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Plainte d'Anticor contre des experts du cholestérol

Plainte d'Anticor contre des experts du cholestérol | KILUVU | Scoop.it


Selon la présidente de la Haute Autorité de Santé, "les liens d'intérêts des membres du groupe de travail ont (...) été analysés et gérés conformément aux règles et procédures en vigueur".

 

 

 

L'association anticorruption saisit la justice sur les liens entre des médecins et des laboratoires pharmaceutiques.

 

L'association anticorruption saisit la justice sur les liens entre des médecins et des laboratoires pharmaceutiques.

Le 3 octobre 2018, l'association Anticor a déposé plainte au tribunal de grande instance de Bobigny pour prise illégale d'intérêt contre une série d'experts de la Haute autorité de santé (HAS). L'association spécialiste de la lutte anticorruption accuse ces derniers, qui ont rédigé une recommandation publiée en 2017 sur les dyslipidémies (cholestérol, triglycérides...), d'accroître l'incitation à la prescription de médicaments, alors qu'une majorité de ces spécialistes ont des liens financiers avec les laboratoires pharmaceutiques qui les fabriquent. De quoi s'interroger sur la valeur scientifique de leurs conclusions. 

La Haute autorité de santé, une autorité publique indépendante, doit pourtant veiller à ce que l'on ne puisse pas mettre en doute ni l'intégrité ni l'impartialité de ses experts. Autrement dit vérifier que ces derniers n'acceptent pas de missions rémunérées, qu'il s'agisse de recherches cliniques, de rédaction d'articles ou de participation à des colloques tous frais payés, de la part de l'industrie du médicament. La loi aurait été violée puisque six des neuf experts du "groupe dyslipidémies" de la Haute autorité avaient "des liens d'intérêt directs ou indirects majeurs avec les laboratoires intéressés par la recommandation", peut-on lire dans la plainte d'Anticor que L'Express a pu consulter. 

 
 

Le double refus de la HAS

Sont particulièrement visés deux des six experts désignés, qui illustrent les doutes que l'on peut avoir sur l'impartialité d'une recommandation. Le professeur Bruno Vergès, chef de service au CHU de Dijon, a ainsi perçu 65.088 euros d'avantages et 36.940 euros de rémunérations, de 2013 à 2017. Les payeurs sont notamment les laboratoires pharmaceutiques MSD, Pfizer, Astrazeneca, Novartis, Sanofi Aventis et Amgen. Le docteur Jean-Michel Lecerf, chef de service à l'Institut Pasteur de Lille, a lui reçu 25.268 euros de rémunérations en particulier des laboratoires MSD et Sanofi-Aventis/Regeneron. 

La plainte d'Anticor ne vient pas de nulle part, même si cette organisation spécialisée dans les infractions politicofinancières porte le fer pour la première fois dans le monde de la santé. Elle s'est appuyée sur l'expertise et l'action de l'association pour une formation et une information médicale indépendante, dite Formindep. Cette dernière a écrit le 1er juin 2018 au professeur Dominique Le Guludec, la présidente de la HAS, pour dénoncer les conflits d'intérêts d'experts ayant rédigé la fiche mémo "Principales dyslipidémies: stratégie de prise en charge", en visant nommément les docteurs Bruno Vergès et Jean-Michel Lecerf. Dans son courrier, le Formindep demande à la fois le retrait de la "fiche mémo" mais aussi que les infractions soient signalées à la justice. Dans sa réponse du 29 juin, la présidente de la HAS oppose un double refus au Formindep : "Les liens d'intérêts des membres du groupe de travail ont, avant le démarrage des travaux de celui-ci, été analysés et gérés conformément aux règles et procédures en vigueur". 

Lecerf: "Je ne suis à la solde de personne"

 

Contactés par L'Express, le docteur Jean-Michel Lecerf reconnaît que ses "déclarations d'intérêts à la HAS ne sont pas toujours à jour" alors que le professeur Bruno Vergès assure que "la HAS a donné son accord à sa participation après avoir analysé les conflits d'intérêts". La présidente de la Haute autorité de Santé nous a fait savoir de son côté qu'elle ne souhaite pas s'exprimer en raison du contentieux en cours devant le Conseil d'État. "Je ne suis à la solde de personne, ajoute le docteur Lecerf. Si l'on se prive de l'avis des experts qui font des recherches cliniques avec les laboratoires, on se limitera à celui de ceux qui ne connaissent rien à rien."  

 



C'est bien la question qui fait débat et polémique depuis des décennies. La plainte d'Anticor pour prise illégale d'intérêts avec le soutien du Formindep a au moins le mérite de le relancer, et le conduira peut-être à terme devant un tribunal correctionnel. L'alliance de ces deux associations pourrait provoquer une nouvelle prise de conscience sur la prévention des conflits d'intérêts qui découlent des relations malsaines entre certains experts et l'industrie pharmaceutique. 

 

Par François Koch


Via Jacques Le Bris
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Toulouse. Pour ses dix ans, le festival Map tire ses photos à la cartoucherie

Toulouse. Pour ses dix ans, le festival Map tire ses photos à la cartoucherie | KILUVU | Scoop.it

Anne Garrigues, directrice associée, et Pierre Garrigues, directeur de l’agence PGO, dans la halle de la Cartoucherie, à Toulouse.

 

Malgré la baisse des aides publiques, le festival de la photo Map fête sa dixième édition à la Cartoucherie de Toulouse du 4 au 20 mai avec un invité de luxe : Joey Starr. Cette longévité est une réussite pour l’agence de communication PGO qui œuvre en coulisse.


A bout de sous, Map ? Pour ses dix ans, le festival de photo voit grand. Le lieu, déjà. Cette manifestation investit les halles de la Cartoucherie à Toulouse. L’évènement ensuite. Du 4 au 20 mai, quinze expositions sont programmées avec des grands noms de la photo - Marie Dorigny, Antoine d’Agata, Fred Khin – et de jeunes talents prometteurs. Théo Renaut, photographe de 25 ans qui collabore à ToulÉco, et l’artiste Bake présentent un travail commun né de leur rencontre au Burkina Faso.

Toujours pour cette édition anniversaire, Map se paye le luxe d’inviter Joey Starr. Le comédien, et non le chanteur, proclamera le samedi 5 mai devant un parterre de 600 personnes les plus grands discours prononcés à l’Assemblée nationale. Mais encore ? Map s’ouvre aussi aux autres disciplines artistiques : le graff, l’illustration, le théâtre. « Nous conservons nos acquis : la gratuite des expos et la mise en avant des jeunes talents de la photo », prévient Pierre Garrigues, le directeur. « Car nous sommes et restons des militants de la création. »

Même vertueuse, l’opération a cependant un coût : 115.000 euros. Sachant que ce budget comprend aussi les salaires et les droits d’auteur reversés aux photographes (25.000 euros en moyenne). Pour financer l’évènement, Map compte sur le soutien des collectivités. Dans une certaine mesure puisque les subventions apportent 20 à 30% du montant total. « Nous avons obtenu une prime pour les dix ans. Mais la tendance est à la baisse pour tous les acteurs culturels et il faut trouver un nouveau modèle », concède le directeur, qui est aussi à la tête de l’agence de communication globale PGO, fondée en 2008.

Gagnant-gagnant

Avec un savoir-faire dans la production et l’organisation d’évènements grand public, PGO est sollicitée par Map. Toutes les étapes de fabrication du festival sont entièrement réalisées en interne par les dix collaborateurs. « Nous mettons nos compétences au service de Map, qui est en fait un de nos clients », indique Anne Garrigues, directrice associée de PGO. « Entièrement autoproduit, le festival est notre valeur-ajoutée, notre marque. Il nous permet aussi de nous distinguer de la concurrence. »

Les clients y voient aussi une opportunité pour gagner en visibilité. Certains d’entre eux sont partenaires du festival. Nexity loue une loge pour ses clients lors la soirée Eloquence à l’Assemblée, le Club hôtelier de Toulouse offre aux invités plus de cinquante chambres, et Numeriphot prête du matériel et anime un atelier. « On fait ainsi des petites économies qui nous permettent de dégager un peu d’argent ici pour le replacer là et de rester fidèles à notre ADN. Nous tenons à la gratuité et aux droits d’auteur », assure Anne Dharès, qui ajoute « Nous ne sommes pas rentables mais nous rentrons dans nos frais ».


Audrey Sommazi

 

https://map-photo.fr/

 


Via Jacques Le Bris
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Des cheffes d'entreprise témoignent de leur parcours d'entrepreneur

Des cheffes d'entreprise témoignent de leur parcours d'entrepreneur | KILUVU | Scoop.it

Elles restent souvent sous-représentées dans le haut des organigrammes. Ces cheffes d’entreprises ont pourtant réussi à se hisser « numéro une » et témoignent de leur parcours, de leurs difficultés. Elles nous livrent aussi les clés d’un leadership au féminin.

 

Avez-vous rencontré des difficultés pour créer votre entreprise ou en prendre les commandes ?

Sophie Berdoues (Groupe Berdoues, parfums et cosmétiques, 100 salariés) : J’ai repris le groupe en 2009 et je me retrouvais la première femme à la tête de l’entreprise créée par mon arrière-grand-père en 1902. Je devais prouver à mon père que j’étais capable de la diriger. En vingt ans, j’ai occupé tous les postes dès la fin de mes études de pharmacie. J’ai donc été bien acceptée. Clémence Brachotte (Mapaero, fabricant de peintures aéronautiques, 120 salariés) : Mon père, le fondateur, m’a donné l’opportunité de comprendre son entreprise. Je suppose qu’il avait un but de transmission, moi non. J’ai démarré au standard, puis je suis passée par tous les services. J’ai donc assis ma légitimité, avant d’être nommée présidente.

Corinne Mascala (université Toulouse Capitole, 1500 salariés)  : Nous sommes dix présidentes sur quatre-vingt-huit universités françaises. Lors de la campagne, la question était de savoir si j’avais les épaules, et non pas les compétences. Je me suis défendue par un programme et une vision. Je me suis sentie mise à l’épreuve, surtout par les bruits de couloirs, des lettres anonymes et des procédés d’intimidation peu élégants.

Sophie Garcia (présidente Medef Occitanie, directrice générale PSL (sécurité incendie), quatorze salariés)  : Quand j’ai créé la société il y a dix-sept ans, les investisseurs et les banquiers étaient rassurés de voir le projet porté par une femme. Il y a une espèce de confiance qui s’installe comme quand on dit que les filles travaillent mieux à l’école.

Caroline et Sophie Monné (Caso Patrimoine, foncière immobilière, quinze salariés) : Notre père Robert Monné, qui a fondé Caso Patrimoine en 2002, nous a fait confiance et nous a laissées libres. Il reste toujours disponible si nous avons des questions à lui poser. Avec son appui, nous sommes plus légitimes.

Carole Zisa-Garat (Telegrafik, services IOT pour de nouvelles offres de téléassistance, douze salariés) : Être une créatrice d’entreprise dans les nouvelles technologies a été un atout car j’étais visible. Mais lors d’une levée de fonds, j’ai senti une différence de regard. Je présentais mon projet de manière pragmatique, étapes par étapes quand les hommes vendent plus facilement la lune aux investisseurs. Cela a joué contre moi car le projet pouvait apparaître moins ambitieux.

 

Avez-vous eu la confiance de l’écosystème entrepreneurial ?

Sophie Berdoues : En 2009, lors de la transmission, le contexte de crise était difficile. Il m’a fallu renégocier avec les banques et les fournisseurs. Le fait d’être une femme a joué dans les deux sens : je ressentais parfois un manque de crédibilité mais aussi souvent, un regard plus indulgent, presque affectif ou amical.

Clémence Brachotte  : Être "fille de" ne m’a pas servi à mon arrivée. J’ai senti la méfiance des salariés. Ils me testaient Désormais, mon statut joue en ma faveur. Par contre, c’est compliqué de trouver sa place dans les milieux industriel et aéronautique, dominés par les hommes. Nous ne sommes pas à l’abri de remarques.

Corinne Gaillard (Centre de développement chorégraphique national de Toulouse, neuf salariés)  : Les tutelles m’ont choisie et soutenue car elles sont sensibles aux candidatures de femmes si elles tiennent la route. Comme la culture est encore très inégalitaire au niveau des postes à responsabilité, il y a du retard à rattraper.

Corinne Mascala  : Le personnel administratif et les étudiants ne se sont pas posé la question de ma légitimité. Mais mes collègues enseignants, les maîtres de conférences et surtout les professeurs, oui. Mon adversaire, un homme, a même utilisé mon genre comme un argument de campagne. Du côté des entreprises et des collectivités, j’ai eu un soutien sans faille.

Caroline et Sophie Monné  : Nous avons été cataloguées « idiotes » et « filles » de par des clients. Peut-être parce que nous étions de jeunes héritières. Nous sommes mamans et il nous arrive de partir plus tôt pour récupérer nos enfants. On sent encore du dédain de la part d’avocats et de clients sur les chantiers.

Carole Zisa-Garat : Les salariés me font confiance. C’est plutôt du côté de certains fournisseurs, comme ce fabricant de capteurs lituanien, que l’étonnement s’est manifesté. J’ai aussi subi quelques remarques machistes de certains clients.

 

 

À votre tour, faites-vous la promotion de l’égalité femmes-hommes dans votre entreprise ?

Sophie Berdoues  : Il y a 60% de femmes dans l’entreprise. Notre comité de direction compte quatre femmes et un homme. Et il n’y a pas d’écarts de salaires femmes-hommes à compétence égale.

Corinne Gaillard  : Le ministère de la Culture défend la parité et il y a une commission sur ce sujet. Je n’ai donc pas vraiment besoin de faire la promotion de l’égalité. D’autant que notre conseil d’administration est déjà paritaire. Nous avons embauché des techniciennes. Chez nous, les deux plus petits salaires sont des hommes, à temps partiel.

