Bradley Manning condamné aux Etats-Unis, Julian Assange reclus à Londres, Edward Snowden réfugié en Russie, Evo Moralès (le président Bolivien), bloqué plusieurs heures en Autriche : tous ont été pris récemment dans les filets d’une toile qui semble n’avoir pas de limite (ni géographique, ni éthique, ni même technique).
Pour avoir publié des documents classifiés de l’armée américaine sur internet (c’est le cas de MANNING et d’ASSANGE), ou pour avoir fait des révélations a propos d’internet (sur la surveillance généralisée qui y a cours : c’est le cas de SNOWDEN), ces trois hommes risquent très gros (le premier vient d’ailleurs d’être reconnu coupable, et attend le quantum de sa peine, les autres se cachent).
Quand à Evo MORALES, président de la République d’un état souverain, parce qu’il a été soupconné d’avoir aidé Edward SNOWDEN, il a été retenu, pendant plusieurs heures, au mépris du droit international, sur l’aéroport de Vienne, (il raconte d’ailleurs l’épisode lui-même dans les colonnes du Monde Diplomatique).