internet ne sont « pas assez restrictives » pour 81 % des sondés, contre 14 % qui pensent qu'elles sont « comme il faut ». Récemment, le vote de la loi de programmation militaire a suscité la polémique, notamment son article 13, qui renforce l'accès des services de renseignement aux données téléphoniques et informatiques pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.