Sophie Garcia  : Il y a un vrai souci sur ces questions. Mais je n’irai pas juqu’à la parité car lors des dernières élections à la CCI (novembre 2016) on a fait sortir des hommes de valeur. On tombe dans le travers inverse. Pourquoi avoir 50% de chefs d’entreprises en terme de représentation alors qu’on ne pèse que 14% des chefs d’entreprise ? Je suis davantage pour l’égalité que pour la parité.

Emma Haziza (Mayane, spécialisée dans la prévention des risques climatiques, cinquante salariés) : Nous faisons toujours nos choix de recrutement en fonction des personnes et des valeurs qu’elles dé- gagent, sans particulièrement être focalisés par la notion de quotas et les choses se répartissent de manière assez juste avec un équilibre qui se crée naturellement. Cependant, actuellement, nous avons un léger déséquilibre avec un nombre de femmes plus important que d’hommes.

Corinne Mascala  : L’université est un monde dans lequel la grille de salaires est équitable et la parité imposée dans les conseils. Mais il faut surtout veiller à l’égalité chez les étudiants et dans le fonctionnement de l’université. J’essaie de motiver les maîtresses de conférences à aller vers le professorat car elles y sont moins nombreuses. Il faut encourager les femmes à préparer les concours administratifs.

Caroline et Sophie Monné : Sur les quinze salariés, douze sont des femmes. Nous sommes attentives au temps de travail des mamans et à leurs horaires. Nous ne leur mettons pas la pression. Mais nous aimerions qu’il y ait davantage d’hommes.

 

Vos conseils pour déjouer les pièges ? Etes-vous membres de réseaux, clubs d’affaires ?

Sophie Berdoues  : Il faut mener une carrière à l’égal des hommes, avec l’obligation de travailler autant. Un partage des tâches domestiques est nécessaire, tout comme dire aux jeunes filles que tout est possible. Concernant les réseaux, j’ai intégré la CCI de Toulouse. Ces élections se sont déroulées au forceps car il fallait appliquer des quotas. Sur une soixantaine d’élus, une trentaine d’hommes ont dû être écartés. Le regard fut ensuite ironique sur notre légitimité ou compétence.

Clémence Brachotte  : La femme doit prendre sa place, avec des risques, car elle a tout à y gagner.

Corinne Gaillard  : Je pense que les femmes doivent veiller à ne pas s’auto-censurer. Je l’ai fait moi-même. Aujourd’hui, je préfère m’affirmer en douceur.

Sophie Garcia  : Le fait d’imposer des femmes dans les CA et les institutions fera bouger les choses, les hommes vont être challengés, le ménage va être fait. Un homme qui n’est pas compétent ou pas à sa place cela se verra. Ce qui manque dans les clubs de chefs d’entreprises femmes… ce sont les hommes  : la diversité et les échanges avec les hommes sont importants .

Corinne Mascala  : Il faut peut-être arrêter de s’attarder sur le sexe, et raisonner en compétences. Les réseaux permettent un partage d’expériences. Ils sont importants une fois qu’on est en fonction. J’appartiens à la coordination des universités de recherche intensive françaises (CURIF) mais pas à des clubs de femmes.

Caroline et Sophie Monné : La femme doit être épaulée par son conjoint à la maison. Nous, notre force est d’être deux afin de se relayer pour gérer l’entreprise.

Carole Zisa-Garat : Il faut forcer des quotas dans les comités de direction intermédiaires et pas seulement aux conseils d’administration, inciter aussi les médias à inviter plus d’experts féminins. Je crois beaucoup au mouvement #JamaisSansElles, porté par des décideurs qui refusent de participer à des débats si des femmes n’y sont pas invitées.


Propos recueillis par Philippe Font, Isabelle Meijers, Armelle Parion et Audrey Sommazi.


Via Jacques Le Bris
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Occitanie : Arterris recrute et entend bien le faire savoir !

Occitanie : Arterris recrute et entend bien le faire savoir ! | KILUVU | Scoop.it

Yasmina Bousraou, la directrice des ressources humaines du groupe Arterris.

 

La coopérative Arterris recrutera de nouveau massivement en Occitanie en 2017. Pourtant, par manque de visibilité, elle peine à trouver des profils appropriés.

 

Arterris, le poids lourd du monde agricole dans le grand sud-ouest, poursuit ses recrutements dans la région Occitanie, sur un rythme semblable à celui de 2016. Soit un millier de contrats programmé cette année. Malgré ce volume très important, le groupe souffre encore d’un déficit d’image et peine à trouver des talents. « Nous manquons encore de visibilité. Nous avons donc lancé une campagne de communication pour nous faire connaître, « La grande aventure », et nous travaillons en interne comme en externe sur notre marque employeur », indique Yasmina Bousraou, la directrice des ressources humaines.

Ce sont ainsi une centaine de recrutements en CDI, une centaine de postes en CDD et une dizaine de contrats en alternance qui seront réalisés au cours de l’année par la coopérative. Laquelle recherche prioritairement des technico-commerciaux en grande culture et en vignes, dans l’ex-région Midi-Pyrénées, l’Aude, l’Hérault et le secteur de Perpignan. « Il peut s’agir aussi bien de profils expérimentés que d’alternants, puisque nous mettons l’accent depuis quelques années sur la formation », poursuit Yasmina Bousraou. Afin d’exercer ces fonctions, il faut avant tout avoir des connaissances dans les domaines de l’agriculture, afin d’apporter des conseils. Un BTS Agricole ou Viticulture-oenologie est ainsi indispensable. « Nous nous chargerons ensuite de les former sur l’aspect plus commercial. »

 

800 saisonniers pour l’été et l’automne

La coopérative recherche également des vendeurs conseils en jardinerie pour le réseau Gamm Vert. « Nous allons embaucher des vendeurs formés sur le végétal avec des BTS ou des Bacs pro liés à l’aménagement paysager par exemple, que nous formerons par la suite pour développer leurs compétences en vente. L’offre de nos magasin va s’étoffer avec des produits alimentaires, ce qui va nous amener à nous intéresser aussi aux personnes disposant d’une expérience de responsables produits frais, dans la grande distribution par exemple », indique Yasmina Bousraou. En plus de ces postes, Arterris recherche 800 saisonniers, 400 pour l’été et autant pour l’automne. Ils exerceront des fonctions de manutentionnaire, chauffeur, cariste ou d’ouvrier agricole. Pour ceux qui peuvent assurer durant les deux périodes, ce sont quatre ou cinq mois d’emploi garantis.
Pour mener à bien ces recrutements, Arterris vient de se doter d’une plateforme dédiée, et a mis en place un système de tutorat pour favoriser la bonne intégration des nouveaux venus.


Agnès Frémiot

 

Postulez sur arterris-recrute.fr

 


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Toulouse : Assystem vient d'inaugurer son propre centre de formation

Toulouse : Assystem vient d'inaugurer son propre centre de formation | KILUVU | Scoop.it

Patrick Longuet, VP Aerospace Assystem et Virginie Wallaert, responsable commerciale Assystem Toulouse, lors de l’inauguration du Skills Development Center, le 30 mars dernier, à Blagnac.

 

Assystem, l’un des leaders européens de l’ingénierie aéronautique, vient d’inaugurer son « Skills Development Center » à Blagnac. Il lui permettra notamment de former ses futurs techniciens au contrôle qualité, qui feront partie des 300 personnes recrutées cette année.

 

Déjà fortement implanté dans le bassin toulousain avec 1900 salariés, le groupe international d’ingénierie Assystem va encore renforcer ses effectifs de 300 personnes à Toulouse, cette année. « Nous sommes dans une dynamique de croissance très forte. Nous accompagnons nos clients dans le développement de leurs produits, et dans la maîtrise de leurs investissements industriels, en couvrant l’intégralité du cycle en V », explique Valérie Monjou, responsable RH à Toulouse. Parmi ces postes, 40% seront ouverts à des ingénieurs et 60% à des techniciens.

Assystem a inauguré, le 30 mars dernier, son « Skills Development Center » (centre de développement des compétences) à Blagnac. En effet, comme le constate sa responsable des ressources humaines, « si les formations en aéronautique sont nombreuses sur le marché », le groupe recherche des profils très spécifiques dans les métiers du support à la production, qu’il peine à trouver. « Le secteur s’est retrouvé en pénurie sur ces profils. Nous avons donc décidé de créer notre propre cursus certifiant, à destination notamment des demandeurs d’emploi et de nos collaborateurs souhaitant évoluer vers ce type de métier. » Selon leur formation initiale, leur expérience et leurs aptitudes, les candidats suivent un parcours d’une durée adaptée, conduisant à une certification . « Nous sommes également en mesure de proposer des modules sur mesure à nos partenaires. » L’objectif pour Assystem est ainsi de former 700 personnes par an.

 

Un programme d’intégration pour les futurs ingénieurs

Pour embaucher ses futurs ingénieurs, Assystem a noué des partenariats avec plusieurs écoles d’ingénieurs, dont l’INSA Toulouse, Sup Aéro, ou l’IMA de Bordeaux. Des partenariats que le groupe envisage d’élargir. Il mise également sur le programme « Leo » destiné aux étudiants en stage de fin d’études. « Nous les intégrons en les plaçant au cœur de nos projets. Nous leur proposons également de participer en équipes à un concours de projets R&D, afin de développer leur créativité, en mode ludique. Nous leur donnons ainsi les moyens de s’exprimer. »

Pour ses recrutements, l’entreprise met l’accent sur le savoir-être. « C’est tout aussi important que les compétences techniques. Nous recherchons des personnes investies, créatives et partageant nos valeurs », signale Valérie Monjou. Pour fidéliser ses salariés, le groupe a mis en place un programme d’intégration avec deux bilans : le premier un mois après la prise de poste, le second au bout de quatre à sept mois. « Nous nous assurons ainsi que le collaborateur est satisfait de sa mission et de ses conditions de travail, et nous mettons en place des actions correctives si ce n’est pas le cas. » Enfin, grâce à son centre de développement des compétences, à l’Aerospace Institute ou à des formations externes, Assystem s’assure d’améliorer les compétences de ses salariés.
Les offres de la société sont disponibles sur son site de recrutement, mais également sur les réseaux sociaux professionnels.


Agnès Frémiot

 

 


Via Jacques Le Bris
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Geneviève Baille expose ses séries de nus à la Gleysette

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Geneviève Baille dans son atelier devant sa peinture «La Femme fauve» /

 

Geneviève Baille revient 10 ans après, exposer ses dessins et peintures une seconde fois à la Gleysette les samedis 11 et dimanche 12 mars 2017.

Elle a toujours dessiné et peint pour le plaisir, en plus de son métier de professeur d'Arts Plastiques. Après une formation très poussée et très traditionnelle au lycée Claude Bernard à Paris, elle a eu envie de s'exprimer plus librement mais de façon figurative. Le plus souvent elle utilise l'huile, et a exposé seule ou en groupe de très nombreuses fois à Toulouse et en Midi-Pyrénées. Parmi ses thèmes choisis on retrouve : «Moving gelatine paints» : rock, peinture et textes, «Solitudes habitées» : passants, architectures, toits et lumières, etc.

Depuis les années 2000, elle privilégie la pratique du modèle vivant. A la Gleysette, elle exposera ses dessins et peintures de nus qu'elle pratique régulièrement à l'Atelier des Arènes à Toulouse.

Chacune des 8 séries présentes est le résultat de sa recherche avec des techniques différentes en variant outils et supports.

Elle a ainsi exploré la peinture sur fragments et petits panneaux pliables, la peinture sèche, le noir de l'encre de chine, le pastel, le collage, les dessins au feutre «Posterman» Série Kakémomos, et la peinture à l'huile sur paravent.

Le salon est ouvert les 11 et 12 mars 2017 de 10 h à 13 heures et de 14 h à 18 heures avec le vernissage samedi 11 à partir de 17 heures.

L'intervention musicale du dimanche 12 mars à 16 heures, avec Didier Borzeix au clavier et Magali Coulomb, soprano, sera un mini-concert de musique baroque avec un motet de Jean Gils, deux arias italiennes et un morceau de J.S. Bach.

La chapelle de la Gleysette est située à Lacroix-Falgarde sur le parking du cimetière. Depuis le village suivre les flèches orange marquées Expo.

 

Pour plus d'information http://lagleysette.free.fr/

 

La Dépêche du Midi

Via Jacques Le Bris
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Sondage 2017: Fillon battu par Le Pen et Macron au premier tour

Sondage 2017: Fillon battu par Le Pen et Macron au premier tour | KILUVU | Scoop.it

D'après un sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, la présidente du Front national est en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Elle est suivie d'Emmanuel Macron puis, en troisième position, de François Fillon. Au second tour, Marine Le Pen serait battue par Emmanuel Macron comme dans l'hypothèse d'un duel face à François Fillon.

François Fillon semble pâtir des différentes affaires dans lesquelles lui et sa femme sont impliqués. D'après un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et L'Express et publié ce mercredi, le candidat de la droite est relégué au troisième rang des intentions de vote pour la présidentielle, derrière Marine Le Pen, qui arrive en tête, et Emmanuel Macron, potentiel deuxième homme de cette élection. Pour réaliser cette étude, du 7 au 8 février 2017, l'institut Elabe a testé deux hypothèses différentes: l'une incluant la candidature de François Bayrou, l'autre excluant qu'il se présente.

Dans les deux cas, les résultats sont sensiblement les mêmes. Au premier tour, la présidente du Front national arrive première avec 25,5 à 26% des intentions de vote. La candidate frontiste ne semble pas souffrir de la même désaffection que François Fillon, alors qu'elle est impliquée dans l'affaire des assistants parlementaires au Parlement européen, pour laquelle elle doit rembourser 300.000 euros, et qu'elle assure quant à elle qu'elle se présentera, même si elle est mise en examen. D'après cette étude, elle est suivie du leader d'En Marche, crédité de 22 à 23,5%, lui-même placé devant François Fillon, qui recueille 17 à 18% des intentions de vote.

