En ce temps de crise globale mais aussi ce moment de remise en question profonde de nos valeurs, des initiatives émergent pour faire face. À cette image, le mouvement de l’économie collaborative se met en place.
Via BeerBergman, Claudine Revol, @Chuchoteuse d'Alternatives
Allez, un peu de "sharing economy" pour ce lundi matin. Bel article sur les notions de l'économie de partage ou économie collaborative de Célya Gruson-Daniel.
A lire. Extrait.
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« Désormais une autre approche est nécessaire pour survivre à la complexité du monde moderne, à son accélération, et, plus encore, pour construire ensemble notre avenir. Il nous faut donc promouvoir ce que j’appelle la « société fluide ». Une société qui se base sur des rapports de flux et pas seulement sur des rapports de force. »
Joël de Rosnay
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"...Ces projets sont nombreux et basés sur une notion clef : le « Peer to Peer » ou pair à pair (P2P) ; c'est à dire l'échange direct entre deux personnes où chacun est à la fois consommateur et producteur. Ces rapports se sont développés au départ dans le domaine de la consommation de façon marchande ou non marchande. À titre d’exemple, on peut citer des plateformes de covoiturage pour la mobilité, Airbnb ou Couchsurfing pour le logement, la Ruche qui dit oui pour l’alimentation. Ce mouvement de « peer to peer » s’ancre de plus en plus dans tous les domaines. Du secteur de l’énergie, avec le développement des « smart-grids » comme le rappelle Joël de Rosnay dans son livre, au champ du financement (kisskissbankbank), de l’éducation (Unishared) et de la production de biens (wikispeed). C’est tous les secteurs de l’économie qui sont impactés. Comme le conclut d'ailleurs Joël de Rosnay : « Le pair à pair va atteindre des secteurs clés de l’économie et préparer le terrain de la société fluide et de son économie adaptée ».
Ainsi ces communautés savent surfer sur la vague en sachant s’adapter, contourner, « hacker » les problématiques actuelles ou faire appel à l’intelligence collective pour essayer de les résoudre. Ce réseau maillé s’enrichit de plus en plus élevant aussi le niveau de complexité des échanges et des relations.
Cela amène à des questionnements théoriques sur le futur de ce mouvement : Comment va s’organiser cette coopération à long terme ? Peut-elle être applicable à très large échelle ? Les sciences de la complexité revendiquées par Edgar Morin apparaissent alors cruciales. Elles sont nécessaires pour pouvoir analyser les paramètres qui fondent ces communautés et proposer des solutions quant à leur gestion d’une échelle encore locale aujourd’hui à une échelle globale."..."