La mise en place d’un système de management de la sûreté : l’exemple du groupe Total | Management global des risques - Gestion et communication de crise | Scoop.it

Les évolutions législatives et l’aspiration de la société civile à plus de sûreté dans le cadre de l’activité professionnelle complexifient les missions des groupes français implantés à l’étranger et en particulier des groupes énergétiques. Il est d’emblée important de noter que sûreté et sécurité n’ont pas le même sens : la sécurité désigne la prévention face à des accidents involontaires (incendies, accidents chimiques, environnementaux) tandis que la sûreté vise à se prémunir d’actes prémédités visant à nuire à l’entreprise, à ses personnels, ses infrastructures, sa réputation. Les entreprises énergétiques, implantées dans de nombreuses « zones grises » sont des cibles de choix et incarnent une forte symbolique. Pour les groupes terroristes en particulier ou les mouvements séparatistes, la présence d’entreprises énergétiques étrangères, et de surcroit occidentales, incarne l’exploitation et la valorisation de leurs ressources au détriment des populations locales. De plus, les hydrocarbures ont une forte symbolique liée à l’histoire de l’Occident industriel et sont utilisées afin de toucher les valeurs et intérêts économiques occidentaux. Pour faire face aux nombreux risques sécuritaires, des entreprises, à l’exemple du groupe Total, choisirent de mettre en place des systèmes de management de la sûreté (SMS). Nous nous focaliserons ici sur la composante sûreté et non sécurité/HSE.