Marine Le Pen (25,5%) et Emmanuel Macron (22%) en tête des intentions de vote de 1er tour – @elabe_fr pour @BFMTV et @LEXPRESS

 

Hamon quatrième, devant Mélenchon

Largement devancé par Emmanuel Macron, François Fillon ne dépasse lui-même Benoît Hamon que de peu: le candidat vainqueur de la primaire à gauche, en quatrième position, totalise 15 à 15,5% des intentions. Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, oscille entre 12 et 13%. A noter que dans cette étude, Yannick Jadot, qui pourrait rallier le candidat socialiste, est candidat à part entière (et recueille 1%). François Bayrou, s'il se présente, est crédité de 5% des intentions de vote. 

Dans le détail, Marine Le Pen obtient son meilleur score chez les catégories populaires (ouvriers et employés), avec 36 à 38%, contre 16 à 17% chez les retraités.

"Si elle bénéficie du soutien massif de son électorat de 1er tour de 2012 (89% à 90%), ce sont aussi 15% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012 qui se prononcent aujourd’hui en faveur de la présidente du Front national dans la perspective du scrutin d’avril 2017", note aussi Elabe. 

Capture BFMTV -

Macron récupère 45% des électeurs de Hollande en 2012

Emmanuel Macron obtient quant à lui son meilleur score (23 à 25%) chez les cadres et professions intermédiaires, contre 19% chez les employés et ouvriers, et 23 à 25% chez les retraités. Il récupère 44 à 45% des votants ayant choisi François Hollande en 2012. Il fédère aussi 28 à 49% des anciens électeurs de François Bayrou, selon que ce dernier serait candidat ou pas au premier tour de la présidentielle, et parvient aussi à rassembler 21% des anciens électeurs de Nicolas Sarkozy.

François Fillon, lui, ne bénéficie aujourd’hui que de 56 à 57% des voix des anciens électeurs de Nicolas Sarkozy de premier tour en 2012. "Une déperdition qui témoigne du trouble qui a pu gagner une partie de l’électorat de la droite et du centre ces deux dernières semaines", pointe Elabe. Il obtient ses plus importants scores chez les retraités (32 à 34%) et les plus faibles chez les employés et ouvriers (6 à 7%).

Le Pen battue au second tour

Benoît Hamon connaît son meilleur score chez les CSP+ (19%), et le plus bas chez les ouvriers (12%). Il bénéficie du vote de 40% des électeurs de François Hollande en 2012, soit 4 à 5% de moins qu'Emmanuel Macron. Il parvient à fédérer sur son nom près d’un cinquième des anciens électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012. Ce dernier obtient son meilleur score chez les ouvriers et employés (19%) et le plus bas chez les retraités (6%). Il retrouve environ les deux tiers de son électorat de 2012 et capte près d’un dixième des anciens électeurs de François Hollande (8%).

Au deuxième tour de l'élection présidentielle, toujours d'après cette étude, Marine Le Pen serait battue par Emmanuel Macron et François Fillon. "Notons qu’une forte proportion de personnes interrogées refuse, à ce stade, d’exprimer une intention de vote dans de telles configurations de second tour: 22% en cas de duel Le Pen/Macron, et jusqu’à 34% en cas de duel Le Pen /Fillon", précise Elabe. Au second tour elle obtient entre 37% des intentions de vote, si elle est face à Emmanuel Macron (qui l'emporte largement avec 63%), et 44% si elle fait face à François Fillon, qui gagnerait avec 56% des intentions de vote.

Sondage Elabe pour BFMTV et L’Express réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 février 2017 auprès d’un échantillon national représentatif de 1.050 personnes (méthode des quotas), dont 961 personnes inscrites sur les listes électorales. La notice de ce sondage peut être consultée sur le site internet de la Commission des sondages (www.commission-des-sondages.fr).


Via Jacques Le Bris
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Clinton et Hollande, des cousins (très, très) éloignés?

Clinton et Hollande, des cousins (très, très) éloignés? | KILUVU | Scoop.it
Selon un généalogiste, la potentielle future présidente des États-Unis a un très lointain cousinage avec François Hollande. Un lien qui remonte au XIIIe siècle.

La candidate démocrate à la présidence des États-Unis, Hillary Clinton, compte des ancêtres français disséminés dans une quinzaine de départements et un très lointain cousinage avec le président François Hollande, révèle le généalogiste Jean-Louis Beaucarnot.

Hillary Clinton, née Rodham, descend en effet du côté maternel, via son arrière-grand-mère Delia Martin, de familles québécoises, dont les Belleperche et les Couillard, note-t-il dans son livre "Dico des Politiques", paru jeudi aux éditions de l'Archipel.

Elle compte ainsi non seulement des ancêtres lorrains, les Martin, originaires du village de Brouviller (Moselle) non loin de Sarrebourg, mais aussi dans 14 autres départements (Calvados, Charente-Maritime, Corrèze, Côte d'Or, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Morbihan, Orne, Paris, Sarthe, Seine-Maritime, Vendée, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne).

 

Un lien avec les "Rois maudits"

Par une branche, souligne Jean-Louis Beaucarnot, elle cousine de très loin avec François Hollande, les deux responsables descendant en effet des "Rois maudits" français. Elle a pour aïeul, à la 23e génération, le roi de France Louis X le Hutin, frère du roi Philippe V le Long, lui-même ancêtre de François Hollande.

Par ses ancêtres installés au Québec, elle cousine encore avec les chanteuses Madonna et Céline Dion ainsi que l'actrice Angelina Jolie.

 

Aucune racine française pour Trump

Le rival républicain de Hillary Clinton, Donald Trump, ne compte en revanche aucune racine française connue, selon le généalogiste. Les Trump sont en effet d'origine allemande. Son grand-père, Friedrich, était natif de Kallstadt, dans le Palatinat - là-même où était né Henry Heinz, l'inventeur du ketchup - et avait émigré aux Etats-Unis, où il avait d'abord travaillé comme barbier, à New-York, avant de s'aventurer vers l'ouest, au moment de la ruée vers l'or et de faire fortune avec des saloons, proposant de l'alcool, de l'opium... et des prostituées.

 

P. P. avec AFP

Via Jacques Le Bris
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Ludovic Le Moan prépare une levée de fonds record pour l'internet des objets

Ludovic Le Moan prépare une levée de fonds record pour l'internet des objets | KILUVU | Scoop.it
Ludovic Le Moan n'exclut pas de déménager Sigfox (Crédits : Rémi Benoit)Ludovic Le Moan annonce dans cet entretien exclusif que Sigfox prépare une nouvelle levée de fonds inégalée. Elle pourrait atteindre 200 à 300 millions d'euros, afin d'accélérer le déploiement de son réseau. Il menace de quitter Toulouse si son projet de Silicon Valley des objets connectés n'est pas davantage soutenu. Entretien.

La Tribune - Quel est votre regard sur l'IoT (Internet of Things, l'Internet des objets) que beaucoup considèrent comme la prochaine grande révolution ?

Ludovic Le Moan - Au-delà de Sigfox, je pense qu'on assiste à la prise de conscience que l'IoT devient une réalité. Il y a un vrai besoin de connecter le monde réel au monde virtuel et d'introduire dans le cloud tout ce qui nous entoure. On parle d'industrie 4.0, avec toutes les applications liées à la maintenance prédictive, mais aussi de santé connectée. De nombreux secteurs sont concernés, ainsi que potentiellement des milliards d'objets. À terme, pour moi, il n'y aura pas un objet qui ne sera pas connecté. C'est gigantesque, on ne connaît pas les limites de ce marché aujourd'hui.

Par ailleurs, l'IoT est aussi perçu comme un relais économique, en particulier pour les opérateurs mobiles qui, en panne de croissance, y voient l'opportunité de se relancer. Voilà pourquoi, en ce moment, ça bouillonne. Tout le monde veut faire de l'Internet des objets. De notre côté, nous avons démarré les premiers, avec la conviction que l'IoT ne pourrait pas dépendre des réseaux existants [les réseaux mobiles, ndlr]. C'est la raison pour laquelle nous misons sur des réseaux bas débit à basse consommation.

 

Depuis les débuts de Sigfox en 2010, vous avez fait le choix d'exploiter votre technologie en tant qu'opérateur, avec l'ambition de devenir un "Google de l'IoT". Quel est votre modèle économique ?

Notre objectif est simple : avoir une cou-verture mondiale. Aujourd'hui, nous sommes dans 24 pays [dont la France, l'Espagne et les États-Unis, ndlr]. Notre ambition, c'est d'être au moins dans une trentaine de pays d'ici à la fin de l'année. Sigfox doit être un opérateur mondial pour une raison simple : l'IoT ne peut pas être local. Pour que notre modèle économique soit viable, nos abonnements sont très peu coûteux, autour de 1 dollar par an. C'est pourquoi un opérateur local ne pourra jamais avoir la masse critique pour faire décoller ce business.

 

Votre stratégie repose sur le développement d'un écosystème fermé avec une technologie propriétaire. Ce qui nécessite un abonnement pour l'utiliser et avoir accès au réseau...

Non, nous sommes beaucoup plus ouverts que beaucoup d'autres, et notamment ceux qui essayent de nous concurrencer [notamment Orange et Bouygues Telecom, qui déploient des réseaux bas débit concurrents grâce à LoRa, une technologie ouverte, ndlr]. Pourquoi ? Parce que l'on ne s'occupe que des tuyaux et que l'on ne fournit pas du tout les matériels et dispositifs à utiliser. Chez nous, les clients sont libres de travailler avec n'importe quel fournisseur de matériels. À l'opposé de nos concurrents qui arrivent avec des solutions propriétaires sur ce créneau.

 

Résultat, votre stratégie agace les opérateurs mobiles qui soutiennent que votre modèle économique n'est pas le bon. À leurs yeux, avec une connectivité qui ne vaut presque rien, il faut tout miser sur les services et les matériels associés...

Et donc pour eux, ça ne sert à rien de faire un Sigfox ! Je vois les choses autrement : dans quelques années, le marché mondial de l'IoT avoisinera les 50 ou 100 milliards d'objets. Si Sigfox en possède une bonne part, et à raison de 1 dollar l'abonnement par objet et par an, nous réaliserons quelques milliards de dollars de chiffre d'affaires... Je n'en serai pas triste ! Et plutôt que de gaspiller leur argent en créant de nouveaux réseaux concurrents, ils gagneraient à utiliser le nôtre...

C'est ce qu'a fait SFR qui a signé cette année un partenariat avec Sigfox. Patrick Drahi [à la tête d'Altice, maison mère de l'opérateur au carré rouge, ndlr] nous a dit qu'il préférait utiliser un réseau existant et développer pour ses clients des services à valeur ajoutée. C'est un choix plus pragmatique que celui d'Orange ou de Bouygues Telecom, qui tentent, chacun de leur côté, de monter un réseau qui n'est toujours pas là.

 

Qui sont vos clients ?

Pour l'instant, on fait très majoritairement du B to B. Il faut comprendre que, même dans les années à venir, ce sera difficile de s'adresser directement au grand public. Imaginez, pour un objet, si je vous fais une facture à un euro par an, celle-ci coûtera plus cher que l'abonnement ! Parmi nos clients, il y a des groupes, comme Securitas, qui connectent plusieurs millions de dispositifs, telles les alarmes à incendie. On a Engie qui utilise notre réseau pour mesurer la performance énergétique des bâtiments, le groupe australien Silicon Controls ou le français Otio qui veut connecter un million d'objets sur le marché de la maison intelligente. Bref, notre solution fonctionne. N'en déplaise à nos concurrents qui, eux, n'ont rien à proposer.

 

Aujourd'hui, vous ressentez une coalition du monde des télécoms contre vous ?

Oui. Parce que globalement, aucune technologie alternative ne fonctionne. Rien ne marche.

 

Mais Bouygues Telecom et Orange, par exemple, déploient actuellement des réseaux concurrents sous LoRa, une technologie très similaire à la vôtre...

Ah oui ? Où ça ?

 

En France.

Mais où ? Honnêtement, je suis provocateur. Mais c'est vrai. Le protocole LoRa fonctionne, mais la technologie ne marche pas parce qu'initialement, elle n'a pas été conçue pour faire du bas débit, mais du haut débit. C'est simplement une technologie qui a été poussée par défaut par les opérateurs parce qu'ils ont voulu faire comme nous et que c'était la seule disponible.

 

Pourquoi LoRa n'a-t-elle pas, d'après vous, de potentiel ?

Je vais vous le dire différemment. Nous avons dépensé quelques millions d'euros pour couvrir la France. C'est chose faite depuis un an et demi, et le réseau fonctionne. Alors pourquoi Orange et Bouygues Telecom n'ont-ils pas fait de même avec leurs réseaux LoRa ? Après tout, ils ont déjà les points hauts [les antennes qui leur servent déjà à émettre en 3G ou en 4G, ndlr], et ont un peu plus d'argent que Sigfox, quand même. Donc normalement, ça devrait marcher...

 

Selon vous, Orange et Bouygues Telecom ne cherchent qu'à gagner du temps, et attendent que des technologies mobiles destinées à l'IoT soient disponibles ? À l'instar de la 5G, qui permettra de connecter des objets en bas débits dans les années 2020 ?

Oui, c'est ça. Pour eux, LoRa n'est qu'une technologie d'attente.

 

Et le Narrow Band-IoT, qui permet aussi de connecter les objets, et qui vient d'être validé par le 3GPP, le consortium des industriels des télécoms ?

