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La fabrique et la gestion des villes sont aujourd’hui confrontées, comme de nombreuses autres activités, au remplacement de décisions humaines par des décisions algorithmiques. Le problème, concernant la cité, est que la substitution n’est pas seulement technique et professionnelle : elle est aussi politique. Elle ne touche pas que les métiers et les emplois ; elle affecte la capacité des responsables locaux et des citoyens à penser et à porter des projets de société. Une confrontation majeure est donc engagée entre la cité politique, matrice historique des démocraties occidentales, et la ville-service numérisée proposée par les géants de l’économie numérique que sont Google, Apple, Facebook, Amazon, Uber et les milliers de start-up qui gravitent autour de ces entreprises. Celles-ci ont un objectif commun : prendre des positions dominantes sur les marchés urbains (logement, transports, services municipaux) qui constituent plus du tiers des dépenses des ménages.
Le premier est suédois, professeur de philosophie à Oxford et l’un des leaders du courant transhumaniste, depuis qu’il a fondé en 1998 la World Transhumanist Association (devenue depuis Humanity+). En 2014, il prédisait dans son livre Superintelligence : chemins, dangers, stratégies, recommandé par Elon Musk et Bill Gates, l’arrivée prochaine d’une superintelligence qui surpassera l’intelligence humaine. Le second, médecin, co-fondateur de Doctissimo et entrepreneur, est devenu le porte-parole français le plus virulent du débat sur l’avenir de l’intelligence artificielle, et se défend d'être transhumaniste. Nick Bostrom et Laurent Alexandre se sont succédés à Paris sur la scène de l’USI, conférence dédiée aux professionnels et à l'avenir du numérique et du monde. Usbek & Rica s'est glissé dans le public pour tenter de résoudre l'équation suivante : deux gourous + une IA = zéro chance de s'en sortir ?
Avec la démission de Manuel Valls de son poste de Premier Ministre, l'Assemblée Nationale va devoir à nouveau voter la prorogation de l'état d'urgence. Alors que la situation s'enlise, certains députés continuent de mener le combat pour y mettre un terme. Nous avons échangé avec Pouria Amirshahi.
Jeremy Corbyn lance son Manifeste pour la démocratie numérique
Publié le 6 septembre 2016 par Ewen Chardronnet Jeremy Corbyn, le leader britannique du parti travailliste en campagne pour sa réélection, vient d’annoncer son programme pour le numérique. Le grand favori des sondages publie un «Digital Democracy Manifesto» qui fait sensation.
Le Manifeste pour la démocratie numérique de Jeremy Corbyn, leader du parti travailliste britannique, qu’il a rendu public le 30 août, promeut une série de propositions inspirées des cultures open source et de défense des libertés numériques. Il a été rédigé en collaboration avec Richard Barbrook, du think-tank autonome sur la société de l’information Cybersalon. Enseignant en sciences politiques à l’université de Westminster, Richard Barbrook est notamment l’auteur du classique Cyber-Communism (1999) ou du plus récent Imaginary Futures (2007), et anime Class Wargames, un collectif ludico-subversif inspiré du Jeu de la guerre de Guy Debord.
Décidément iconoclaste, Corbyn a vu son manifeste susciter de nombreuses railleries et critiques chez ses opposants, jusqu’au sein de son parti. Il contient pourtant de nombreuses idées originales que l’on aimerait retrouver en cette année électorale chez nos politiques français…
Les documents semblent confirmer la préférence des responsables du Comité national démocrate pour Hillary Clinton par rapport à Bernie Sanders.
L’introduction des « Communs informationnels » en tant que nouvelle catégorie juridique dans la loi française n’a pas été retenue par les députés la semaine dernière, à l’occasion de l’examen de la loi Lemaire. Néanmoins cette loi aura tout de même un effet puissant de promotion des Communs, notamment grâce à ses dispositions instaurant un principe d’Open Data « par défaut ». Aussi bien au niveau national que local, un nombre important de nouveaux jeux de données devraient être libérés en ligne dans les mois qui suivront l’entrée en vigueur du texte. En soi, l’ouverture des informations publiques constitue pour les personnes publiques un manière de « contribuer aux Communs », dans la mesure où cette démarche élargit les droits d’usage sur les données mises en partage.
Avec un pourcentage très important d’abstentions, les dernières élections ont fait apparaître une fois encore l’insatisfaction éprouvée par tous ceux qui estiment que le mode de scrutin ne leur convient pas : pas de prise en compte des votes blancs dans les suffrages exprimés, candidats choisis et présentés par les partis et souvent parfaitement inconnus des électeurs, offre électorale réduite au choix du « moins pire » par l’élimination arithmétique des « petites listes » au deuxième tour, etc. Plus largement, et sans entrer dans les débats sur la tumultueuse situation actuelle, de gros doutes sur la représentativité des politiques une fois élus se sont durablement installés, au point que certains en viennent à souhaiter tourner la page de la démocratie représentative (notre framasoftien Gee est lui-même étonné d’avoir touché juste) et expliquent avec de solides arguments qu’ils n’ont pas voté et ne le feront pas.
