A l'occasion de la sortie du premier rapport sur la corruption dans l'Union européenne, la Commission souligne que le risque est particulièrement élevé chez les autorités locales et régionales et dans le domaine des marchés publics. Elle formule des recommandations spécifiques pour la France.
Le cas de la France
Concernant la France, la Commission relève qu’elle a pris, encore récemment, des mesures législatives contre la corruption et en matière de conflits d’intérêts applicables au personnel politique et aux agents publics, mais ne dispose pas d’une stratégie nationale. Elle regrette l’absence de mesure concernant les marchés publics.
La Commission propose donc que « la France procède à une évaluation globale visant à détecter les risques au niveau local et fixe des priorités pour des mesures de lutte contre la corruption dans le secteur des marchés publics ».
Une enquête Eurobaromètre montre que 68 % des Français estiment que la corruption est très répandue dans leur propre pays (moyenne européenne : 76 %) et 2 % d’entre eux déclarent avoir été explicitement ou implicitement été invités à payer un pot-de-vin au cours de l’année écoulée. 58 % des Français (moyenne UE : 56 %) pensent que recevoir des pots-de-vin et commettre un abus de pouvoir pour son bénéfice est une pratique répandue parmi les responsables politiques.