C'est différent. Pour moi, cette technologie va être complémentaire de Sigfox et adaptée aux services qui nécessitent un certain débit. Contrairement à nous, qui nous concentrons sur le bas débit.

 

Vos détracteurs disent que votre positionnement en tant qu'opérateur mondial, c'est du bluff destiné à faire grimper la valeur de Sigfox pour revendre sans trop tarder la société et encaisser un gros chèque. Qu'en dites-vous ?

Pour moi, cette agressivité est un bon signal. Cela veut dire qu'on dérange énormément. À mes yeux, l'agressivité et le niveau de bashing sont proportionnels au succès que l'on a et à la pertinence de notre solution. Reste, bien sûr, qu'on n'a pas créé Sigfox pour la revendre.

 

Dans la perception du marché, y a-t-il un avant et un après la levée de fonds de 100 millions d'euros de 2015 ?

Oui, parce qu'à l'époque, avant que Blablacar ne lève 200 millions de dollars, c'était la plus grosse levée de fonds pour une boîte française. Beaucoup ont pris l'avion pour venir nous voir à Labège et constater que notre réseau fonctionnait, que ce n'était pas du bullshit. Ce financement nous a aussi permis de gagner en crédibilité, et de convaincre certains industriels, comme Engie, de faire des affaires avec nous. C'est essentiel, parce que lorsqu'on met des millions d'objets sur un réseau, on doit être sûr qu'il tienne la route. En outre, la levée de fonds nous a permis d'accélérer notre développement et d'étendre vite notre couverture. L'objectif étant de rester premier et de s'imposer comme un standard.

 

Pour conserver ce leadership, visez-vous une nouvelle levée de fonds ?

Effectivement, si l'on veut aller plus vite, il faut remettre du charbon dans la machine. Tout va dépendre du coût de l'argent. Mais c'est vrai que le marché est assez propice. Si on se met d'accord sur un bon deal, on pourrait lever entre 200 et 300 millions d'euros. Cela pourrait nous permettre de couvrir le reste du monde, ou du moins tous les pays représentant 90 % du PIB mondial à l'échéance de dix-huit à vingt-quatre mois.

 

Quand pourrait intervenir cette levée de fonds ?

D'ici à la fin de l'année, ou au début 2017.

 

Lors de la précédente levée de fonds, trois opérateurs téléphoniques mondiaux, trois industriels et un fonds américain avaient rejoint les investisseurs historiques de l'entreprise. Qui vous rejoindra cette fois-ci ?

Il est trop tôt pour le dire. Plusieurs types d'acteurs sont intéressés par Sigfox. Cela va des industriels - comme des opérateurs  -aux fonds de capital-investissement. À nous de trouver le bon équilibre.

 

Sigfox va-t-elle rester française ?

Je ne sais pas, tout est possible. J'essaie de faire en sorte que l'entreprise reste française. J'ai toujours l'objectif de montrer qu'on peut développer une grande entreprise en France. Mais tout va dépendre du type d'actionnaires que nous choisirons.

 

SFR pourrait entrer au capital de Sigfox ?

Je n'en ai pas discuté avec Patrick Drahi. Il est sur d'autres projets.

 

Est-il toujours question d'une entrée en bourse ?

Cela dépendra de la situation économique. Aujourd'hui, il est plus pertinent de lever des fonds auprès d'investisseurs. Peut-être que d'ici à quelques années, il sera plus pertinent d'entrer en Bourse. On verra.

 

Pour développer Sigfox vous comptez aussi sur l'IoT Valley, un projet visant à rassembler à Labège - non loin de Toulouse -, un écosystème de startups et d'entreprises dévolues à l'Internet des objets... Peut-on même dire que c'est vital ?

C'est vital à terme, d'ici à trois à cinq ans. Il ne faut pas se leurrer : aujourd'hui ce que l'on cherche pour doper notre croissance, ce sont des industriels qui commandent au moins 100 000 pièces et autant de connexions. Voire plus. Jamais des startups ne s'engageront sur de telles commandes. Mais demain, si elles ont du succès, ce sont elles qui nous permettront de faire de plus gros volumes. L'IoT Valley permet surtout à des startups qui viennent ici de rencontrer des industriels et donc potentiellement d'avoir accès à des clients. Il y a encore tout à faire, mais c'est une belle opportunité pour les startups et les porteurs de projets.

 

Toulouse peut-elle devenir la Silicon Valley des objets connectés ?

Oui, si Sigfox reste à Toulouse...

 

Parce qu'il est question que Sigfox quitte Toulouse ?

Oui, car aujourd'hui je constate que Toulouse et sa région ne sont pas toujours conscientes qu'il y a, autour de Sigfox, un véritable enjeu économique. Il y a l'opportunité que Toulouse devienne la référence nationale, européenne ou mondiale des objets connectés. Mais je ne vois pas de dynamique.

 

Vous songez donc à déménager ?

Oui, pourquoi pas à Angers... ou Bordeaux ? Ce pourrait être aussi à Barcelone. En fait, Sigfox et le projet d'IoT Valley ne sont pas accrochés à Labège. Il pourrait très bien s'installer n'importe où. Il suffit de trouver les terrains. Pour Sigfox, l'objectif est de réussir à l'échelle mondiale. Je suis donc pragmatique, et ma question est : où va-t-on pouvoir créer un vrai écosystème ?

J'ai eu des propositions en France, mais aussi à l'étranger. Il y a des discussions avancées, mais pas d'engagement, même si de toute façon Sigfox ne quittera pas complètement Labège.

 

La localisation du siège est-elle liée à la future levée de fonds ?

Il y a une corrélation. Le choix des investisseurs peut influer sur le choix du futur siège. Il nous faut un investisseur et un engagement des pouvoirs publics qui soit autre chose que des bonnes paroles. Beaucoup de startups frappent à la porte de l'IoT Valley, mais pour que le deuxième bâtiment (IoT Valley 2) ouvre ses portes cet été, il faut savoir que c'est l'association qui a dû emprunter 300  000 euros.

 

Le Sicoval, la communauté de communes du Sud-Est toulousain, ne vous soutient-il pas ?

Oui, mais le Sicoval n'a pas de moyens financiers. Il faudrait un accord global pour qu'il n'y ait plus de clivages entre Toulouse Métropole, le Sicoval et la Région, ainsi qu'un plan de financement. Carole Delga [la présidente du conseil régional d'Occitanie, ndlr] a fait un pas vers nous. La Région et l'État m'ont confié au printemps une lettre de mission, afin que je livre ma vision du développement de l'IoT. Je vais y travailler avec Hervé Schlosser et Pierre-Olivier Bessol, président et vice-président de l'IoT Valley, qui font tous les deux un très bon travail.

 

Sigfox ne veut pas prendre le risque de lancer seul le campus IoT ?

Non, je ne suis pas l'abbé Pierre. Ce que l'IoT Valley peut rapporter à Sigfox à l'échelle mondiale, c'est marginal. En revanche, ce serait un vrai plaisir de voir l'écosystème se développer ici, avec des startups, une école et des logements.

Aujourd'hui, je considère que Sigfox et l'IoT Valley ont plus donné qu'ils n'ont reçu. Nous avons recruté 300 personnes en quelques années, ça compte quand même. On a embauché plus d'une centaine de personnes depuis un an, et 200 personnes devraient l'être dans les douze mois à venir.

 

La crainte que Sigfox ne remporte pas à l'avenir la guerre des standards dans les télécoms peut refréner les collectivités ?

Les paris sont ouverts et je n'ai pas de boule de cristal. Quand Sigfox sera leader mondial avec 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, ceux qui auront misé au départ seront contents. Je reste humble, mais je sais qu'on a tout le potentiel pour réussir.

Notre objectif est simple : avoir une couverture mondiale. Aujourd'hui nous sommes dans 24 pays [dont la France, l'Espagne ou les États-Unis, NDLR]. Notre ambition, c'est d'être au moins dans une trentaine de pays d'ici à la fin de l'année. Sigfox doit être un opérateur mondial, pour une raison simple : l'IoT ne peut pas être local. Pour que notre modèle économique soit viable, nos abonnements sont très peu chers, autour de 1 dollar par an. C'est pourquoi un opérateur local ne pourra jamais avoir la masse critique pour faire décoller ce business.


Via Jacques Le Bris
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Présidentielle 2017 : Jean-Louis Span (ADPM) se lance dans la Primaire des Français

Présidentielle 2017 : Jean-Louis Span (ADPM) se lance dans la Primaire des Français | KILUVU | Scoop.it

L’Association diversité proximité mutualiste (ADPM) est le premier mouvement à rejoindre officiellement les six initiateurs de la Primaire des Français. Son président se porte par ailleurs candidat à la prochaine élection du mouvement citoyen, dans l’optique de 2017.

 

«Sur la santé, la gauche est disqualifiée et la droite n’a qu’une vision comptable». Le président de l’Association Diversité et Proximité Mutualiste(ADPM) Jean-Louis Span ne mâche pas ses mots : à ses yeux, les partis se succédant au pouvoir se sont caractérisés par une absence globale de stratégie quant au système de santé.

De l’ANI aux contrats responsables, de la réforme de l’aide à la complémentaire santé à celle du code de la mutualité (par ordonnance), sans omettre la grogne des professionnels de santé… Les motifs d’insatisfaction de la gauche au pouvoir ont amené le président de l’ADPM (qui revendique une cinquantaine de mutuelles adhérentes, pour 800 000 personnes protégées), ancien membre du PS à Ivry, à chercher une nouvelle voie. Ce sera celle de la Primaire des Français.

Ce mouvement, initié par Génération Citoyens, Nous Citoyens, Le Pacte Civique, Cap21, Bleu Blanc Zèbre et La Transition, escompte lancer une candidature alternative et citoyenne, via une primaire qui se tiendra dans les prochains mois. En plus de Jean-Louis Span, le président de Bleu Blanc Zèbre, Alexandre Jardin, s’est également porté candidat.

 

UNE PRIMAIRE EN PLUSIEURS ÉTAPES

Comment mettre en place une candidature alternative, entre une primaire de la droite et une autre de la gauche pro-gouvernementale ? La Primaire des Français a, dans un premier temps, lancé une pétition pour quantifier ses forces (près de 75 000 signatures à date). La seconde phase, actuellement en cours, devrait voir d’autres mouvements que l’ADPM rejoindre cette dynamique. Il sera ensuite fait appel aux citoyens pour proposer leurs candidats, répondant à des critères d’éligibilité et à un socle programmatique commun, puis déboucher in fine sur un représentant final.

 

Pas question, pour l’heure, de figer des programmes. Si Jean-Louis Span a déjà de nombreuses idées sur le système de santé, la Primaire des Français est pour l’heure en phase d’agglomération des expertises. «Notre pays est en mauvaise santé, et son système de santé ne va pas bien non plus» constate le mouvement.

Avec, tout de même, quelques certitudes. «La première chose à faire, une fois arrivé au pouvoir, sera de lancer une vaste et réelle concertation sur le système de santé», énonce le président de l’ADPM, pointant les insatisfactions de l’ensemble des praticiens sur les réformes en cours et, plus généralement, le manque de concertation depuis de nombreuses années. Autre credo : «réaffirmer la transversalité de la santé» et son impact sur le champ des autres ministères, de l’éducation à l’agriculture, de l’industrie au travail…

Si le projet semble ficelé, il n’est pas encore bouclé. Au-delà du socle programmatique commun, les idées des uns et des autres sont donc amenées à s’entrechoquer, se compléter, dans une confrontation positive. «Nous n’avons rien à perdre, mais tout à faire gagner», espère M. Span.


Via Jacques Le Bris
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Alexandre Jardin : « Le passage à l’acte recrée de l’espoir »

Alexandre Jardin : « Le passage à l’acte recrée de l’espoir » | KILUVU | Scoop.it

 

Alexandre Jardin et écrivain et fondateur du mouvement "Entreprenez votre vie".

 

L’écrivain, fondateur de « Bleu Blanc Zèbre », voit dans le développement des circuits courts une solution locale efficace pour résoudre les problèmes de la France. Il appelle les citoyens à se prendre en main, à devenir des « Faizeux ».

 

On parle beaucoup désormais du développement des « circuits courts », des circuits de distribution de produits dans lesquels intervient au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Comment les concevez-vous ?

Alexandre Jardin : Les circuits courts ne sont pas uniquement commerciaux. Beaucoup d’initiatives relèvent de cette logique, en apportant à un problème local une solution à sa portée, sans attendre un texte législatif.

C’est le « circuit court » de la décision politique. Quand un élu local, une association, un producteur, un entrepreneur se dit : « Qu’est-ce que je peux faire ? Comment puis-je me prendre en charge ? », il est dans la bonne logique. Le passage à l’acte recrée de l’espoir.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans les circuits courts ?

A. J. : Ce sont des solutions pratiques, on peut vérifier leur impact. Un cageot de tomates qui fait 10 000 kilomètres n’a pas la même empreinte carbone qu’un cageot qui en fait 10… De plus, les gens qui mettent en place des solutions en circuit court prennent des décisions rationnelles, parce qu’ils en voient immédiatement l’application.

Ce sont toujours des « Faizeux », qu’ils soient agriculteurs, entrepreneurs, élus locaux ou simplement des volontaires issus du monde associatif ou de l’économie sociale et solidaire.

 

Les citoyens ont-ils pris conscience de l’importance des circuits courts ?

A. J. : Pas suffisamment. Au départ, ils ont été portés par des gens qui avaient une conscience écologique. Cela a permis leur développement, mais c’est aussi ce qui les a freinés, car cela n’attirait que des gens qui appartenaient à cette sphère. Donc il y a parfois un entre-soi problématique. Mais la situation s’améliore : des entrepreneurs parviennent à faire sortir les circuits courts du « ghetto écolo ».

 

Que vous disent les gens que vous croisez dans les circuits courts ?

