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Avec Macron et Hulot, « nous sommes entrés dans une ère de régression » de la politique d’environnement

Avec Macron et Hulot, « nous sommes entrés dans une ère de régression » de la politique d’environnement | GREENEYES | Scoop.it

L’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, qui avait appelé à soutenir Emmanuel Macron en 2017, reconnaît dans cette tribune s’être trompée : le gouvernement nous a fait entrer en matière écologique « dans une ère de régression d’autant plus dangereuse qu’elle s’accompagne d’une communication permanente et habile directement contraire à la réalité des choix qui sont opérés ».

 

Lorsque j’avais décidé à la fin de l’année 2016 de soutenir la campagne d’Emmanuel Macron, je ne l’avais pas fait en raison de ses convictions écologistes mais parce que je pensais sincèrement que son intelligence lui avait permis de percevoir la gravité des défis auxquels nous sommes confrontés et la nécessité d’entreprendre dans ce domaine comme dans les autres des réformes de structure permettant de changer de logiciel. La nomination de Nicolas Hulot numéro trois du gouvernement était d’excellent augure.

Malheureusement, je me suis trompée car la politique menée aujourd’hui par M. Macron est différente de celle de ses prédécesseurs, mais au mauvais sens du terme. Nous sommes en effet entrés dans une ère de régression d’autant plus dangereuse qu’elle s’accompagne d’une communication permanente et habile directement contraire à la réalité des choix qui sont opérés.

Les discours sont brillants, qu’il s’agisse de ceux du président de la République, qui se veut le chantre mondial de la lutte contre le dérèglement climatique, ou de ceux du ministre d’État, qui défend d’autant mieux une vision écologique du monde qu’elle concerne le très long terme et permet donc de passer sous silence les décisions catastrophiques et contre-productives qui sont prises. À ceci s’ajoute le fait que le ministre d’État s’est vu imposer de présenter lui-même comme de bonnes décisions les arbitrages qu’il a perdus, donnant ainsi le sentiment que plus personne ne défend l’environnement.

Et pourtant, sur quelques dossiers, les régressions sont patentes. Commençons par l’énergie ; l’abandon du 50 % de nucléaire en 2025 qui se double d’une volonté qui s’affirme chaque jour davantage de construire de nouveaux réacteurs nucléaires et de faire durer jusqu’à 60 ans des réacteurs dont les défaillances ne cessent de croître. Pour maintenir ce haut niveau de nucléaire, les choix avancés dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie sont les plus mauvais pour les énergies renouvelables comme pour l’efficacité énergétique et ils s’accompagnent de tout ce qui peut être imaginé pour réduire l’autoconsommation, défavoriser la croissance du renouvelable et faire supporter par les contribuables la dette démesurée d’EDF.

Continuons par la lutte contre la pollution de l’air : avec des feuilles de route qui n’ont convaincu personne et surtout pas la Commission européenne, le refus de s’attaquer réellement au diesel et de prendre quelque mesure que ce soit qui pourrait être désapprouvée par le monde de l’automobile.

Poursuivons avec la délivrance de permis d’hydrocarbures, notamment en outre-mer, et de permis miniers passés d’autant plus inaperçus que la communication autour de la loi sur l’interdiction de nouveaux permis d’hydrocarbures a laissé supposer aux pauvres citoyens que nous sommes que ceux-ci étaient effectivement interdits.

 

Le plus grave tient aux atteintes multiples portées au droit de l’environnement

Et que dire de l’abandon en rase campagne de la plupart des engagements pris en faveur du bio, du refus de créer un fonds d’indemnisation des pesticides au motif que les études sont insuffisantes ou encore d’inscrire dans la loi l’engagement de sortir du glyphosate dans les trois ans ? Ceci s’ajoute à la position catastrophique prise par la France au niveau communautaire sur la définition des perturbateurs endocriniens directement opposée à la position courageuse de Ségolène Royal.

À quoi encore s’ajoutent la remise en cause de la loi Littoral dans la loi Élan alors que le grignotage des côtes du fait de l’érosion marine devrait conduire au contraire en étendre le contenu, l’abandon des mesures de protection de la loi Abeille concernant les ondes électromagnétiques, alors même que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient enfin de reconnaître la réalité des pathologies liées à l’électrosensibilité et une série de décisions individuelles qui sont autant de décisions défavorables à la protection des ressources, de la biodiversité et de la santé humaine : usine Total de la Mède, qui va utiliser massivement de l’huile de palme venue de Malaisie (contre, dit-on, la vente de Rafale), autorisation des rejets et de stockage à terre pour Alteo, etc. La liste n’est pas exhaustive.

Le plus grave tient sans doute aux atteintes multiples portées au droit de l’environnement, qui devient dans bien des cas une option et non une obligation. Au nom de l’expérimentation, il est désormais possible de s’affranchir des normes environnementales ; les études d’impact sont réduites à leur plus simple expression, la rubrique des installations classées soumises à autorisation se réduit comme une peau de chagrin au bénéfice d’installations soumises à une simple déclaration voire à rien.

