Google aura presque réussi son coup. Obligé par l’Europe à modifier ses listings de recherche au nom du cadre législatif relatif au droit à l’oubli (l’outil pour faire la demande est disponible ici), le géant du web a lancé ces dernières semaines une campagne de communication sur le thème « le droit à l’oubli est une atteinte à la liberté d’expression« , une campagne qui s’appuyait sur quelques ratés très minoritaires pour mieux faire oublier le fait que de nombreux liens continuent de diffamer des individus, de propager des informations fausses sur leurs comptes, ou bien de fournir des éléments datés ou plus à jour qui peuvent nuire à la carrière professionnelle, quand ce n’est pas plus grave. Il faut dire que Google est un peu débordé par le nombre colossal de demandes de retraits, qui se montent déjà à plus de 70 000.
Google doit respecter le droit à l'oubli fixé par l'union européenne sur l'ensemble de ses sites et pas seulement ceux des pays européens, a ordonné la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) à Google, accordant un délai de 15 jours à la société pour se plier à cette décision. La CNIL contraint en effet Google à enlever les résultats de recherche concernés par le droit à l'oubli de l'ensemble de ses domaines, incluant Google.com, auquel cas il s'expose à une amende de 300 000 euros. Jusqu'à présent, Google avait seulement supprimé les résultats affichés sur ses sites européens, incluant Google.fr et Google.de.