A. J. :Qu’ils sont heureux ! C’est important, car cela veut dire qu’économiquement ça roule, sinon leurs initiatives auraient fermé il y a longtemps. Et même quand ça ne roule pas très fort, ils sont contents du mode de vie qui y est associé. Et ce mode de vie compte pour beaucoup.

C’est mieux de bien gagner sa vie, mais ce n’est rien comparé à la possibilité de vivre comme on le souhaite.

 

Que peuvent apporter les circuits courts alimentaires face à la crise du monde agricole ?

A. J. :Ils sont une partie de la porte de sortie. Prenez l’A.N.D.E.S, un réseau de 300 épiceries solidaires qui nourrissent 1,5 million de gens. Il signe de plus en plus de contrats d’approvisionnement en circuit court qui garantissent aux producteurs des prix sur le long terme.

Les équipes de l’A.N.D.E.S font leur part pour tirer d’affaire des agriculteurs qui ont besoin de visibilité sur l’avenir. Il ne s’agit pas de dire que ça va tout régler. Je me méfie des solutions globales. Je préfère une solution qui ne traite qu’une partie du problème mais qui le traite vraiment.

 

Les collectivités ont parfois du mal à favoriser les circuits courts, notamment dans les cantines, à cause du code des marchés publics. Comment simplifier ?

A. J. : La technocratie française s’est abattue et a pondu le code des marchés publics. Heureusement, des élus essaient de le tordre pour favoriser les circuits courts. Mais c’est très difficile. J’ai vu des mairies qui ajoutent des obligations pédagogiques. Elles ne signent qu’avec des producteurs qui organisent des sorties.

Comme il y a une réglementation – imaginée par des technocrates – limitant la distance des sorties par rapport à l’école, cela permet de relocaliser le producteur. Les élus locaux sont obligés de ruser en permanence.

 

Les petites actions locales peuvent-elles changer le système global ?

A. J. : Je ne crois pas que le changement se décrète du jour au lendemain. C’est un processus que l’on peut accélérer ou freiner, mais il est important que les Français reprennent l’habitude de faire ce qu’ils peuvent faire à leur niveau. Il faut que l’état d’esprit global change. Ensuite, on pourra agréger des solutions locales qui, en coopérant, vont aboutir à des actions d’ensemble.

 

Faut-il aider économiquement et politiquement le développement des circuits courts ?

A. J. : Je ne crois pas aux politiques non portées par une personne. Si Bercy décidait de favoriser les circuits courts, c’est probablement ce qui pourrait leur arriver de pire. On ne peut pas aider les « Faizeux » en les incitant à s’engager, car c’est déjà ce qu’ils font.

Il faut plutôt faire de l’accompagnement. Faire à la place des gens, cela ne marche pas. Soutenir une personne déterminée, c’est plus efficace.

 

Recueilli par Clément Lesaffre

Via Jacques Le Bris
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La Région répond au dynamisme inédit des conversions en agriculture bio

La Région répond au dynamisme inédit des conversions en agriculture bio | KILUVU | Scoop.it
Face à l’augmentation inédite des exploitants en conversion vers le bio en 2015, la Région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées a dû voter le plafonnement des aides. Explications avec Judith Carmona, présidente de la Commission agriculture à la Région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées.

 

Judith Carmona, la Région vient d’annoncer le plafonnement des aides à la conversion au bio des exploitants et au maintien des activités, pourquoi cette décision ?
Judith Carmona : La première raison est l’augmentation très importante des conversions avec 70.000 hectares sur 2015. C’est 34% d’augmentation par rapport à 2014 quand la moyenne nationale est à 17%. La Région est allée deux fois plus vite en matière de conversions et cela n’a pas été anticipé. L’agriculture bio est financée par le second pilier de la PAC, le pilier du développement rural via le programme de développement rural, un contrat que les régions ont signé avec l’État sur la période 2014-2020. Face à la forte augmentation des demandes de conversion en 2015, il a fallu trouver des compléments de financement. L’Etat a contribué en apportant une rallonge de financement en 2015 et par ailleurs l’Agence de l’Eau Adour-Garonne de manière conséquente ce qui nous permet de continuer à financer les aides à la conversion et les aides au maintien mais nous devons les plafonner pour continuer à accompagner le plus grand nombre possible de paysans et faire face à une augmentation forte et durable sur les années qui arrivent.

 

La Région privilégie donc le nombre d’agriculteurs en conversion plutôt que le nombre d’hectares ?
Plafonner une aide à l’hectare, en l’occurrence 30.000 euros annuel pour 100 hectares en conversion, cela donne une certaine idée de l’agriculture. Cela signifie politiquement qu’on va répartir la somme dont on dispose de façon équitable tout en maintenant une aide au maintien des exploitations. Si on ne plafonnait pas, on aiderait davantage les fermes de 400 ou 500 hectares. Plafonner permet d’aider plus de paysans. C’est une décision politique. D’ailleurs beaucoup d’aides sont déjà plafonnées, notamment en élevage même si les aides du premier pilier de la PAC ne le sont pas du tout.

 

Combien d’exploitations en conversion sont concernées par ce plafonnement rétroactif sur 2015 ?
On estime à environ une centaine les exploitants qui pourraient être concernés par ce plafonnement à cent hectares, sur les 3000 exploitants en conversion. J’ajoute que, si vous êtes trois agriculteurs dans une structure sociétaire de type GAEC avec 100 hectares chacun, vous multipliez les 30.000 euros par trois. Cela permet d’aider le plus grand nombre de paysans et c’est là l’intérêt principal.

 

La région LRMP est la première région bio de France avec un taux de conversion inédit, comment allez-vous financer cet élan sur le long terme ?
Aujourd’hui l’agriculture biologique est en croissance et n’a pas de problème de commercialisation et si on regarde la déclaration politique de François Hollande très ambitieuse pour l’agriculture biologique, à l’occasion de la quatrième conférence environnementale le 26 avril [1] , c’est encourageant et cela signifie que des financements complémentaires vont être octroyés sur le long terme. Sur 2016 nous sommes déjà à 72.0000 hectares nouveaux en conversion dont 20.000 en Languedoc Roussillon. Si la progression continue à ce rythme, il va falloir trouver d’autres types de financements. Outre l’État nous devons mobiliser d’autres acteurs mais je reste confiante.


Propos recueillis par Aurélie de Varax

 

Notes

[1«  J’avais promis le doublement des surfaces en bio sur notre sol en 2020. Aujourd’hui les surfaces progressent à un rythme supérieur à ce qui avait été prévu. L’Etat fera face à ses engagements budgétaires avec les régions de façon à ce que la France puisse devenir la première puissance agricole bio d’Europe et c’est possible.  »Extrait du discours de François Hollande le 26 avril 2016 lors de la Conférence environnementale.


Via Jacques Le Bris
Jacques Le Bris's curator insight, May 9, 2016 6:26 AM

Chiffres clés du bio sur la région Languedoc Roussillon Midi-Pyrénées

  • 1re région bio de France en surfaces et nombre d’exploitations
  • 5732 exploitations agricoles bio
  • 245.633 hectares certifiés bio
  • 7% des exploitations agricoles de la région
  • 3000 exploitations en conversion
  • Viticulture : 35% des surfaces bio françaises
  • Elevage : 20 % des surfaces bio françaises
  • Fruits : 18 % des surfaces bio françaises
  • Légumes frais : 11 % des surfaces bio françaises
  • 70 % des brebis laitières bio françaises
  • 25 % de l’apiculture bio française
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Gendarmerie : auteur d'un livre critique, le général Soubelet perd son poste

Gendarmerie : auteur d'un livre critique, le général Soubelet perd son poste | KILUVU | Scoop.it
Dans «Tout ce qu’il ne faut pas dire», publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie pourfend des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux» et des partis politiques «globalement disqualifiés».

 

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    Gendarmerie : auteur d'un livre critique, le général Soubelet perd son poste

C'est désormais acté : le général Bertrand Soubelet a perdu son poste de commandant de la gendarmerie d’Outre-mer. Un décret a été publié dimanche au Journal officiel. Son successeur est le général Lambert Lucas, jusqu’alors commandant de la gendarmerie en Guyane, selon le décret pris par le président François Hollande et daté de vendredi.

«Je ne peux m’empêcher de penser que la seule raison de cette nouvelle mise a l’écart est la publication du livre Tout ce qu’il ne faut pas dire», a réagi le général Soubelet à l’AFP. Dans son livre à succès, publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie, âgé de 56 ans, pourfend notamment des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux»et des partis politiques «globalement disqualifiés».

 

«J’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays»

S’il «ne conteste pas» son remplacement, le général Soubelet a dit s’interroger sur sa place et son action dans le futur : «Pour être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la manière dont je vais continuer à servir la France. Je tire la conclusion que l’Etat a suffisamment de compétences et de talents pour payer des responsables d’un certain niveau à ne rien faire».

Le Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) Denis Favier avait confirmé jeudi que le général Soubelet était «appelé à changer d’affectation» dans «les jours qui viennent», tout en démentant une«sanction» à son encontre. «Il a exercé cette fonction, il en exercera peut-être d’autres dans le futur», avait-il indiqué, sans plus de précision. «La question n’est pas celle du devoir de réserve», avait expliqué Denis Favier, insistant sur la nécessité de respecter des «règles de loyauté, de transparence, de franchise, d’engagement».

 

Prise de position publique inédite

Dans Tout ce qu’il ne faut pas dire, paru chez Plon, Bertrand Soubelet donne sa «contribution citoyenne sans aucun esprit partisan» tout en critiquant sans détours le gouvernement et en livrant un sombre diagnostic sur l’état du pays. Il s’agit d’une prise de position publique inédite pour un haut gradé en exercice de la gendarmerie. Il avait été muté à l’été 2014 au commandement de la gendarmerie d’Outre-mer, après avoir exprimé ses réserves sur la politique pénale face aux délinquants lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013.

Le parti les Républicains a dénoncé à la mi-avril «l’opération de limogeage» à l’encontre du général, devenu selon le parti la «bête noire du gouvernement» depuis cette audition retentissante. Sa mise à l’écart montre la «fébrilité» des autorités et la nécessité, pour elles, «qu’aucune tête ne dépasse», avait estimé LR.

AFP

Via Jacques Le Bris
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Ces drôles d' inventions «made in Occitanie» - 13/05/2018

Ces drôles d' inventions «made in Occitanie» - 13/05/2018 | KILUVU | Scoop.it

Leaf, chercheurs d'idées sur sable chaud:

 

«C'est au bord de la plage que mon ami Cyrille et moi avons eu l'idée de créer un parasol beaucoup plus maniable et résistant pour les vacanciers» explique Xavier Aubry, l'inventeur toulousain du parasol 2.0. Avec sa toile couvrant une surface de plus de 170 centimètres et ses prises USB permettant de charger son smartphone, l'objet révolutionnaire offre même la possibilité d'installer un panneau solaire sur son ombrelle. L'invention du parasol 2.0 a été présentée au concours Lépine édition 2017.

 

Sanifree, une idée à laquelle on ne tire pas la chasse:

Les inventeurs de cette nouvelle toilette, venus tout droit des Pyrénées-Orientales, ont voulu proposer un objet permettant de gagner de la place. Le WC peut s'encastrer dans le mur et donc passer inaperçu. Un bouton baisse la cuvette pour l'utiliser, et ce même bouton permet également de la rabattre contre le mur et de procéder à un nettoyage qui dure une minute. Les deux créateurs de cette troisième génération de WC (après ceux fixés au sol et les suspendus) ont remporté une médaille d'or Lépine en 2016.

Application connectée par maman high-tech:

«C'est tout bête, mais il fallait y penser» raconte l'ingénieuse maman toulousaine. Son enfant, Allan, est diagnostiqué d'un «autisme de Kanner» à l'âge de 18 mois. Estelle pense donc astucieusement à coller chronologiquement sur un mur les consignes élémentaires pour qu'Allan puisse les consulter. Après avoir atteint la totalité du financement nécessaire, elle invente l'application qui permet à son fils de consulter les consignes sur sa montre connectée. Lors de son apparition au concours 2016, elle remporte trois prix.

 

Le four solaire:

«SunPlicity», c'est un four solaire de forme parabolique constitué de miroirs en aluminium anodisé. Cet objet, crée par Alain Bivas, est utilisé en extérieur pour faire cuire des aliments sous plusieurs formes, puisqu'il est possible de passer d'un mode «barbecue» pour faire griller des morceaux de viande à un mode «four» pour les pizzas par exemple. Avec un poids inférieur à 3 kg et pliable dans plusieurs sens, la création de cet Albigeois a été primée d'une médaille d'Or au concours Lépine en 2011.

 

La Dépêche du Midi

Via Jacques Le Bris
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Les 2 raisons inavouées du gouvernement de réformer le monde de la justice

Les 2 raisons inavouées du gouvernement de réformer le monde de la justice | KILUVU | Scoop.it

Les 2 raisons inavouées du gouvernement de réformer le monde de la justice.

 

La mobilisation de la totalité du monde de la justice est suffisamment rare pour qu'elle appelle non seulement le gouvernement, mais l'ensemble de la population française à la réflexion.