Et la démocratie environnementale s’est perdue dans les sables mouvants d’une réforme constitutionnelle dans laquelle la troisième chambre, qui aurait dû être celle du long terme avec les droits de veto indispensables, va rester un accessoire peut-être même dangereux si la réforme prétend la substituer à toutes les autres expressions de la société civile.

 

 

Un quinquennat dure cinq ans. Il reste quatre ans pour changer de braquet, de direction et de sens.

 

Corinne Lepage est présidente de Cap21/Le Rassemblement citoyen.


Via Jacques Le Bris
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Les petits changements d’avis sur l’énergie d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen 

Les petits changements d’avis sur l’énergie d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen  | GREENEYES | Scoop.it

Sortir du nucléaire n’est au programme ni d’Emmanuel Macron, ni de Marine Le Pen. Pour le reste tout oppose leur programme énergie, notamment vis-à-vis de l’atome, comme l’ont expliqué leurs porte-parole écologie au micro de Denis Cheissoux lors de l’émission CO2 mon amour du 29 avril. Et certaines lignes ont bougé.

Comme l’écologie en général, et la transition énergétique en particulier, ne figurait pas en très bonne place dans les programmes des candidats, le journaliste de France Inter Denis Cheissoux a cherché à en savoir plus. Il avait invité pour son émission CO2 mon amour du 29 avril les deux porte-parole écologie des deux finalistes : Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’environnement, pour Emmanuel Macron et Philippe Murer président du Collectif Nouvelle écologie pour Marine Le Pen. L’enregistrement avait eu lieu le 27 avril. Clairement, hormis sur la sortie du nucléaire et le nécessaire développement des énergies renouvelables, les programmes diffèrent. Avec quelques ajustements de dernières minutes.

 

Emmanuel Macron décorrèle Fessenheim de Flamanville

 

 

Emmanuel Macron a clarifié sa position sur le nucléaire. Pour le nucléaire, plus question de lier la fermeture de la Centrale de Fessenheim à la mise en service de celle de Flamanvile, selon ses dernières déclarations, a expliqué Corinne Lepage. En revanche, l’objectif de 50 % de nucléaire dans la production d’électricité en France, comme le fixe la Loi sur la transition énergétique, est maintenu. "Mais c’est énorme, cela signifie la fermeture de 15 réacteurs nucléaires, de développer massivement les renouvelables et d’investir dans la sobriété énergétique", rappelle la porte-parole écologiste d’Emmanuel Macron. Mais selon elle, concernant les arbitrages à venir, "Emmanuel est très clair. Il a dit 50 % et que les grandes décisions sur la suite se prendront en fonction de trois critères : l’audit de l’ASN en 2018 sur les 58 réacteurs, le coût réel du nucléaire, car pour l’instant on ne le sait pas, et la comparaison avec les autres énergies." 

 

Marine le Pen recule sur la nationalisation d’EDF

 

Pour Marine Le Pen, pas question de fermer Fessenheim. "La transition énergétique consiste pour nous à se passer des énergies fossiles, mais on ne peut pas se passer du nucléaire en même temps, explique Philippe Murer au micro de Denis Cheissoux. Au contraire, on voudrait utiliser les centrales, notamment la nuit pour produire de l’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau. Elle servira pour l’industrie, les voitures à combustibles." Le Front national envisage même déjà le renouvellement des centrales en défendant la technologie au thorium, a priori moins dangereuse et produisant moins de déchets - "abandonnée au profit de l’uranium à cause des militaires qui voulaient du plutonium pour leurs bombes" selon Philippe Muller - mais pour lequel il faudra investir en recherche. Une technologie qui serait de plus en adéquation parfaite avec le souhait d’indépendance énergétique de la France. "On a 90 ans de réserve de thorium en France", avance le président de Nouvelle écologie. En revanche, sur la nationalisation Total d’EDF, au cœur du programme de la candidate frontiste qui milite pour un état stratège, notamment en matière d’énergie, la candidate semble tergiverser selon son porte-parole.

 

L’éolien, le problème commun

 

En revanche, Marine Le Pen ne démord pas de son moratoire sur l’éolien, y compris offshore. Ce serait non seulement un problème touristique, mais aussi de santé publique et "les gens des campagnes trouvent que le paysage est abîmé par les éoliennes", rappelle Philippe Muller. Consciente de ce dernier problème, Corinne Lepage avance une solution : "Lorsque ce sont les gens eux-mêmes, avec des entreprises locales, qui font leur installation, il n’y a pas de recours, avance-t-elle. Notre programme vise à aider au développement de l’énergie citoyenne avec l’autoconsommation et des sociétés coopératives d’habitant." Un programme en ligne directe avec la loi de transition énergétique de 2015, portée par Ségolène Royale, dont justement Emmanuel Macron s’est engagé à poursuivre le travail en matière de transition énergétique et environnementale dans son discours du 1er mai.


