Pour le marché français de l’assurance, l'année 2014 sera résolument placée sous le sceau de l’Orsa, ou auto-évaluation prospective des risques et de la solvabilité. En guise d’exercice de préparation, les organismes devront en effet remettre à l’autorité de contrôle, le 24 septembre prochain, leur premier rapport Orsa. Selon une enquête réalisée récemment par PwC auprès d’un panel représentatif du marché (45% de mutuelles, 18% de bancassureurs, 14% d’IP, 9% d’assureurs composites, 9% d’assureurs vie et 5% d’assureurs non vie), le taux d’avancement moyen du marché français sur l’Orsa est évalué à 61% en mars 2014, pour un projet lancé en moyenne 3 ans auparavant. Dans le détail, 45% des sondés disent finaliser leur Orsa et 32%, être en phase intermédiaire. «L’état d’avancement dans l’Orsa reflète la diversité des structures du marché», commente Tristan Eskinazi, directeur chez PwC.
Concernant l’appétence au risque, 29% ont formalisé cette notion, qui représente le niveau de risque agrégé qu’un organisme accepte de prendre, 43% sont en train de le faire, et 28% n’ont encore rien fait. Autre enseignement intéressant de l’enquête : 48% des organismes envisagent d’utiliser l’Orsa pour l’élaboration et la conception de nouveaux produits d’ici à fin 2014.
Pour mémoire, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) avait prévenu en décembre dernier que l’Orsa avait été en 2013 le parent pauvre de la préparation à Solvabilité 2 : selon son enquête sur le degré de préparation du marché français, menée pendant l’été 2013, seuls 48% des organismes s'estimaient largement avancés, et 20% du marché n’avait toujours pas commencé ses travaux sur le sujet. Des chiffres cohérents avec ceux compilés par PwC, quelques mois plus tard.