L'épidémie d'Ebola, qui frappe de plein fouet l'Afrique de l'Ouest avec déjà plus de 1.000 morts, risque d'avoir de larges répercussions économiques et budgétaires sur les pays de la région, aux finances fragiles et très dépendantes des matières premières, a prévenu jeudi Moody's.
"Le déclenchement de l'épidémie risque d'avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé", a indiqué l'agence de notation américaine dans une étude.
Le ministre libérien des Finances Amara Konneh a déjà indiqué que les dépenses liées au virus Ebola ont coûté 12 millions de dollars au deuxième trimestre et devraient "inévitablement augmenter parallèlement à la diffusion de l'épidémie au troisième trimestre", souligne l'agence.
En dépit de l'annonce d'un plan d'assistance de la Banque mondiale de 200 millions de dollars pour enrayer la saignée des économies ouest-africaines, la Guinée et la Sierra Leone, dont les déficits budgétaires excèdent les 3% du produit intérieur brut, "vont aussi probablement voir leur budget se détériorer en raison de plus grandes dépenses de santé", a précisé Moody's.