Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont annoncé chacun de nouvelles mesures destinées à lutter plus efficacement contre la cybercriminels, dans ces deux pays souvent cités comme deux des principaux foyers de la cybercriminalité en Afrique de l’ouest, à côté du Nigeria
Les cybercriminels sont communément appelés « brouteurs » en Côte d’Ivoire et « sakawa » au Ghana. Les nouvelles dispositions en Côte d’Ivoire prévoient « une peine lourde allant jusqu’à 20 ans de prison et 100 millions FCFA d’amende contre tous ceux qui se seront rendus coupables de délits de cybercriminalité », a déclaré Bruno Nabagné Koné, ministre ivoirien de Postes, des Technologies de l’Information et de la Communication.
Selon des chiffres officiels, en 2013, la cybercriminalité a causé en Côte d’Ivoire, un préjudice financier estimé à 3,6 milliards de FCFA contre 3,3 milliards en 2012 et durant cette période, quelque 70 personnes ont été arrêtées par la police.
Au Ghana, 80 cas de cybercrimes sont comptabilisés chaque mois, selon des chiffres publiés en juillet 2013 par le ministère de la Communication.
En Afrique de l’ouest, la cybercriminalité se réduit principalement à des cas d’escroquerie au préjudice des particuliers, contrairement au monde développé où les pirates s’attaquent aux grandes entreprises et aux gouvernements.
La faiblesse des législations constatée au niveau des pays par les experts, sévit aussi au niveau continental. Au sein de l’Union africaine, une convention sur la cybercriminalité est en projet depuis 2009, mais ce projet se heurte selon certains observateurs à un manque criard d’experts africains en cybersécurité.