Via Jacques Le Bris
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Corinne Lepage soutient les opposants de la station

Corinne Lepage soutient  les opposants de la station | GREENEYES | Scoop.it

Les manifestants autour de Corinne Lepage.

 

Corinne Lepage présidente du Rassemblement Citoyen Cap 21 était en visite à Toulouse dans le cadre de sa campagne environnante. L'ancienne ministre de l'Environnementde Jacques Chirac, qui aujourd'hui s'est ralliée à Emmanuel Macron, s'est rendue à Lacroix-Falgarde avec l'association Ader opposée à l'implantation d'une station d'épuration en zone protégée Natura 2000. Elle a apporté fermement son soutien aux opposants de la station d'épuration (Step) de Portet.

 

Accueillie par le président Joël Hartman, ce dernier évoqua largement l'aberration écologique et financière que représenterait la réalisation de cette Step, soit 25 millions d'euros pour le contribuable, alors qu'une solution alternative déjà éprouvée par plusieurs sites permettrait au minimum de doubler les capacités des stations existantes pour un coût 100 fois moindre soit 250 000 €.

 

Résoudre les capacités de traitement des eaux

Les opposants ont expliqué à l'ancienne ministre très succinctement le procédé qui permettrait de résoudre les capacités de traitement des eaux qui peut être augmenté de 200 % ou 300 %.

Alors «comment admettre une telle gabegie doublée d'un tel désastre écologique ?»

La future station serait implantée sur un site dans un paysage remarquable des coteaux Sud Toulousains. Pourquoi les élus de Portet (d'ailleurs absents à la visite de Corinne Lepage) ont-ils ce projet de station dépuration en limite de leur commune juste sous le nez des habitants de la commune voisine de Lacroix-Falgarde entre deux châteaux classés.

D'autre part le terrain choisi est un terrain de 7 hectares en bordure de la zone rurale 2000 et du site protégé et de la réserve naturelle «Confluent Garonne Ariège», menace de la biodiversité de cette zone.

L'ancienne ministre de l'écologie, avocate de formation, présidente de CAP21, est venue apporter son expérience et son aide à cette action locale de défense de l'environnement.

En présence des élus du Sicoval et les responsables locaux de CAP21, Corinne Lepage a terminé sa visite par ces mots : «Je suis venue ajouter une touche verte à l'équipe. On a un programme intéressant car il est pragmatique. C'est vrai qu'il est ambitieux mais au moins on est sûr de ce qu'il y a dedans et on peut le faire».

 

P. C.

 


Via Jacques Le Bris
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Corinne Lepage : "Ce ne sont pas les ralliements à Emmanuel Macron qui sont importants mais le nombre incroyable de comités locaux qui se mobilisent pour lui" 

Corinne Lepage : "Ce ne sont pas les ralliements à Emmanuel Macron qui sont importants mais le nombre incroyable de comités locaux qui se mobilisent pour lui"  | GREENEYES | Scoop.it

Toujours au coude à coude avec Marine Le Pen, Emmanuel Macron est crédité de 26% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle selon un sondage BVA-Salesforce. Au second tour, le leader du parti "En Marche !" serait largement élu avec 61% des voix contre 38%. Corinne Lepage nous livre en exclusivité son analyse sur le candidat Emmanuel Macron.

Atlantico : Depuis votre ralliement à sa candidature, qu'avez-vous découvert d'Emmanuel Macron qui vous conforte dans votre choix ?  Et si vous deviez résumer en une phrase l'argument le plus fort pour convaincre en électeurs de voter pour le relatif inconnu qu'est Monsieur Macron, quel serait-il? 

Corinne Lepage : D'abord son expression. Je n'y avais pas fait particulièrement attention mais j'aime beaucoup la manière qu'il a de parler à l'intelligence des gens. Il parle en bon français et j'y suis sensible. Puis sa faculté de rassembler. Tous les jours arrivent des gens nouveaux. Puis une volonté de suivre le cap qu'il s'est fixé. L'arrivée éventuelle de Ségolène Royal ou Marisol Touraine par exemple ne signifiera pas une place automatique dans l'équipe. Pour essayer de convaincre les Français, peut-être que la meilleure chose que je puisse dire c'est que je pense qu'il est capable de mener la transformation qu'il promet.

 

 

 

 

Au moment de votre ralliement, Emmanuel Macron ne s'était pas encore prononcé très clairement sur le nucléaire ou sur le diesel, vos sujets de prédilection, qu'en est-il aujourd'hui ?