 

 

 

La mobilisation de la totalité du monde de la justice -magistrats, avocats, greffiers...- est suffisamment rare pour qu'elle appelle non seulement le gouvernement, mais l'ensemble de la population française à la réflexion. L'analyse du projet gouvernemental comme celle d'une mise à mort de la justice est partagée par l'ensemble des syndicats de magistrats (Union syndicale des magistrats (USM), le Syndicat de la magistrature (SM), CGT-Chancelleries et services judiciaires et d'autres syndicats) comme par différentes instances représentant la profession d'avocat. Il ne s'agit pas d'une quelconque revendication corporatiste, mais bien d'une réaction parfaitement légitime et justifiée à l'encontre d'un pouvoir politique, qui pour des raisons financières, mais aussi tout à fait politiques, souhaite "réorganiser la justice" avec des transformations que les organisations de magistrats ont stigmatisées: "Suppression des 307 tribunaux d'instance et de la fonction spécialisée de juge d'instance, organisation judiciaire illisible et éloignée du citoyen, déshumanisation de la justice, privatisation du contentieux civil ... régression des droits de la défense, recul du contrôle de la justice sur les atteintes aux libertés publiques, suppression larvée du juge d'instruction et du juge de l'application des peines, réduction de la collégialité".

 

En s'attaquant à tous les sujets d'un coup, procédure civile, procédure pénale, organisation des juridictions, renforcement des pouvoirs de police, dématérialisation de la procédure, le gouvernement crée un rideau de fumée destiné à empêcher de comprendre la philosophie profonde de cette réforme qui rejoint une volonté politique clairement exprimée de détruire ou a minima d'annihiler tous les contre-pouvoirs de notre pays.

 

La situation lamentable de la justice française est un constat partagé; il s'agit non seulement d'un manque de moyens criant qui place notre justice au dernier rang européen en matière de moyens, mais encore plus du refus de reconnaître l'existence d'un pouvoir judiciaire digne de ce nom et d'assurer l'indépendance de la justice et en particulier celle du parquet, malgré les décisions réitérées de la Cour Européenne des Droits de l'Homme refusant de reconnaître au parquet français la qualité de magistrats.

 

Le projet vise à l'évidence à faire des économies supplémentaires par la suppression des tribunaux d'instance, la réduction programmée du nombre des affaires passant devant le juge, y compris en cas de difficulté comme en matière familiale, la réduction des audiences..., sans évidemment que la qualité de la justice et les droits du justiciable en soient moindrement améliorés.

 

Mais il s'agit aussi et peut-être d'abord, même si cet aspect de la réforme est passé sous silence par la garde des sceaux, d'une volonté politique de réduire encore les moyens de la justice pénale et en particulier ceux des juges d'instruction et de séparer au maximum la justice du peuple français. Sur le premier point, la prise d'autonomie de la justice financière et en particulier du parquet financier semble gêner considérablement le pouvoir politique. Il est vrai qu'il n'était guère habitué à ce que les responsables politiques puissent se retrouver en correctionnelle, la règle de l'impunité de fait ou de droit étant devenue, sauf exceptions notables, une règle générale. Impunité de fait, car lorsqu'une affaire vient à l'audience 20 ans après les faits, il est rare que les prévenus soient exposés à une peine sérieuse. Dès lors, réduire encore les moyens et les pouvoirs du juge d'instruction est de bon aloi... alors que, comme par hasard, une certaine presse se fait de plus en plus l'écho "d'un pouvoir médiatico-judiciaire" qui monterait des complots et n'aurait qu'un comportement "politique".

Cette volonté d'éviter un fonctionnement réellement indépendant la justice, efficace, et au service des justiciables se traduit également dans la réduction de la compétence des cours d'assises. Sur le plan symbolique, comme sur le plan politique, cette décision est très grave. En effet, la participation à un jury, ce qui est une obligation citoyenne, trouve sa source dans la révolution française et constitue pour tous nos concitoyens qui ont vécu cette expérience, un moment très important de compréhension des difficultés de rendre la justice et un exercice politique au sens le plus noble du terme majeur. Certains pays comme les États-Unis du reste utilisent de manière beaucoup plus large les jurys citoyens, ce qui est assez logique puisqu'il faut semble-t-il rappeler que la justice est rendue au nom du peuple français comme au nom du peuple américain aux États-Unis.

Car l'objectif est aussi de séparer le plus possible la population de sa justice. La première a toutes les raisons de se plaindre de la lenteur des procédures, de leur coût, de certaines impunités, des comportements des puissants... Cette situation participe évidemment de la défiance générale à l'égard du système politique dans son ensemble et par rapport à une idée de justice en particulier.

Alors, supprimer les jurys des cours d'assises, dématérialiser les procédures jusqu'au point de supprimer les audiences, remplacer la saisine du juge par des procédures amiables de manière systématique sont autant de manière d'éloigner encore les citoyens de leur justice alors qu'elle est leur principal soutien.

En effet, si la société civile a pu monter en puissance, si les pollueurs et les corrupteurs peuvent parfois être poursuivis, si les procès climatiques mettent en cause de manière croissante l'inaction des Etats et la responsabilité des grands émetteurs de gaz à effet de serre, si parfois David l'emporte contre Goliath, c'est bien grâce aux juges.

Entretenir, voire accroître la défiance à l'égard des juges, c'est une manière supplémentaire de réduire le champ démocratique pour conforter la toute-puissance du pouvoir politique et des grands intérêts économiques trop souvent soutenus au détriment des intérêts de la nouvelle économie et de la population.

Dès lors, encourageons le monde associatif, les collectivités locales, le monde de la nouvelle économie à soutenir l'action du monde de la justice pour que la réforme, qui est indispensable, ne se fasse pas au détriment de la société civile, mais au contraire à son avantage. Plus que jamais la justice doit être une grande cause nationale.

 

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    Corinne Lepage Avocate, Ancienne députée européenne Cap21, ancienne ministre de l'Environnement

Via Jacques Le Bris
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La phrase qui a convaincu Nicolas Hulot d'entrer au gouvernement

La phrase qui a convaincu Nicolas Hulot d'entrer au gouvernement | KILUVU | Scoop.it

Nicolas Hulot, qui explique "fonctionner à l’instinct", a été convaincu par une phrase prononcée par Emmanuel Macron, quelques jours après son élection.

 

Dans un entretien au "Journal du Dimanche", le ministre de la Transition écologique et solidaire révèle les coulisses de sa nomination au gouvernement d'Édouard Philippe.

Jusque-là, il avait toujours refusé d'entrer dans un gouvernement. Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition Écologique et Solidaire avec rang de ministre d'État, le 17 mai dernier. "Une phrase a achevé de me convaincre", révèle dimanche cette figure de la cause environnementale dans une interview au JDD.

"J’ai senti de la sincérité". Quelques jours après l'élection d'Emmanuel Macron, "je suis allé le voir à sa demande", raconte-t-il. "Il m’a dit : 'J’ai bien conscience que l’enjeu que tu portes est un enjeu essentiel qui conditionne tout le reste. Je n’en ai peut-être pas pris encore toute la mesure et c’est bien pour cela que j’ai besoin de toi'. Je fonctionne à l’instinct. J’ai senti de la sincérité", confie Nicolas Hulot.

"Je serai un garde-fou intraitable". "J’ai l’impression qu’il y a un moment favorable. Un espoir s’est levé pendant la campagne, on le sent bien", continue-t-il d'ailleurs, prévenant malgré tout qu'il n'est pas "un magicien". "Je veux une transformation écologique profonde, presque sociétale. Elle n’aura pas lieu en cinq ans mais nous devons l’initier, mettre en place des dynamiques irréversibles. Je serai un garde-fou intraitable", prévient-il.

 

"Les signaux envoyés sont positifs". Et à Jean-Luc Mélenchon qui jurait la semaine passée qu'il ne tiendra pas six mois au sein du gouvernement, Nicolas Hulot répond : "Je ne pars pas du tout avec cette défiance-là. (…). Les signaux envoyés sont positifs. Je le dis à mon ami Jean-Luc ­Mélenchon, si on attend l’alignement des planètes pour agir, nous serons tous morts avant. L’alignement n’est pas là, mais les planètes se sont rapprochées."


Via Jacques Le Bris
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«QuiDitMiam !» reçoit le trophée innovation à Restau'co 2017, Paris

«QuiDitMiam !» reçoit le trophée innovation à Restau'co 2017, Paris | KILUVU | Scoop.it

Aurélien Clauzel montrant son trophée lors de la cérémonie de remise des 4 prix à Restau'co 2017.

 

«QuiDitMiam !», start-up de Lacroix-Falgarde, vient de franchir une étape supplémentaire dans son développement. À l'occasion du salon Restau'co (160 exposants, 202 stands et 3 465 visiteurs) qui se déroulait le 29 mars à Paris, «QuiDitMiam !» lançait officiellement son application mobile nationale à destination de la restauration collective. Ce spécialiste de «l'Open Data», a développé un logiciel capable d'extraire les données pertinentes du «Big Data» que l'administration met au service du public.

 

Aurélien Clauzel, son cofondateur, indique : «Cette application gratuite pour le convive, permet de consulter en un clin d'œil les menus servis à la cantine. Elle intègre gratuitement et automatiquement tous les restaurants qui publient leurs menus dans l'OpenData (Rennes, Saint-Malo, Nantes, Orvault) et bien d'autres à venir en France. L'application comporte trois axes majeurs : le «bien manger», «l'anti-gaspi» et «l'open democracy» afin de permettre aux convives et aux acteurs de la restauration collective de créer du lien».

«QuiDitMiam !» a remporté le trophée Restau'Co Exposants dans la catégorie Produits & Solutions.

La cuisine centrale de Toulouse (33 000 repas/jour) propose depuis un an à ses convives l'application mobile «QuiDitMiam ! Toulouse» qui fonctionne sur smartphone et tablette ; elle a été téléchargée plus de 6000 fois. Plébiscitée par les parents et les enfants pour sa simplicité et son ergonomie, elle gère également l'affichage des allergènes, des ingrédients et des fiches techniques des denrées alimentaires.

 

Couplée à une interface d'administration personnalisée et sécurisée pour la cuisine, l'application se révèle être un formidable outil de communication. Le gestionnaire peut informer en direct parents et enfants sur des modifications de menus, les grèves, etc.

Tout est également facilité pour mettre en valeur les plats bio, locaux ou labellisés.

Le partenariat passé avec Interfel (fruits et légumes frais) donnera prochainement à l'application un caractère plus éducatif.

 

La Dépêche du Midi

Via Jacques Le Bris
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Toulouse : Assystem vient d'inaugurer son propre centre de formation

Toulouse : Assystem vient d'inaugurer son propre centre de formation | KILUVU | Scoop.it

Patrick Longuet, VP Aerospace Assystem et Virginie Wallaert, responsable commerciale Assystem Toulouse, lors de l’inauguration du Skills Development Center, le 30 mars dernier, à Blagnac.

 

Assystem, l’un des leaders européens de l’ingénierie aéronautique, vient d’inaugurer son « Skills Development Center » à Blagnac. Il lui permettra notamment de former ses futurs techniciens au contrôle qualité, qui feront partie des 300 personnes recrutées cette année.

 

Déjà fortement implanté dans le bassin toulousain avec 1900 salariés, le groupe international d’ingénierie Assystem va encore renforcer ses effectifs de 300 personnes à Toulouse, cette année. « Nous sommes dans une dynamique de croissance très forte. Nous accompagnons nos clients dans le développement de leurs produits, et dans la maîtrise de leurs investissements industriels, en couvrant l’intégralité du cycle en V », explique Valérie Monjou, responsable RH à Toulouse. Parmi ces postes, 40% seront ouverts à des ingénieurs et 60% à des techniciens.

Assystem a inauguré, le 30 mars dernier, son « Skills Development Center » (centre de développement des compétences) à Blagnac. En effet, comme le constate sa responsable des ressources humaines, « si les formations en aéronautique sont nombreuses sur le marché », le groupe recherche des profils très spécifiques dans les métiers du support à la production, qu’il peine à trouver. « Le secteur s’est retrouvé en pénurie sur ces profils. Nous avons donc décidé de créer notre propre cursus certifiant, à destination notamment des demandeurs d’emploi et de nos collaborateurs souhaitant évoluer vers ce type de métier. » Selon leur formation initiale, leur expérience et leurs aptitudes, les candidats suivent un parcours d’une durée adaptée, conduisant à une certification . « Nous sommes également en mesure de proposer des modules sur mesure à nos partenaires. » L’objectif pour Assystem est ainsi de former 700 personnes par an.

 

Un programme d’intégration pour les futurs ingénieurs

Pour embaucher ses futurs ingénieurs, Assystem a noué des partenariats avec plusieurs écoles d’ingénieurs, dont l’INSA Toulouse, Sup Aéro, ou l’IMA de Bordeaux. Des partenariats que le groupe envisage d’élargir. Il mise également sur le programme « Leo » destiné aux étudiants en stage de fin d’études. « Nous les intégrons en les plaçant au cœur de nos projets. Nous leur proposons également de participer en équipes à un concours de projets R&D, afin de développer leur créativité, en mode ludique. Nous leur donnons ainsi les moyens de s’exprimer. »

Pour ses recrutements, l’entreprise met l’accent sur le savoir-être. « C’est tout aussi important que les compétences techniques. Nous recherchons des personnes investies, créatives et partageant nos valeurs », signale Valérie Monjou. Pour fidéliser ses salariés, le groupe a mis en place un programme d’intégration avec deux bilans : le premier un mois après la prise de poste, le second au bout de quatre à sept mois. « Nous nous assurons ainsi que le collaborateur est satisfait de sa mission et de ses conditions de travail, et nous mettons en place des actions correctives si ce n’est pas le cas. » Enfin, grâce à son centre de développement des compétences, à l’Aerospace Institute ou à des formations externes, Assystem s’assure d’améliorer les compétences de ses salariés.
Les offres de la société sont disponibles sur son site de recrutement, mais également sur les réseaux sociaux professionnels.


Agnès Frémiot

 

 


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Niki de Saint-Phalle évoquée par la conférencière

Niki de Saint-Phalle évoquée par la conférencière | KILUVU | Scoop.it

La conférencière Marie-Pierre Brunner présentée par Cyrielle Sacarrère responsable de la médiathèque./

 

 

La semaine dernière, Marie-Pierre Brunner, conférencière nationale à Toulouse, était venue parler de Tamara de Lempicka peintre polonaise des années folles, représentative de l'Art déco, et devenue portraitiste du tout-Paris durant l'entre-deux-guerres.

