Daniel Martin, ancien commissaire de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) et spécialiste des nouvelles technologies, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Si internet est un formidable outil de connaissance et de business, c’est aussi un terrain rêvé pour les escrocs. « Près de 120 000 personnes, par an, se font voler leur identité sur le net », rappelle-t-il.
Le problème majeur que pose les cybercriminels est la difficulté de lutter contre une délinquance transfrontalière. Même lorsque la police trouve les criminels, les jugements sont difficiles tant les législations sont variées, souvent inopérantes et obsolètes. Ceci donne naissance à un nouveau phénomène : les cybers paradis. Des zones absentes de juridiction en matière d’internet où les criminels peuvent agir en toute impunité. Le continent africain en particulier est en passe devenir l’un de ces jardins d’Éden.