GREENEYES

La permaculture s'impose de plus en plus comme une alternative à l'agriculture conventionnelle et cet adoubement par l'INRA qui a longtemps été associée à ce modèle obsédé par le rendement et les intrants est assez symbolique. Pour autant, la permaculture fait partie de ces termes valises dont on a du mal à préciser exactement les contours. Dans l'idée, c'est plus qu'une simple technique agricole, c'est une approche intégrée qui prend en compte toute la chaîne de production et de commercialisation. Travaillant à partir de petites surfaces, elle est adaptée à l'agriculture urbaine et s'insère dans les circuits courts. Cette dimension urbaine est à la base même de la réflexion sur la permaculture, dans une vision renouvelée sur la place des fonctions productives en ville. Ce retour d'expérience chiffré de l'INRA montre que ce modèle est en plus rentable économiquement, qu'il ne s'agit pas d'une utopie. En limitant les intrants et la mécanisation, ce sont des postes qui pèsent lourd qui disparaissent, rendant les exploitants moins dépendants du système bancaire.