C'est l'une des dernières méthodes en vogue pour escroquer les entreprises. La "fraude au président" toucherait près de 10% des sociétés françaises arnaquées. Prétextant une opération confidentielle très urgente, le fraudeur usurpe l'identité des dirigeants pour détourner des fonds.
Plusieurs réflexes peuvent vous éviter d'être le prochain sur la liste. " Sensibilisez vos salariés en leur demandant de ne jamais accepter ce type de demande. Spécifiez-leur aussi qu'ils ne seront pas punis s'ils refusent d'effectuer un tel virement ", conseille Jean-Louis Di Giovanni. Bien souvent, les fraudeurs frappent lors des périodes de vacances du dirigeant ou la veille de week-end allongés. " Une fois que le virement est parti, vous disposez dans le meilleur des cas de moins de 48h pour le bloquer. " Restez vigilant lors de ces périodes propices.
Vous pouvez aussi limiter les virements manuels à certains collaborateurs seulement, ou instaurer des procédures spéciales pour les règlements en urgence. Désigner un référent en interne alerté en cas de suspicion de fraude est une autre possibilité. Enfin, sachez que les escrocs rivalisent d'imagination et peuvent vous duper en se faisant passant pour votre avocat, un responsable de l'administration fiscale, votre banquier.... " Depuis janvier, on observe une recrudescence des fraudes liées au passage au format Sepa, via des supposés tests de virements. Une PME de moins de 150 salariés s'est ainsi récemment fait dérober plus d'un million d'euros... ", dévoile Jean-Louis Di Giovanni. Mieux vaut donc redoubler de vigilance.