Bien que les femmes peintres soient plutôt rares, la seconde conférence d'histoire de l'art, sera sur Niki de Saint-Phalle, elle aussi avec un style reconnaissable au premier coup d'œil.

 

Rendez-vous le samedi 11 mars 2017 à 10 h 30, à la médiathèque de Lacroix-Falgarde.

 

Niki de Saint Phalle (Neuilly 1 930- San Diego 2 002), est plus qu'une artiste peintre, ses «Nanas» peuplant le monde de leurs rondeurs et de leurs couleurs sont ses œuvres les plus connues.

C'était une pop-artiste fragile, ni muse, ni soumise, connue pour sa beauté et ses éclats. Elle peint son premier tableau en 1950 et est très tôt en contact avec Gaudi, Paul Clay, Matisse, etc.

Dès 1961, elle rejoint le groupe des «nouveaux réalistes», César, Christo, Klein, etc., et s'impose avec ses fameux tirs ; elle tire à la carabine sur des poches de peinture accrochées à une planche, œuvres qui la rendent célèbre dans le monde entier.

Dans ces mêmes années «60», elle explore le genre féminin au travers de ses «Nanas», œuvres énigmatiques sur la grossesse, indiquant un trait de caractère bien personnel de l'artiste. Plusieurs commandes officielles lui seront demandées à Bâle, Hanovre, Stockholm, Château-Chinon, Jérusalem etc. mais son œuvre la plus imposante est celle «Le jardin des Tarots» (1979-1993), à Capalbio en Toscane.

En 1983, elle réalise un ensemble de sculptures en résine, les pieds dans l'eau de la Fontaine Igor Stravinsky évoquant l'œuvre de ce musicien et située entre l'église Saint-Merri et le centre Beaubourg à Paris.

 

Gratuit, Nombre de place limité, réservation au 05 61 76 85 74 ou mediatheque@lacroixfalgarde.fr

 

La Dépêche du Midi

 


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Deux chimistes toulousains inventent un procédé pour piéger l'odeur des terroristes

Deux chimistes toulousains inventent un procédé pour piéger l'odeur des terroristes | KILUVU | Scoop.it

Dans le cadre du projet CNRS "Recherche Attentat" lancé à la suite des attentats du 13 novembre à l'initiative du directeur du CNRS Alain Fuchs, deux chimistes toulousains du laboratoire des Interactions moléculaires et de la réactivité chimique et photochimique ont mis au point un matériau capable de stocker les odeurs d'une scène de crime. 

 

« Notre capteur est en fait une huile gélifiée poreuse capable d’absorber toutes les molécules olfactives présentes dans son environnement », détaille Émile Perez.  
« L'idée est donc d'amener ce matériau sur une scène de crime et d'absorber des odeurs en présence qui seront ensuite comparées à celles d'éventuels suspects ». Aujourd'hui, la police utilise déjà ce procédé, mais avec de simples tissus. L'organogel toulousain, lui, est beaucoup plus performant puisque les odeurs se  
« liquéfient à son contact » et restent piégées en son sein. Plus concentrées, les senteurs seront ainsi plus facilement identifiées par des chiens renifleurs. 

En outre, l'huile gélifiée possède une plus grande surface absorbante qui lui permet de « sentir » un maximum de choses, même dans le cas d'odeurs anciennes, quasiment évaporées. « Nous travaillons également avec le mathématicien Xavier Gendre de l'Institut de mathématiques de Toulouse, pour développer un système qui permettrait de comparer les molécules olfactives piégées par notre dispositif à une base de données olfactives, un peu comme une base d'empreintes digitales », complète Alexandra Ter Halle. Grâce à ce système, les services de police pourraient bientôt distinguer une personne coupable d'une autre innocente avec une fiabilité proche de 100 %.

 

FLEUR OLAGNIER

 


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​Pourquoi François Hollande va être réélu pour un second mandat

​Pourquoi François Hollande va être réélu pour un second mandat | KILUVU | Scoop.it

En politique, il ne faut jamais se hasarder à faire des prédictions et, de vous à moi, je me suis souvent trompé lorsque j'ai cherché à imaginer l’avenir en cette matière.

Je ne vous dis pas ça pour minimiser ce qui va suivre mais bon, au diable le ridicule (je ne suis plus à ça près depuis le temps que je m’exprime en ligne), je veux aujourd’hui partager avec vous cette prédiction à contre-courant des opinions majoritaires et avec toute l’humilité qu’il convient d’adopter face à une telle affirmation.

Oui, vous avez bien lu : Je crois que François Hollande va être élu pour un second mandat.

Je sais ce que vous pensez. Vous vous dites que le soleil de Provence (et accessoirement de Bruxelles depuis quelques jours) a eu raison de mes derniers neurones, qu’il est proprement impossible qu’un type aussi bas dans les sondages puisse avoir la moindre chance. Et pourtant je le redis.

Ne cliquez pas tout de suite pour vous enfuir ailleurs. Voici ce qui me fait dire ça. C'est une pièce en plusieurs actes. 

ACTE 1 : NICOLAS SARKOZY REMPORTE LA PRIMAIRE DE LA DROITE
Le premier acte de ce scénario, c’est la primaire à droite que Nicolas Sarkozy va remporter au mois de novembre. Croyez bien que ça me fait souffrir de dire ça et que ça me sera infiniment douloureux le jour où ça arrivera mais je pense que l’ancien président va gagner cette consultation.

Il triche de manière ostentatoire depuis qu’il a pris les rênes du parti  en se servant de l’organisation à son seul profit et il va continuer de tricher en instrumentalisant l’abominable Laurent Wauquiez qui va s’employer à rallier les cadres de tout le territoire contre la promesse d’une investiture aux prochaines législatives. Au sein de cet univers rendu impitoyable par l’impérieuse nécessité de se faire élire, celui qui distribue les investitures contrôle tout le monde et Sarkozy va mobiliser sous la contrainte. 

ACTE 2 :  LA REACTION AU CENTRE
Nombreux seront ceux qui s’estimeront floués par l’ancien chef de l’état au lendemain de ces primaires, à commencer par celles et ceux qui ont une sensibilité plutôt modérée et qui refusent les fusions idéologiques entre le FN et les Républicains.

Bayrou sortira une nouvelle fois du bois en appelant à refonder le centre droit et, animé par une haine tenace contre Nicolas Sarkozy en guise d’idéologie, rassemblera autour de lui les modérés de droite « centro-compatibles » comme Alain Juppé ou encore Bruno Lemaire qui ne pourront en aucun cas afficher le moindre enthousiasme déterminé vis-à-vis de Sarkozy, après que celui-ci ait volé la primaire.

Cette dissidence au centre aura pour conséquence de priver l’ancien Président d’une grande partie de ses soutiens potentiels et lui fera louper la campagne.

ACTE 3 : LE VOLET JUDICIAIRE
Même s’il n’y a pratiquement aucune chance que Nicolas Sarkozy soit jugé dans l’une des nombreuses affaires dans lesquelles il est impliqué pour des raisons qui tiennent principalement à la lenteur de la procédure et des nombreux recours déposés pour faire traîner les choses à l’infini, Nicolas Sarkozy va devoir affronter une ou plusieurs demandes de renvoi en correctionnel en plein cœur de sa campagne.

Cela va ici fournir des arguments à ses principaux opposants, et notamment à ceux du Front National qui dénoncent depuis des années « l’état UMPS » et la corruption des élites de droite comme de gauche.

Cet épisode terminera d’enfoncer l’ancien chef de l’état.

ACTE 4 : L’INEXORABLE PERCEE DE MARINE LE PEN
Elle a volontairement pris le parti d’être absente des médias pour ne pas lasser l’opinion et ne pas tomber dans le piège de l’outrance. Sa stratégie est d’apparaître le moment venu dans une posture de « recours » et c’est assez efficace pour le moment si l’on en croit les études d’opinion.

Selon moi, la Présidente du Front National réussira son premier pari d’être au deuxième tour de l’élection présidentielle. Au terme d’une campagne qui promet d’être nauséabonde sur des thèmes les plus sombres et les plus anxiogènes qui soient, celle qui s’est faite une spécialité d’agiter les chiffons rouges depuis des années se trouvera dans son élément et surfera facilement sur une vague trop belle pour elle.

ACTE 5 : A GAUCHE, RIEN DE NOUVEAU
Bien que, pour reprendre la une de Libération de lundi dernier, « La gauche s’éclate » avec tous ces candidats sur les starting blocks, de Montebourg à Hamon en passant par Duflot, Mélenchon ou même l’hypothétique Macron, la gauche de 2016 ne présente rien de nouveau.

Tous des anciens ministres qui en ont croqué du système, qui éclaboussent les plateaux de télévision de leur seul désir d’exister et de leur incapacité à s'entendre. Ils jurent sur ce qu’ils ont le plus cher qu’ils incarnent cette immense chimère de la « politique autrement » et attestent qu’ils sont les seuls dépositaires de la vraie « Gauche » avec un G aussi majuscule que eux sont minuscules au sein du corps électoral.

Ce ne sont pas des candidats mais des illusions d’optique qui ramasseront, s’ils arrivent à collecter les 500 parrainages et à se lancer effectivement dans la bataille, des miettes laissées négligemment par Marine Le Pen.

ACTE 6 : LE PARI ECONOMIQUE
Certains vont dire qu’il a le cul bordé de nouilles mais c’est pourtant une réalité qui va s’inviter dans la campagne : les signaux de l’économie vont repasser au vert, offrant à François Hollande des arguments massue. Le chômage va continuer de baisser de mois en mois, la croissance va rester positive, même faiblement, bref, le chef de l’état va disposer d’une plateforme de langage quasi providentielle.

Beaucoup vont alors dire qu’il n’y est pour rien, que c’est à cause de vents favorables qui nous viennent de l’extérieur. N’empêche, ce seront des bonnes nouvelles et, en ces temps moroses, les français sauront apprécier et retrouver un peu la banane.

ACTE 7 : L’HOMME DE L’HISTOIRE
Au moment de défendre son bilan et au-delà des réalités économiques du paragraphe précédent, François Hollande va faire une campagne sur des éléments forts et historiques de son mandat comme le mariage pour tous, l’intervention de la France au Mali, la COP21 et surtout sa gestion des attentats qui ont endeuillé la France à de trop nombreuses reprises.

Avec une gravité que personne ne pourra lui disputer, le chef de l’état va tenter de se créer une stature Gaullienne au profit de ces événements qui ont mis la fonction présidentielle au premier plan. Attention, je ne le compare pas moi-même au Général, je dis seulement qu’il utilisera ce registre comme un avantage concurrentiel décisif (et qu’il aura bien raison de le faire).

ACTE 8 : L’EFFET TRUMP
Je ne pense pas que Donal Trump va être élu à la présidence des Etats-Unis (et là encore je peux complètement me planter) mais je suis certain que la campagne américaine va traumatiser durablement les opinions publiques occidentales par sa violence et l’éclatante menace du populisme. Une grande partie des démocrates va faire son examen de conscience à cette occasion et se mobiliser pour qu’un tel candidat n’arrive pas au pouvoir chez nous.

De manière insidieuse, je crois que Trump deviendra une sorte d’épouvantail et que son épopée servira à certains d’électrochoc. L’effet Trump sera un obstacle de plus pour Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.

EN CONCLUSION....
Voilà les raisons qui me font croire que François Hollande sera élu pour un second mandat en 2017. Je ne sais pas s’il faut s’en réjouir ou s’en désoler (je laisse à chacun sa liberté de conscience et je ne veux pas entrer dans ce débat) mais je crois pour ma part que ce scénario va effectivement se réaliser.

Je peux me tromper complètement, outrageusement, mais comme ma note restera en ligne quoiqu’il arrive, nous le saurons rapidement et j’en accepte l’augure.

Quant aux indices de popularité, ne vous Y attardez pas plus que ça. Ils ne veulent presque rien dire dans la perspective de cette campagne car ils sont volatiles et s’ancreront sur de nouvelles bases au début 2017 lorsque les compteurs seront [presque] remis à zéro.

A suivre…


Via Jacques Le Bris
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A few presentation tips for your startup

A few presentation tips for your startup | KILUVU | Scoop.it
Leade.rs is going to make the long tail of speakers more visible

 

A few presentation tips for your startup

Last week I presented for the first time in public my new startup at NFX Guild. I had 4 minutes to present to 200 of the best investors in Silicon Valley. It’s the famous elevator pitch. You have to explain and convince fast.

 

4 minutes is plenty of time.
Anyone you talk about your project to has a thousand other things to think about, especially if they are investors. Everyone wants to talk to them. You won’t likely have more than 4 minutes of their attention anyway so practice to make your message clear in a very short time. I actually ended up presenting for 6 minutes…

 

Tell people it’s big, first.
In the first version of my presentation I was starting with I was building it. I started explaining the problem (in my case, it’s difficult for event organizers to find great speakers). The feedback I got that it was “too small”. So I put things in perspective and started with the events market size. $65 billion! They all need content and speakers. It’s big. Much better start. Even if I’m not building a billion dollar company.

 

Define the problem you’re solving
Once we assessed it’s big, you have to define the problem you are solving. Too many startups think they have something revolutionary but aren’t solving anything. Most unicorns solved very clear problems. Hotels were full and too expensive for AirBNB. The taxi experience sucked for Uber. Even the products that seem the most visionary are actually solving a problem. Google Glass was trying to have us all look less down at our phones especially while we were talking to someone else. Sergei Brin was obsessed by this issue. Too early.