Je suis une femme de conviction. Je ne me serai pas ralliée s'il n'y avait pas eu des inflexions notables dans le programme. Pour moi la santé environnementale est un sujet aussi important que le climat. Je tenais à ce que ce soit une priorité programme et c'est affiché comme tel avec des mesures sur les perturbateurs endocriniens, l'utilisation des produits chimiques ou le diesel. Ces mesures sont pragmatiques et cohérentes. Interdire le diesel d'ici 2025 aurait été une mesure incohérente. On ne peut pas interdire à quelqu'un à la campagne de rouler au diesel sous prétexte que l'on est en 2025. Les mesures pour sortir du diesel d'Emmanuel Macron, qui consistent en une approche globale du problème du particulier jusqu'au constructeur automobile, sont cohérentes, réalistes et me conviennent. Sur le nucléaire, j'aurais aimé que ça aille un peu plus loin. Mais le fait de dire "je maintiens l'objectif", qui est ambitieux, d'arriver à 50% du nucléaire en moins d'ici 2025, de mettre 15 milliards sur la table pour travailler à l'efficacité énergétique et au renouvelable avec derrière un programme complet, c'est bien. On peut promettre monts et merveilles pour faire plaisir mais si on ne dit pas comment on va faire cela pose problème.

D'autre part, le renforcement des moyens de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est une question importante. Le président de l'ASN se plaint du manque de moyens dont il dispose à chaque déclaration. Je pense qu'il faut lui confier tous les moyens dont il a besoin pour ne pas jouer avec la sécurité nucléaire. Fukushima coûte 187 milliards au gouvernement japonais, c'est deux fois le chiffre d'affaire d'EDF. Il me semble que ce serait judicieux d'éviter ce type de scénarios et c'est dans le programme d'Emmanuel Macron de renforcer les moyens de l'ASN

 

Vous avez déclaré qu'"Emmanuel Macron n'est ni de droite ni de gauche, qu'il cherche à rassembler les Français et quand on voit le monde qui se presse à ses meetings, on voit qu'il y arrive". N'est il pas plutot en train de définir de nouveaux clivages plutôt que de tous les faire disparaître ? Et la politique peut-elle se passer de clivages ? Ne s'agit-il pas plutôt d'assumer de donner la priorité à certains objectifs ou certaines catégories sociales relativement à d'autres parce qu'on considère que l'intérêt général y gagnera ?

C'est une nouvelle offre politique. Partant de là, il ne peut pas y avoir tout le monde dedans, c'est certain. Mais par rapport à ce que l'on a connu, c’est-à-dire la droite des Républicains avec tout ce qui gravite autour et la gauche du Parti socialiste avec tout ce qui gravite autour, ou tout du moins ce qu'il en reste, il est incontestablement en train de le faire éclater.

Autour d'Emmanuel Macron, il y a des gens qui viennent de tous les bords. Moins du côté de la droite que de la gauche, je vous l'accorde, mais ceux de droite ne sont pas négligeables. Beaucoup de personnalités nous rejoignent de tous les horizons. C'est un rassemblement de personnalités mais aussi un rassemblement de gens issus de la société civile, encartés ou pas, avec des sensibilités ou pas.

Il y a un nouveau clivage. Entre les pro-européens et les eurosceptiques. La question de l'Europe est effectivement un marqueur fort de la campagne et Emmanuel Macron est indéniablement le candidat le plus pro européen.

Mais il est injuste de parler en catégorie sociale. Moi, j'ai été élue locale dans le temps. Je connais les gens. Et Emmanuel Macron rassemble largement. C'est celui qui a le plus de parrainages de maires et de nombreux maires de petits villages lui ont accordé leur parrainage. Emmanuel Macron a pour objectif de rassembler et veut éviter les divisions.

Comment se passe concrètement la cohabitation au sein de la campagne Macron entre des ralliés venus de la gauche comme de la droite ? On a vu cette semaine des communistes comme Robert Hue ou Patrice Braouzec, des socialistes "old school" comme Claude Bartolone ou plus libéraux comme Bertrand Delanoë... Qui écoute qui, qui décide quoi ?  Et surtout quels sont les points sur lesquels chacun devra laisser ses convictions au vestiaire par impossibilité de mettre tout le monde d'accord ? À quoi devront renoncer les gens de gauche, à quoi devront renoncer les gens de droite pour rendre une synthèse possible ? 

Il y a deux catégories. D'abord les gens qui disent "je vais voter pour". Comme Bertrand Delanoë ou Dominique De Villepin. Mais ce ne sont pas des gens qui sont dans la campagne. Les gens que l'on voit, c'est ceux qui sont au sein du comité politique. Là toutes les tendances sont représentées. Des écolos, des UDIstes, des socialistes… Il n'y a pas de problèmes : on discute du fond des choses et cela se passe bien. Par contre, je n'ai vu personne du Modem jusqu'à présent.

Après, il y a un cap qui est fixé. Tout le monde ne peut pas être à 100% d'accord sur tout ce qui est dit. Moi je défendais un point de vue sur le nucléaire qui n'a pas été celui adopté mais in fine, c'est Emmanuel Macron qui tranche.

