Et si Dragos Ruiu avait raison sur la communication d'un malware à travers les haut-parleurs et le micro des PC. Des chercheurs allemands ont fait la démonstration que même isolés de toute connexion réseau, les ordinateurs ne seraient plus à l'abri des attaques.
Cependant, la transmission de données par ondes sonores a un inconvénient majeur : elle est lente. Même extrêmement lente. Le taux de transfert de la transmission prise en charge par le malware mis au point par Michaël Hanspach et Michaël Goetz a plafonné à 20 octets par seconde. C'est lent, mais suffisamment rapide pour transmettre des séquences de lettres, des mots de passe, des clés de chiffrement PGP, et d'autres micros informations. « Nous avons utilisé l'application Logkeys, un keylogger sous Linux, pour nos expériences », ont-ils écrit. « La machine infectée envoie toutes les frappes enregistrées sur le réseau maillé acoustique secret. Des drones infectés font suivre les informations à l'intérieur du réseau pirate jusqu'à l'attaquant. Ce dernier peut, depuis un lieu éloigné, suivre ce que tape une personne sur le clavier de la machine infectée ». Dans un autre test, les chercheurs ont utilisé des ondes sonores pour envoyer des informations de frappe à un ordinateur connecté au réseau. Celui-ci a ensuite transmis les informations recueillies à « l'attaquant » par courriel.