Nous sommes le 21 février 2013, le téléphone sonne. Une chaine d’information continue me demande d’analyser la communication de crise de Findus dans l’affaire de la viande de cheval. Ces coups de fil sont classiques, à en devenir lassants. La jeune femme au téléphone veut me tester préalablement, savoir si ce que vais dire sera intéressant. Je lui réponds que l’analyse à chaud, ne permet que de soulever les erreurs évidentes et que pour le reste seul le résultat, l’horizon, comptent, que nous ne saurons qu’à la fin si la communication de crise a été ou non efficace. Elle abandonne déçue.
Je raccroche songeur. La communication de crise est de plus en plus dévoilée, démontée, analysée à la télévision au point de la rendre inopérante : pour tuer une communication de crise il suffit de dire qu’il s’agit de communication de crise, en montrer les coulisses. C’est pourquoi, en opération, les meilleurs spécialistes des crises prennent les portes de derrière pour éviter d’être vus, pour éviter ce phénomène destructeur de toute communication de crise.
Mais tous n’ont pas cette intelligence.
Scooped by Stéphane NEREAU |
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Stéphane NEREAU's insight:
Article publié dans le n°21 du Magazine de la communication de crise et sensible.
"Crises à la télévision, télévision en crise"
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Encore une brillante analyse d'une (de la ?) référence dans le domaine de la communication de crise.
Il fut un temps où je notais les "phrases chocs" de mon DG pour les proposer aux journalistes…