Where is the revenue for you?
Investors want to understand how you startup can become a billion dollar company. It can be big and it’s solving a problem, great. Now where is the cash? What’s your market size? How are you going to expand? Where is the revenue for you? Say it, even if you don’t know, guess. I’m guessing too, I don’t really know, yet. In my case most of the revenue will come from events finding undiscovered speakers that don’t charge anything, yet. By making them visible we will expose a new supply to the demand of event organizers and expand the market size. Uber made anyone drive people around instead of just professional drivers. A huge new market was unlocked.

 

Make the room laugh
A good way to connect very early with your audience is to make them laugh. I explained how most event organizers regardless of how big and prestigious -like TED- were mostly using google spreadsheets to manage their content. It’s true, most events just make lists of speakers they’d like to invite. Then they try to get introductions, find their emails, contact them and see who they can get. It’s all manual and very slow. Insisting on the google docs made people smile. That wasn’t a joke, just a fun thing to say.

 

Make people feel your passion
I started my presentation by saying “This is my startup number seven. It’s important for me. I don’t do that every day.” I paused. “It will be the best one I start because this is about my passion: finding amazing people to put on stage”. Everyone understood it was very important to me. I wanted them to think “this is a great product-founder match” by saying “this is what I do already”. I could have said “this product is…. me”. Nothing worst than a founder not really “breathing” his product or startup story. You need to make people feel you are obsessed with it. How can an investor be enthusiastic about what you do if you aren’t yourself? Smile. Be enthusiastic. Rock it.

 

Show the first users or customers and how they use the product
You could give a product demo. But showing first users love it is even better. In our case we had a speaker, Lauren Kunze, explain how she found many speaking opportunities thanks to the platform. It took only a 15 second video to show how enthusiastic she is as she wants to grow a personal and business brand to be more successful. We want to discover amazing people and help them become rockstars. The video said it best. We also used the video as a welcome video on our home page, it’s here.

 

This was my weekly newsletter for Sept 13, 2016. You could subscribe and all my newsletters are here if you want to read before you try. No spam, just me.


Via Jacques Le Bris
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Pour Mark Zuckerberg, l’avenir à moyen terme de Facebook se jouera dans les cieux

Pour Mark Zuckerberg, l’avenir à moyen terme de Facebook se jouera dans les cieux | KILUVU | Scoop.it
Onze ans après avoir lancé Facebook, Mark Zuckerberg est aujourd’hui convaincu que l’expansion à moyen terme – sur les dix prochaines années – du réseau social se jouera dans les cieux. Le lancement réussi du drone solaire Aquila jeudi 21 juillet au soir, qui est resté en l’air pendant quatre-vingt-dix minutes, n’est que la première étape d’un vaste programme qui vise, à terme, à offrir un accès à Internet au plus grand nombre, comme Mark Zuckerberg l’explique au site The Verge dans une longue interview :
« Aujourd’hui, l’étape la plus importante est celle de l’accessibilité [des 1,6 milliard de personnes qui n’ont pas de réseau], et nous ne pouvons plus utiliser les solutions trop coûteuses pour les opérateurs téléphoniques. (…) Il fallait donc créer quelque chose de moins cher. C’est comme ça que nous en sommes venus à construire ces drones solaires, qui sont l’équivalent de relais téléphoniques dans les cieux. »
L’Inde, un marché stratégique

Le patron de Facebook, qui compte plus d’un milliard et demi d’utilisateurs, espère que des « milliers de drones solaires » seront bientôt stationnés au-dessus des villes et villages situés en périphérie des grandes agglomérations pour leur fournir un accès à Internet pour une durée de quatre-vingt-dix jours renouvelable.

Il vise explicitement l’Inde et son « milliard d’utilisateurs sans accès en ligne », le pays ayant récemment interdit le déploiement du programme Free Basics de Facebook qui consistait à donner un accès gratuit mais limité à Internet – moteur de recherche, météo, actualités et outils Facebook – aux populations les plus pauvres.

Si cette mission d’universalisation de l’accès à Internet sert évidemment les intérêts du réseau social – qui pourrait, s’il remplit sa mission, proposer ses services publicitaires à sept milliards d’utilisateurs potentiels –, Mark Zuckerberg la présente comme une occasion pour les plus démunis, qui trouveraient « selon plusieurs études » plus facilement accès à l’emploi grâce à cette connexion.

Le patron de Facebook ne précise cependant pas comment il envisage de généraliser ces outils aériens, il dit simplement que son but n’est pas « de créer un réseau » mais simplement de prouver que cela fonctionne, pour que d’autres acteurs (gouvernements, ONG…) s’en emparent.

Mark Zuckerberg mise aussi sur le développement de son service Terragraph, un complément à la fibre, qui permet d’offrir une connexion réseau stable dans des zones géographiques saturées, notamment lors d’événements comme des concerts ou des matchs.

La réalité virtuelle, suite de la vidéo

L’outil doit aussi permettre d’accéder rapidement à des contenus en réalité virtuelle, l’autre domaine technologique dont l’entreprise s’empare. « Il y a encore dix ou quinze ans, si vous vous rappelez bien, tout le mondene partageait que du texte sur Internet », souligne le fondateur de Facebook, qui rappelle que la démocratisation de la photo, puis de la vidéo, n’était pas une fin en soi.

« L’autre grande tendance favorable à la réalité virtuelle, c’est qu’il y a un nouveau paradigme informatique important qui apparaît tous les dix ou quinze ans », dit-il aussi. Il reste à convaincre les utilisateurs. En février dernier, la publication d’une photo de Mark Zuckerberg marchant d’un air triomphal au milieu d’un public plongé dans un univers virtuel avait suscité l’inquiétude de nombreux internautes.




Via Jacques Le Bris
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Compte sans banque : Morning sera-t-il le Number26 français ?

Compte sans banque : Morning sera-t-il le Number26 français ? | KILUVU | Scoop.it

Trois ans après son lancement, Payname se métamorphose. L’établissement de paiement toulousain va en effet se lancer, en octobre prochain, sur le marché du compte et de la carte de paiement. Pour l’occasion, il change de nom et devient Morning. Son fondateur et CEO, Eric Charpentier, nous dévoile ses ambitions.

 

Good bye Payname, hello Morning !

 

A l’occasion de l’inauguration de son nouveau siège, le Toaster, installé dans la campagne toulousaine [voir encadré], la fintech Payname a dévoilé ce soir sa nouvelle marque, Morning. Un nom taillé pour l’international, qui marque symboliquement l’entrée de la fintech de 50 salariés dans une nouvelle ère : celle de la « néo-banque ».

Relativement peu connu - « personne ne nous a vu venir ! » s’exclame Eric Charpentier avec une pointe de fierté - Payname est une spécialiste des paiements entre particuliers : pour les services à la personne, d’abord, dans sa version initiale d’avril 2013. Puis, plus récemment, pour régler en trois fois, avec suivi de courrier, ses achats sur LeBonCoin, payer son loyer ou constituer une cagnotte en ligne. Des services aux usages encore balbutiants en France, mais suffisamment prometteurs pour convaincre plusieurs investisseurs, notamment la Maif, d’y investir quelques millions d’euros. De l’argent frais qui a permis de passer à l’étape suivante.

 

« Réveiller la banque »

Le déclic intervient en juillet 2015. Avec seulement 4 salariés à l’époque, sans expérience bancaire, Payname parvient à décrocher une licence d’établissement de paiement. « On a découvert alors qu’on pouvait tenir des comptes et distribuer des moyens de paiement », se souvient Eric Charpentier. L’idée germe, celle de créer cette fameuse « néo-banque ». « Les banques actuelles donnent parfois l’impression de séquestrer l’argent de leurs clients. Nous, nous voulons leur donner des outils pour le piloter », développe le CEO de Morning. En résumé, « réveiller la banque », pour reprendre le nouveau slogan de la marque.

Première étape en octobre prochain (1) avec le lancement d’un compte de paiement avec IBAN, accompagné d’une carte bancaire MasterCard à autorisation systématique. Le tout piloté à partir d’une application mobile. « Les utilisateurs pourront choisir le code PIN de leur carte, activer et désactiver d’un clic et en temps réel les achats en ligne, les paiements sans contact ou même tous les paiements, par exemple en cas de perte », promet Eric Charpentier. Un concept proche de celui de l’Allemand Number26, qui a tenté une percée en France en début d’année avant de suspendre les ouvertures.

 

Un agrégateur de cartes bancaires

(...)
En savoir plus sur http://www.cbanque.com/actu/58307/compte-sans-banque-morning-sera-t-il-le-number26-francais#VOAFAhb1ZYXVQrAy.99

 

 


Via Jacques Le Bris
Jacques Le Bris's curator insight, June 4, 2016 4:25 AM
Un campus numérique à la campagne

Seul établissement de paiement français installé en province, Payname a inauguré, en même temps qu’elle dévoilait son nouveau nom, son nouveau siège, baptisé le Toaster. Installé à Saint-Élix-le-Château, à une cinquantaine de kilomètres de Toulouse, il se veut un campus numérique à la campagne, avec ferme et terrain de foot à proximité, et est destiné à terme à accueillir d’autres jeunes pousses.

La fintech cultive par ailleurs un fort ancrage régional : Morning sera l’an prochain un des sponsors du TFC, le club de foot toulousain, et fournira notamment une carte de paiement cobrandée aux abonnés du club. C’est également une banque du Sud-Ouest, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, qui fournit à Morning le compte de cantonnement indispensable pour sécuriser les dépôts de ses clients.


En savoir plus sur http://www.cbanque.com/actu/58307/compte-sans-banque-morning-sera-t-il-le-number26-francais#VOAFAhb1ZYXVQrAy.99

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Des Bordelais inventent le Airbnb de la colocation

Des Bordelais inventent le Airbnb de la colocation | KILUVU | Scoop.it

C'est un business émergeant dans les grandes villes, mais en progression de 30 à 40% par an. Quatre Bordelais viennent de lancer leur plateforme pour "capter" ce marché prometteur



"Louer une chambre en colocation doit être aussi simple qu'une chambre d'hôtel". C'est le credo de Morgan Regnier et de ses trois associés. Ensemble, ces quatre jeunes, fraîchement diplômés de l'école de commerce de Kedge ou encore de l'école d'informatique Epitech, ont créé Meltycasa en janvier, un site dédié à la colocation. 



 

 



La colocation séduit les trentenaires

Le marché n'en est qu'à ses prémices à Bordeaux, sous l'effet de la crise économique et de l'évolution des moeurs, mais déjà les demandes semblent nombreuses. "A Bordeaux, nous avons 20 demandes de colocation pour une chambre disponible",souligne Morgan Régnier. Après quatre mois d'existence, Meltycasa compte plus de 400 inscrits et gère une centaine d'appartements. "Nous avons une croissance de 100% par mois depuis le lancement", insiste-t-il.


Contrairement aux préjugés, la colocation n'est pas l'apanage des étudiants. "50% des utilisateurs de notre plateforme sont des actifs de moins de 35 ans", met en avant Morgan Regnier. Un point important. Car, souvent les propriétaires hésitent à mettre leurs grands appartements en colocation, de peur que les étudiants y fassent un peu trop la fête ou d'impayés. 


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Convaincre les propriétaires

En réalité, c'est un échange gagnant-gagnant. La colocation offre une seconde vie aux très grands logements, qui ont du mal à se louer aujourd'hui et restent plus longtemps vacants, après le départ d'un locataire. Cela peut permettre de relever de 30 à 50% les rentabilités du bien au mètre carré. Tout l'enjeu aujourd'hui est de les convaincre de louer leurs biens en colocation.


De l'autre côté, la colocation permet aux jeunes actifs, qui sont de plus en plus prêts à se mettre à la colocation dans les grandes villes, de faire des économies, de 30% en moyenne, par rapport à un logement classique.


Pour se rémunérer, Meltycasa prend une commission entre 20 et 30%, selon les "tensions" sur le marché, dès que le locataire rentre dans l'appartement.


Morgan Regnier est convaincu qu'il y a un énorme marché. "En Europe, actuellement, 10% des plus de 35 ans font de la colocation", rappelle-t-il. Sur le vieux Continent, le marché de la colocation est estimé à 15 millions de personnes. "Il double tous les 24 mois", observe-t-il. Morgan Regnier en veut pour preuve que Nestpick (location d'appartements longue durée) et Uniplaces (logement étudiant) ont levé entre 10 et 20 millions d'euros respectivement, à Londres, et Berlin. "Cela montre qu'il y a un modèle économique".


A Londres, la colocation représente 40% du marché des nouvelles locations. 



 

Une forte concurrence

Mais, Meltycasa, qui est hébergée actuellement à l'Auberge numérique d'AEC à Bordeaux, va devoir composer avec une forte concurrence. Appartager.com, le leader du marché, compte 10 millions de visiteurs par an. Il y a également Weroom, un site soutenu par le promoteur Nexity et qui compte 500.000 utilisateurs par an.


L'enjeu désormais pour Meltycasa est donc d'arriver vite sur le marché avec les "bons outils". "Nous nous développons actuellement à Paris, en plus de Bordeaux. Nous voulons aussi nous installer à Londres avant la fin de l'été", annonce Morgan Regnier. En ce sens, une levée de fonds va être lancée. "Nous cherchons des business angels". 


Pour se différencier, Meltycasa a mis au point des outils de "matching" des colocataires selon les hobbies et les langues. 


Premiers recrutements avant la fin de l'année

La start-up a déjà été repérée par le ministère de l'Education, qui, avec la mission French Tech, l'a sélectionnée parmi quatre projets en France dédiés aux étudiants qui seront mis en avant par le gouvernement.


"Notre objectif, ambitieux, mais réaliste, est d'atteindre 300 000 euros de chiffre d'affaires d'ici deux ans et de recruter nos premiers salariés, deux à trois développeurs, avant la fin de l'année', indique Morgan Regnier. 



 


Via Jacques Le Bris
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