La cybercriminalité est devenue plus qu’une industrie au Cameroun. Entre juin 2009 et juin 2010, apprend-on, ce fléau a connu une flambée sans précédent. Faux, arnaque et escroquerie via Internet, piratage des boites E-mail, duplication de certains sites officiels, etc., les cybercriminels ont montré et continuent à montrer de toutes les couleurs. Concernant précisément le Cameroun, les cybercriminels sont allés jusqu’à créer un site web frauduleux (http://www.govcamonline. com /), une reproduction complète du site officiel du Premier ministère de Cameroun.
Dans l’ensemble, ils opèrent à ciel ouvert, puisque leurs numéros de téléphone sont carrément affichés sur Alibaba.com. «Je me demande ce que le ministre des Ptt attend pour demander qu’on désactive ces numéros qui sont connus», s’étonne Roland Abeng. «Il y a des choses pratiques que le ministre des postes et télécoms peut faire», insiste-t-il. Ce dernier n’a pas d’ailleurs hésité à saisir Jean Pierre Biyiti Bi Essam par courrier il y a quelques mois pour implorer son intervention rapide. Malheureusement, aucun retour officiel. Le gouvernement n’ mené aucune action d’éclat jusqu’ici. Donc, rien à faire. Des Camerounais comme des étrangers vont continuer à se faire arnaquer tous les jours. Tout comme l’image du pays va continuer à se dégrader à cause des agissements de ces apprentis sorciers.