Réagissant aux scandales à répétition depuis les débuts de l'affaire Snowden, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a dévoilé mercredi un rapport dans lequel il condamne avec force les programmes de surveillance massive mis en oeuvre par les états, et le rôle des entreprises privées.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a affirmé mercredi que l'ONU avait des "preuves fortes" d'une collaboration croissante entre les entreprises privées et les gouvernements, pour l'espionnage de la population, avec des méthodes de collecte de données qui dépassent le cadre autorisé par la loi.
Dans un rapport (.pdf) sur "le droit à la vie privée à l'ère numérique" publié mercredi, qu'il présentera à l'Assemblée Générale de l'ONU en octobre prochain, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme s'inquiète du fait que la surveillance massive de la population devient "une dangereuse habitude plutôt qu'une mesure exceptionnelle", et que dans beaucoup de pays les pratiques révéleraient "un manque de législation nationale et/ou d'exécution appropriée, des garanties procédurales faibles, et un contrôle inefficace".