D’abord, retournons sur les faits depuis mon dernier article:
- Le 12 mars, la Chine annonce avoir détecté, sur une image satellite datant du 9 mars, des débris flottant sur la mer proche de là où le vol avait été perdu. Le lendemain, on annonce qu’aucune trace n’a été trouvée.
- Le 14 mars, nouvelles images satellites pointant désormais l’archipel d’Andaman.
- C’est l’Australie, qui le 20 mars annonce avoir détecté des débris à l’ouest de Perth. La zone sera confirmée par Malaysia Airlines et le premier ministre malaisien le 24 mars, date à laquelle on annonce qu’il n’y a aucun survivant et que le vol s’est bien abîmé en mer.
Une communication et une gestion de crise, c’est long, très long. Il y a 2 semaines, je pointais les bons points de Malaysia Airlines; aujourd’hui, je l’assassine ; demain , peut-être l’encenserais-je. Analyser une communication de crise depuis son sofa, ou depuis le fauteuil dressé en face de son écran est une chose aisée : on n’a pas tous les éléments, on n’a pas la fatigue, on n’a pas la pression constante et on n’a pas les doutes puisqu’on n’a pas les doutes de la page blanche. Or, Il est plus facile de raturer une feuille que de la remplir.
Il y aura encore beaucoup d’étapes pour Malaysia Airlines. Celles-ci sont toujours les mêmes que lors de mon ancien article.
Si l’on peut établir une conclusion générale sur ce cas, c’est sur la place grandissante de la rumeur, sur le besoin d’information continu là où une seconde paraît un an, là où les gens ne comprennent pas qu’une zone de recherche n’est pas un coin de jardin à fouiller. Le défi est désormais là : gérer la rumeur, la démonter, ne pas se sentir pressé par l’appareil médiatique pour se concentrer sur ce qui importe: la gestion des parties prenantes directes. (famille, partenaires, états)