Du point de vue de la majorité, il y a quelque chose de tout à fait novateur. Il n'y a pas d'accord d'appareil. Moi, je n'ai aucun accord avec Emmanuel Macron. Par contre, il y a des candidats qui déposent des candidatures auprès de la commission d'investiture. Il y a pour l'instant 13.000 candidatures pour 577 circonscriptions. Dans ces 13.000 candidatures, il y a ceux qui sont déjà parlementaires et ceux qui ne le sont pas. Ensuite, on veille aux circonscriptions gagnables et non gagnables et on veille aussi à ce que toutes les sensibilités y soient représentées. On veille également au renouveau de la classe parlementaire, au fait de ne pas avoir de casier judiciaire et à l'adhésion au projet. In fine, c'est la commission d'investiture qui décidera au niveau national.

Je mesure la part d'aléas et d'aventure que cela représente mais Emmanuel Macron réalise quelque chose que j'ai rêvé de faire toute ma vie. D'arriver à marier société civile et politique tout en passant au-dessus des clivages initiés par les partis politiques. Le fait d'adhérer à un parti politique signifie aussi adhérer à des idées qui, parfois ne sont pas du tout les vôtres.

Depuis 20 ans que je fais de la politique, je n'ai jamais vu dans une campagne présidentielle un mouvement qui soit capable de mobiliser autant de comités locaux venus de nulle part capables d'organiser en une semaine 1400 événements dans toute la France. Ce sont des gens sur place qui essayent de convaincre, 10, 20 personnes autour d'eux. Ce ne sont pas tant les ralliements qui sont importants. C'est ce phénomène qui est à l'origine de la vague "En Marche !"

Par la dynamique qu'il a su créer autour de sa candidature, Monsieur Macron incarne un véritable renouveau générationnel mais au-delà de sa personne, comment compte t il rassembler les Français qui ne veulent plus des mêmes politiques publiques, des Français qui sont déçus par les autres partis politiques car ils constatent qu'année après année, ils votent à gauche ou il votent à droite, mais les politiques menées restent pour l'essentiel les mêmes? 

Emmanuel Macron n'essaye pas de faire plaisir à tout le monde. Il essaye de prendre le meilleur de ce qui est à droite et de ce qui est à gauche. C’est-à-dire le libéralisme, car on a absolument besoin de libéraliser l'économie aujourd'hui, mais en même temps la solidarité. Une solidarité très moderne parce qu'individualisée. L'idée de dire "chacun a droit au chômage" c'est quelque chose de très important pour les professions libérales et les auto entrepreneurs. C'est complètement nouveau.

Mettre l'accent sur la formation en disant que la transition numérique et écologique c'est avant tout un problème de formation. C'est logique : vous ne pouvez pas assurer la fermeture des usines nucléaires sans assurer la formation de ceux qui y travaillent pour qu'ils puissent par la suite travailler dans le renouvelable par exemple. Ce n'est pas possible. Tout ça c'est un tout. Vous ne pouvez faire plus de liberté que si vous pouvez faire plus de sécurité.

 

Pensez-vous qu'il peut y avoir un risque politique à installer la candidature d'Emmanuel Macron sur le clivage central de l'ouverture de la France, de la poursuite d'un projet européen et de la mondialisation quand une majorité de Français se révèlent plutôt eurosceptiques et réservés face aux conséquences sociales d'une mondialisation perçue par eux comme trop libérale ?

Il y a là deux sujets. Le sujet du libéralisme et celui de la mondialisation. Les deux ne sont pas tout à fait identiques. Moi je pense précisément que le seul rempart que nous avons contre une mondialisation excessive c'est l'Europe. Marine Le Pen rêve quand elle pense que l'on est sur une île isolée. Nous sommes en France et pas en Corée du Nord. Je ne suis pas pour une mondialisation tous azimuts et le programme ne l'est pas non plus. Par contre, nous sommes sur une ligne très européenne car c'est l'Europe qui protège.

 

 

 

Mais cela implique une évolution du système européen en même temps.

Dire que les Français sont eurosceptiques, c'est vrai. Mais je pense que la première faiblesse de Marine Le Pen est sur les questions européennes, car les Français ne veulent pas abandonner l'euro. Ils ont parfaitement compris qu'ils remboursent leurs emprunts en euros alors que s'ils les remboursaient en Franc, cela leur coûterait 30% de plus. C'est bête et méchant mais c'est une évidence.

Pour vous, François Fillon est l'incarnation d'une droite très conservatrice. Pourtant quand on regarde ce qu'étaient les plateformes électorales partagées par le RPR comme par l'UDF dans les années 80/90, que ce soit sur l'immigration ou sur des sujets sociétaux, la droite d'aujourd'hui paraît à tout prendre un peu moins à droite. Les procès en droitisation des leaders comme des électeurs, même à supposer qu'ils se révèlent un calcul électoral efficace, ne sont-ils pas un peu excessifs ?

