Initialement, la cellule avait été fondée pour démentir les rumeurs - infondées - de décès sur le campus circulant sur le Web. Mais la lutte contre la rumeur à la chinoise se mue vite en contrôle idéologique. Selon Huang Yumei, un enseignant responsable de l'unité, cité par Nanfang Dushibao, ce système permettrait de faire remonter les doléances des étudiants sur la qualité du service à la cafétéria... mais aussi de "corriger les erreurs de l'opinion publique". D'ailleurs, M. Huang a confié qu'outre les bonnes notes, la sélection à l'université repose sur "la solidité des convictions politiques et idéologiques". En janvier 2012, Xi Jinping, l'actuel président de la République populaire, qui a envoyé sa fille, Xi Mingze, étudier à Harvard, ne voyait-il pas en l'université un "front idéologique clé" qui formera "les successeurs fiables de la cause socialiste de la Chine" ?