Les gros titres du dernier Verizon Data Breach Investigation Report semblent sous-entendre que la lutte contre la cybercriminalité pourrait être perdue. Et ce, même si Verizon a précisé, après avoir analysé les données de plus de 100.000 incidents de sécurité sur 10 ans, que 92 % des attaques peuvent être réparties en 9 types de menaces (les attaques de malwares, la perte ou le vol d'appareils, les attaques DDoS, les arnaques à la carte bancaire, les attaques d'applications web, le cyber-espionnage, les intrusions, le vol interne et les erreurs humaines), ce qui signifie que les entreprises font toujours face aux mêmes risques et aux mêmes attaques, depuis tout ce temps, et à plusieurs reprises.
L'observatoire de la résilience de l'Internet français, mis en place par l'ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information) en collaboration avec l'Afnic, a publié son rapport de l'état de l'Internet français. Un rapport au travers de l'étude des protocoles Border Gateway Protocol (BGP) et DNS (Domain Name System). Ces derniers ont pour particularité d'être à l'origine de la quasi-totalité des requêtes transitant sur Internet : alors que BGP permet d'acheminer les données à l'aide d'annonces de routage, DNS (Domain Name System) fournit quant à lui une correspondance entre un nom de domaine et une adresse IP. Par rapport à l'année dernière, le rapport tient compte davantage de sources de données que pour les précédentes éditions, notamment en tenant compte des informations des collecteurs BGP situés à Amsterdam et Genève, en plus de celui de Londres.