J'étais ministre sous Jacques Chirac et je n'ai jamais considéré qu'il était un homme de droite. On considérait qu'il était plutôt du centre droit. C'est quelqu'un qui a la fibre sociale. La campagne de 1995 s'était faite sur la fracture sociale. La personne qui représentait la mondialisation à l'époque, c'était Balladur, mais la mondialisation que l'on a connu il y a 20/25 ans n'était pas la même que maintenant.

Mais sur les sujets de société, François Fillon est quand même très à droite. La caricature de Macron sur le site des Républicains par exemple, même si elle est anecdotique, est inacceptable et révèle un certain état d'esprit très proche de la droite de la droite quand même. Je n'ai jamais vu ce type d'actions au RPR.

Le rassemblement du Trocadero organisé par "Sens Commun" ne révèle pas une grande ouverture d'esprit non plus.

Pierre Bergé  a assimilé le vote pour François Fillon à la France pétainiste. Qu'est-ce que ça vous inspire ?

C'est excessif. Je ne peux pas dire autre chose. Emmanuel Macron commence ses meetings en disant qu'il ne faut siffler personne. Il ne veut pas d'excès verbal et cela remonte le niveau général de la politique.

Que l'on pose des questions de fond sur la droite, qu'on parle d'une certaine radicalisation c'est une chose. Mais employer des mots comme ça, c'est tout à fait différent.

Vous avez fait partie de gouvernements de droite pendant les mandats de Jacques Chirac. En quoi pensez-vous que l'exercice du pouvoir par un François Fillon qui parviendrait à se faire élire serait-il radicalement différent de ce qu'ont pu faire avant lui Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ou même Valéry Giscard d'Estaing qui n'a pas paru considérer François Fillon comme un candidat impossible à soutenir ? 

Un président de la République qui dit "il faut mettre le principe de précaution par terre", vous pouvez directement fermer la moitié du ministère de l'Environnement quand même. Ce n'est plus la peine de faire de la prévention car ce n'est pas sûr que ça marche par exemple. Jacques Chirac n'a jamais envisagé de mettre les fonctionnaires à la porte, tout comme Alain Juppé. Cela me semble assez radical comme manière d'envisager les choses. D'ailleurs, quand Alain Juppé disait qu'il ne fallait pas le faire, il avait raison. François Fillon ne pourrait pas le faire. Il se heurtera à une forte mobilisation en France.

Emmanuel Macron propose de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, c'est déjà pas mal. On ne peut pas laisser la fonction publique dans l'état dans lequel elle est, mais il faut faire les choses de manière acceptable. Ce qui me gêne dans le programme de François Fillon c'est la brutalité. 

L'UDI a fini par revenir dans le giron de la campagne Fillon, Alain Juppé lui-même dont vous trouvez le programme ou la sensibilité très proche de celle d'Emmanuel Macron a donné son parrainage à François Fillon, comment l'expliquez-vous ?  Comprenez-vous ceux qui craignent que derrière le renouveau générationnel qu'il incarne, Emmanuel Macron soit le visage souriant d'un hollandisme remixé à la sauce Berger–Attali–Minc, autrement dit techno-liberal libertaire ? 

Je l'explique par le fait qu'ils aient négocié 96 circonscriptions. Maintenant j'attends de voir combien de cadres de l'UDI vont participer au programme de François Fillon. Là aussi cela pose un problème de fond. Il y a quelque chose de gênant dans le fait de décider de faire mollement campagne pour un candidat en exigeant 96 circonscriptions. Pour moi cette attitude est purement électoraliste.

Je ne pense pas qu'Emmanuel Macron soit la continuité du Hollandisme. Berger Attali Minc, tout ça c'est des gens que l'on ne voit jamais. Quand Minc a dit qu'il se ralliait, le secrétaire général de "En Marche ! " a tweeté en disant que "l'on n'a pas besoin de girouettes". Ce n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler un accueil en fanfare. Mais on ne peut pas empêcher les gens de dire qu'ils vont voter pour vous. De même manière qu'on est pas obligé de les intégrer dans l'équipe de campagne, de les investir ou de modifier le programme. Ralliement ne veut pas dire investiture.

Après Emmanuel Macron est beaucoup plus libéral que ne l'était François Hollande. Et le meilleur moyen pour voir qu'il n'incarne pas cette continuité c'est de regarder les équipes. La plupart n'ont jamais travaillé avec Hollande.



 

 

 

 


Via Jacques Le Bris
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Un « #pacte #mondial pour l’#environnement » remis à @EmmanuelMacron

Un « #pacte #mondial pour l’#environnement » remis à @EmmanuelMacron | GREENEYES | Scoop.it
Le texte, élaboré par des juristes internationaux, va être présenté au chef de l’Etat samedi à l’issue de débats à la Sorbonne.

