À l’origine, ce projet de loi européen vise à protéger les données personnelles des citoyens, dans le sillage du RGPD. Problème : il risque surtout de favoriser les Gafa au détriment des médias et des sociétés de technologie européennes.
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ePrivacy vise à donner aux citoyens européens le contrôle sur l'utilisation de leurs données de navigation sur Internet. Leur consentement serait demandé non pas site par site mais une fois pour toutes lors de la première connexion à un navigateur Internet. Une catastrophe aux yeux des médias et du secteur de la publicité. Cette industrie craint donc que les internautes européens, au nom de la légitime protection de leur vie privée, refusent en bloc toute utilisation de leurs données. Or ces données anonymisées servent à proposer des annonces ciblées aux internautes, donc plus efficaces et mieux rémunérées. Tout un pan de l'économie des médias risque donc de s'effondrer, entraînant avec elle les acteurs du ciblage publicitaire, comme Criteo… Selon une étude Deloitte citée par le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), ePrivacy sera responsable de la chute de 30 % des revenus de cette famille de presse à l'horizon 2020. « Le règlement diminuera l'investissement possible dans un journalisme de qualité partout en Europe », souligne la lettre ouverte. Privés de données, les éditeurs seraient aussi entravés dans leur volonté de bâtir des offres éditoriales les mieux adaptées à chaque profil de lecteurs.