Il était difficile de rater le stand de l’ANSSI lors de cette treizième édition des Assises de la Sécurité. L’agence a beau ne rien vendre, son stand ne désemplissait pas. Ce qui a bien entendu attisé notre curiosité : que peuvent bien venir chercher les visiteurs des Assises sur le stand de l’ANSSI ? Nous sommes allés poser la question au contre-amiral Dominique Riban, son directeur général adjoint.
on venait poser des questions sur les SCADA. Le contre-amiral nous a assuré qu’il n’amenait pas le sujet sur la table simplement parce que c’est l’axe de communication officiel du moment, mais bien parce que l’agence était cette année particulièrement sollicitée à ce sujet. Selon lui, et comme le mentionnait déjà Patrick Pailloux dans son discours d’ouverture, les visites sur le stand de l’ANSSI montrent qu’il existe dans ce domaine une différence de perspective fondamentale entre la sûreté de fonctionnement et la sécurité de l’information, qui repose sur l’intégrité des données transmises par les capteurs de l’équipement. Et les exploitants semblent parfois encore confondre les deux : les dispositifs de sûreté ne peuvent s’activer et empêcher une catastrophe si les informations qu’ils reçoivent des capteurs sont falsifiées et indiquent que tout va bien. Les collaborateurs de l’ANSSI avaient donc à coeur de marteler cette différence, dans l’espoir que l’écho parvienne jusqu’au automaticiens par l’intermédiaire des RSSI.