Via François GARREAU
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Ecologie : non au retour en arrière avec Marine Le Pen

Ecologie : non au retour en arrière avec Marine Le Pen | GREENEYES | Scoop.it

Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

 

Face à la menace nationale-populiste, des figures de l'écologie et du féminisme appellent à voter Emmanuel Macron pour ne pas ruiner des dizaines d'années de lutte dans ces domaines.

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    Ecologie : non au retour en arrière avec Marine Le Pen

Nous sommes des femmes engagées, certaines depuis des décennies, au service de l’environnement, de la justice et du bien-être des humains. Nous venons d’horizons différents mais nous partageons toutes les mêmes convictions humanistes, et surtout, l’authenticité, la constance et l’effectivité de notre engagement est indéniable.

 

 
 

Pour nous, le vote en faveur d’Emmanuel Macron est le seul possible lors de ce second tour, pour conserver un cadre républicain et démocratique face à la menace nationale-populiste portée par la candidate d’un parti foncièrement xénophobe, raciste et antisémite. Ne tombons pas dans le relativisme. Ne banalisons pas le vote FN. Et ne nous laissons pas berner par Marine Le Pen, qui lors d’un déplacement à Gardanne [dans cette commune des Bouches-du-Rhône, l’entreprise Altéo rejette des boues rouges polluantes dans la mer, ndlr], s’est soudainement découvert une fibre écologique…

Cet appel ne constitue évidemment pas un blanc-seing donné à Emmanuel Macron, dont le programme sur le plan écologique notamment dispose de marges de progression considérables. Mais, engagées dans la société civile et dans les actions de terrain, nous sommes en capacité d’apprécier les risques majeurs que ferait courir à notre pays le Front national.

 

De l’importance de l’Europe

Les questions environnementales sont par définition a minima transfrontières et le plus souvent planétaires. Dans ces conditions, nous sortir de l’Europe alors que c’est grâce à elle que notre pays a pu progresser dans la prise en compte des risques, la protection de la nature et la biodiversité, la santé environnementale et la prise en compte du bien-être animal, c’est nous condamner à la régression inévitable, la cour de justice n’exerçant plus alors aucun contrôle sur la législation souvent défaillante.

Dans le programme de Marine Le Pen, la question énergétique se borne à un renforcement du nucléaire et à l’abandon de la filière éolienne. La question climatique est très secondaire, ce qui n’est guère étonnant de la part d’un parti qui flirte avec le climato-scepticisme ; cela signifie que toute la dynamique locale autour des énergies renouvelables, tous les efforts pour développer la sobriété et l’efficacité énergétique (dont les termes ne figurent même pas dans le programme) seront anéantis. Des milliers d’emplois seront perdus, sans compter bien entendu les centaines de milliers qui ne seront pas créés.

La question de la santé environnementale est totalement absente : bienvenue au maintien du diesel, aux pesticides et perturbateurs endocriniens, et plus généralement à la chimie dérégulée, c’est-à-dire à la multiplication du nombre de cancers, de maladies de la dégénérescence et plus généralement de toutes les pathologies liées au manque d’hygiène chimique. C’est sans doute pour la même raison que la question de l’agriculture n’est abordée que sous l’angle du patriotisme économique comme si les pesticides, parce qu’ils seraient français, n’auraient plus d’effets.

 

Le danger d’un Frexit

Le mot d’agriculture biologique est absent du programme, ce qui pourrait bien entendu mettre en péril le développement accéléré que l’agriculture biologique connaît actuellement dans notre pays. La biodiversité n’est pas un sujet ; seule apparaît la question du bien-être animal, certes importante mais qui sert principalement à contester la viande halal et à stigmatiser une population en particulier. Bref, sur le plan de l’écologie, c’est un retour en arrière de trente ou quarante ans, qui ne pourra que s’accélérer avec un Frexit nous condamnant sur le plan industriel, économique et financier.

Mais, au-delà, l’écologie s’inscrit dans une humanité qui fait de la coopération, de l’ouverture à l’autre, de la responsabilité à l’égard des générations qui viennent et à l’égard des autres peuples la pierre angulaire de son action. C’est exactement l’inverse de la philosophie du Front national, qui trouve sa source dans les nostalgiques de la collaboration et des ligues d’extrême droite de l’entre-deux-guerres, dont elle reste profondément imprégnée.

Il suffit de regarder le mode de fonctionnement des municipalités Front national pour comprendre que l’élection de Marine Le Pen signifie la disparition des moyens d’existence de l’immense majorité des associations de protection de l’environnement, et plus généralement du monde de la culture, la guerre ouverte contre la presse et donc la disparition de tout effort de transparence (voir à cet égard la guerre faite par la candidate à Hénin Beaumont à la Voix du Nord), les diatribes contre des boucs émissaires qui pourront être tour à tour ou simultanément les opposants, les musulmans, les juifs, les francs-maçons, les étrangers, etc.