Les 7 et 8 septembre dernier, le rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne (2013-2014), présenté par Laura Ferrara, fut débattu puis voté (370 voix pour, 291 contre et 58 abstentions).Les droits fondamentaux qu’est-ce que c’est ?
Ce n'est pas illégal de dire ce que vous pensez, mais on va tout de même vous censurer pour le bien de la démocratie. C'est en substance le programme de David Cameron pour sa nouvelle loi contre le terrorisme, qui renforcera la lutte contre les contenus "nocifs" sur internet.
L'Institut Montaigne, Terra Nova et Renaissance numérique s'associent pour mener une réflexion ouverte sur la façon dont les outils numériques pourraient apporter des éléments de réponse à la crise du politique.
Dynamiser l’économie, moderniser le service public, renforcer la transparence de la vie publique : sur le papier, l’open data est paré de toutes les vertus. Qu’en est-il dans les faits ? Sur le fondement de retours d’expériences, Jonathan Gray, directeur des politiques et de la recherche à l’Open Knowledge, identifie dans une tribune pour The Guardian cinq voies par lesquelles l’open data stimule la démocratie, exemples concrets à l’appui.
Op-Ed by Jérémie Zimmermann, co-founder of La Quadrature du Net, initially published, edited, by Taz in German on February 12, 2015
Recent Paris attacks have triggered a wave of securitarian discourse and dangerous upcoming legislative measures that are spreading way beyond France. Increased control of communications online, surveillance, attacks against anonymous speech and encryption are already on the table, under the pretence of fighting an invisible enemy in a perpetual war.
Avec la concertation sur le numérique ouverte samedi à la demande de Manuel Valls, le Conseil National du Numérique montre la voie de ce que devrait être la démocratie participative, en utilisant au mieux les outils modernes.
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À l’occasion de l’examen par le Parlement des projets de loi rétablissant la confiance dans l’action publique, le Conseil national du numérique (CNNum) publie un avis présentant sa vision de la confiance dans une démocratie numérique, ainsi que ses recommandations.
Dans quelle mesure la technologie blockchain adossée au cloud peut-elle redonner le pouvoir aux citoyens ? Microsoft France et Docapost se sont penchés sur la question et ont élaboré le projet Haudenosaunee. Un concept présenté lors du Sommet du partenariat pour un gouvernement ouvert. RSLN y était.
Comme toutes constructions humaines, codes et algorithmes comportent des biais, dont il est aujourd’hui complexe de cerner l’impact réel. Au point que certains chercheurs en font un terrain d’études à part entière.
Qu’il s’agisse d’une « peur des algorithmes » chez la sociologue Zeynep Tufekci, du principe de « bulles de filtres » développé par le militant Eli Pariser ou encore d’une démonstration factuelle des conséquences des algorithmes biaisées, cette science qui façonne le web tel que nous le connaissons, avec ses suggestions de plus en plus pointues et ses classements en termes de pertinence, ne fait plus qu’intriguer : elle peut aussi effrayer.
Il y a peu, la chercheuse danah boyd a réalisé une intervention remarquée lors du Personal Democracy Forum 2016 (PDF), intitulée Be Careful What You Code For (« Codeurs, faites attention à ce que vous faites »). « C’était une provocation », nous explique-t-elle. « Mais si vous ou vos lecteurs vous en emparez, tant mieux ! ».
Sabrina veut ouvrir un « supermarché de produits en vrac pour réduire les déchets », Amor propose « un marché estival nocturne » tandis que Nicolas aimerait « bâtir des murs pour laisser les jeunes (et les moins jeunes) faire du street art et du graffiti ». Depuis dix jours, les habitants de Vernon (Eure) peuvent proposer directement sur leur smartphone des idées pour améliorer leur quartier. Une consultation lancée dans le cadre du budget participatif, et soumise aux votes des habitants sur l’application Fluicity.
Le fossé entre la France et ses hommes politiques ne cesse de se creuser. Et ce n’est pas qu’une idée reçue : il n’y a qu’à voir comment progresse l’abstention à chaque élection ! Alors, pour redonner du souffle à notre démocratie, un nouveau mouvement a décidé de soutenir un projet plus qu’audacieux : aux prochaines élections législatives, ils soutiendra… des candidats tirés au sort ! L’idée peut paraître saugrenue, pourtant, il ne s’agit que d’un retour à l’un des fondements oubliés de la démocratie ! Explications.
