Google aura presque réussi son coup. Obligé par l’Europe à modifier ses listings de recherche au nom du cadre législatif relatif au droit à l’oubli (l’outil pour faire la demande est disponible ici), le géant du web a lancé ces dernières semaines une campagne de communication sur le thème « le droit à l’oubli est une atteinte à la liberté d’expression« , une campagne qui s’appuyait sur quelques ratés très minoritaires pour mieux faire oublier le fait que de nombreux liens continuent de diffamer des individus, de propager des informations fausses sur leurs comptes, ou bien de fournir des éléments datés ou plus à jour qui peuvent nuire à la carrière professionnelle, quand ce n’est pas plus grave. Il faut dire que Google est un peu débordé par le nombre colossal de demandes de retraits, qui se montent déjà à plus de 70 000.
« Une boîte de Pandore qu’il sera difficile de refermer »… C’est ainsi que Reporters Sans Frontières (RSF) a qualifié l’arrêt européen du 13 mai 2014 sur le traitement des données personnelles par les moteurs de recherche. Rappelons que cet arrêt impose le droit à l’oubli à Google comme aux autres moteurs de recherche.