 

Réduire et faire disparaître

Enfin, en tant que femmes, nous pensons que l’élection de Marine Le Pen serait un danger pour les femmes et leurs droits chèrement acquis. Dans les rangs du FN figurent des figures de proue de la lutte contre l’avortement. Ce parti est plus que frileux concernant la parité et l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Marine Le Pen a voté systématiquement au Parlement européen contre toutes les résolutions qui pouvaient faire avancer les droits des femmes en Europe : contre la résolution sur l’égalité des genres et l’émancipation des femmes à l’ère du numérique ; les facteurs externes faisant obstacle à l’entrepreneuriat féminin européen ; le renouvellement du plan d’action de l’Union européenne sur l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes dans le cadre de la coopération au développement et les carrières scientifiques et universitaires des femmes et les plafonds de verre.

Le Front national n’est évidemment pas un parti comme les autres, et nous avons eu tort collectivement d’en accepter la banalisation. Le minimum que nous devons, nous écologistes sincères, c’est de nous mobiliser non seulement pour écarter Marine Le Pen de la présidence de la République mais, et de manière constante, pour réduire la part du Front national dans notre univers politique jusqu’à le faire disparaître. Cela signifie évidemment d’autres politiques dans lesquelles l’écologie, qui est une autre manière de parler de l’humanisme et du bien-être des humains, doit être centrale.

 


Via Jacques Le Bris
Jacques Le Bris's curator insight, May 3, 2017 10:45 AM

Signataires

Corinne Lepage, ancienne ministre et eurodéputée, présidente d’honneur du Criigen; Michèle Rivasi, députée européenne; Marie Blandin, sénatrice du Nord; Delphine Batho, ancienne ministre et députée; Dominique Méda, sociologue; Marie-Monique Robin, journaliste et écrivaine; Irène Frain, écrivaine; Marie-Jeanne Husset, trésorière de WECF France; Bettina Laville, ancienne conseillère de François Mitterrand et de Lionel Jospin, directrice de la revue Vraiment durable; Véronique Moreira, Présidente de WECF France; Claire Nouvian, directrice de Bloom; Valérie Cabanes, juriste droits de l’Homme; Emile Gaillard, juriste; Marie-Laure Salles-Djelic, professeure à Sciences Po; Myriam Maestronni, coprésidente du Mouvement des entreprises de la nouvelle Economie; Dominique Guizien, secrétaire de WECF France; Marie-Jeanne Husset, trésorière de WECF France.

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PRESIDENTIELLE 2017 : Corinne Lepage (Cap21) à Dijon pour parler du côté «écolo» d'Emmanuel Macron

PRESIDENTIELLE 2017 : Corinne Lepage (Cap21) à Dijon pour parler du côté «écolo» d'Emmanuel Macron | GREENEYES | Scoop.it

Ardent soutien de l'ex ministre de François Hollande, Corinne Lepage est venue décliner les propositions d'Emmanuel Macron dans le domaine de l'écologie.

 

Ce mardi, en fin de journée, Corinne Lepage, présidente de Cap21 qui a rallié les soutiens d'Emmanuel Macron était à Dijon pour parle du candidat et des propositions dans le domaine de l'écologie. Escortée par Benoît Bordat, conseiller municipal Cap21 à Dijon et Jérôme Naime, directeur de la campagne en Côte-d'Or, Corinne Lepage a passé en revue le côté «vert» d'Emmanuel Macron, qui chasse à droite, à gauche, mais aussi chez les écologistes.
En contact avec le candidat, elle a d'abord donné des nouvelles du front, «à Cap21, nous nous sentons à l'aise dans cette campagne..qui est quand même très particulière. J'en ai jamais fait des comme ça!».
Puis, elle expliqué, «il y a un vrai danger du FN, c'est incontestable». Elle a ensuite affiché les chiffres nationaux d'En Marche, «4000 comités ont organisé 1400 évènements sur toute la France, ce qui représente 300 évènements par jour. Nous sommes aujourd'hui à 220 000 adhérents».

 

Un programme «très sérieux, écologiquement»


Elle a salué la capacité d'Emmanuel Macron à «transcender la droite et la gauche, nous à Cap21, on connait ça depuis longtemps».
«Il a un programme très novateur qui est à la fois libéral, qui propose des avancées sociales et qui est très sérieux écologiquement». Elle explique que ses contacts avec Macron remonte «à septembre».
La suite de la réunion a pris la forme de questions-réponses. Une jeune femme venue de la région de Louhans, célèbre pour ses poulets de Bresse, des poulets bios avant l'heure, s'est interrogée sur le point de vue d'Emmanuel Macron sur «la place de l'agriculture productiviste» face aux agricultures plus respectueuses de l'environnement. «Il pense que l'on doit avoir une agriculture, où tout le monde doit coexister» a-t-elle répondu.
Pour mémoire, Emmanuel Macron sera en meeting à Dijon le 23 mars, au Zénith.

B. L.

Via Jacques Le Bris
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