Chiffrer les données numériques pour en sécuriser le stockage et la transmission, c’est bien. Mais conserver les données chiffrées même lorsque celles-ci sont manipulées par un logiciel distant, c’est encore mieux. C'est la raison pour laquelle un laboratoire du CNRS travaille sur une nouvelle méthode de chiffrement dite homomorphique.
Le traitement du chiffrement homomorphique se fait sur une base d’algèbre appliquée à des polynômes. « C’est comme un grand arbre de calcul avec une très forte granulométrie qui descend jusqu’au niveau atomique, au niveau du bit, décrit la chercheuse. En clair, les opérations de calculs qu’on veut faire sur le poste client sont équivalentes à celles que l’on veut faire sur les données chiffrées à bord du serveur. D’où l’idée de l’homomorphie. » Autrement dit, le chiffrement homomorphique permet à un logiciel de traiter en aveugle des données cryptées de manière efficace.