Alors que l’Estonie a le choix entre le vote à l’urne et le vote à distance depuis plus de quatre ans, la France reste dubitative vis-à-vis du vote électronique. A tort ou à raison ? L’avis du journal du CNRS.
Testé à plusieurs reprises en France, en particulier lors de scrutins internes – avec les dysfonctionnements que l’on connaît -, le vote électronique est encore loin de remplacer les bureaux de vote traditionnels.
Les algorithmes et les données assurant des décisions nous concernant sans transparence sont dénoncés dans « Black Box Society », de Franck Pasquale, aux Editions Fyp.
Professeur de droit américain, Franck Pasquale a écrit un ouvrage à charge sur la logique des boites noires. Cet ouvrage est aujourd'hui publié, traduit en Français, par Fyp Editions. Le principe de la boite noire est celui d'une décision algorithmique. Soient un ensemble de données et une question, un traitement va permettre de prendre une décision relative à cette question, sans intervention humaine et extrêmement rapidement. Cette décision peut être un simple score mais ce score peut avoir une grosse influence, par exemple un score de solvabilité va entraîner une acceptation ou un refus de prêt.
Votée en décembre par le parlement espagnol, tenu par le conservateur PP, une loi polémique entre en vigueur ce 1er juillet. Selon le gouvernement, la « loi organique de sécurité citoyenne » a pour but de garantir l’ordre. Celle-ci vise notamment les manifestations et les réunions publiques. Mais l’opposition, des associations, et même l’ONU dénoncent une atteinte aux libertés les plus fondamentales.
Many of us have noticed that much of the news we read is the same, no matter which newspaper or web site we consult: they all seem to be recycling the same agency feeds. To understand why this is happening, there are few better analyses than the one developed by media scholar Robert McChesney in his most recent book, Digital Disconnect. McChesney is a Professor in the Department of Communication at the University of Illinois at Urbana-Champaign, specializing in the history and political economy of communications. He is the author or co-author of more than 20 books, among the best-known of which are The Endless Crisis: How Monopoly-Finance Capital Produces Stagnation and Upheaval from the USA to China (with John Bellamy Foster, 2012), The Political Economy of Media: Enduring Issues, Emerging Dilemmas (2008), Communication Revolution: Critical Junctures and the Future of Media (2007), and Rich Media, Poor Democracy: Communication Politics in Dubious Times (1999), and is co-founder of Free Press.
La Quadrature du Net juge nouveau projet de loi sur les services de renseignement "désastreux". L'association appelle le parlement à s'y opposer sans réserve.
Déjà fortement consolidés en novembre 2014 avec l'adoption de la loi anti-terroriste, les moyens de surveillance seront de nouveau étendus très prochainement avec le nouveau projet de loi sur les services de renseignement que doit présenter le gouvernement dans les tous prochains jours. Et si le texte n'a pas encore été présenté en conseil des ministres, certains pans ont d'ores et déjà fuité dans la presse.
Il est notamment question d'imposer aux opérateurs et aux plateformes de collaborer dans la détection automatique des suspects, d'aménager le déchiffrement des communications privées et d'étendre la durée de conservation des données obtenues par les services de renseignement. Une nouvelle commission nationale de contrôle est aussi au programme.
Incontestablement, la gamme des nouveaux moyens que l'exécutif veut confier aux services de l'État via le projet de loi sur les services de renseignement, le tout en court-circuitant l'ordre judiciaire, est d'une portée inégalée.
High-tech : un mot loin d’être spontanément associé au Congrès Américain... mais qui pourrait bien le devenir dans les prochaines années. Pour se moderniser, cette institution vieille de plus de deux-cents ans entame sa transition numérique. Dans cette perspective, et afin de récolter les fruits de l’imagination et de la créativité des citoyens américains, des hackatons sont organisés outre-Atlantique. Une information que nous rapporte New Scientist.
Dynamiser la participation citoyenne, améliorer les liens entre le peuple et le Congrès, mettre en place des solutions de crowdfunding… : tels sont les objectifs du projet Hack4Congress, soutenu par l'OpenGov Foundation. Une initiative qui suscite un grand enthousiasme chez les citoyens américains.
Les projets se multiplient au sein d’Etalab, le bras armé de l’état pour sa politique Open Data. Les premiers résultats sont désormais disponibles soit sous forme d’ouverture de données à destination de nouveaux écosystèmes soit sous la forme de nouvelles applications disponibles pour les citoyens. Les données publiques ouvertes C’est ce qu’a présenté Henri Verdier.
Via Bruno MECHIN, Bernard BRUNET
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