Le volume de transactions des Cat Bonds a atteint un sommet historique au cours du premier semestre 2014. Faut-il y voir un indice que la rentrée se fera sans ouragans, tsunamis et autres tremblements de terre dévastateurs ? C’est à espérer. Pour le reste, voilà l’occasion toute indiquée de revenir sur ces instruments de couverture des risques naturels encore mal connus du grand public.
Le marché des Cat Bonds est en plein essor. Selon Moody’s, le volume mondial des émissions pour 2013 s’élève à près de 20 milliards de dollars, et le phénomène s’est encore accéléré au cours du premier semestre 2014. L’investissement a généralement bonne presse : il offre de bons rendements, et à ce jour, seules deux émissions ont donné lieu à la perte totale du capital (Kamp Re 2005 Ltd émis par Zurich Financial – suite à l’ouragan Katrina, et Cat bond Muteki 2008 émis par Munich Re – suite au raz-de-marée de Fukushima). Les règlements se sont d’ailleurs fait sans heurts entre les sponsors et les investisseurs.
Un nombre croissant de risques naturels sont maintenant couverts par ce mécanisme : ouragans, tremblements de terre, raz-de-marée, éruptions volcaniques… et même chutes de météorites ! Les assureurs ne semblent toutefois pas versés dans l’occultisme : aucune augmentation significative des émissions de Cat Bonds n’a été enregistrée à échéance de décembre 2012. N’aurait-il pas pourtant été prévoyant de se couvrir avec des produits structurés… contre le risque de fin du monde ?