Ce benchmark international fait ressortir que même si des initiatives sont prises au niveau local, elles sont rarement intégrées dans une vision stratégique de l'entreprise. Ainsi, au total, la moitié (54% des entreprises étudiées, dont 72% grands groupes et 37% PME) a bien développé des pratiques de dialogue avec leurs parties prenantes, mais elles ne sont que 30% à avoir formalisé une stratégie de dialogue (42% grands groupes et 19% les PME), ou à avoir professionnalisé le dialogue (31%). Et elles sont encore moins nombreuses (9,5%) à impliquer les parties prenantes dans leur gouvernance. Les entreprises favorisent d'abord l'information et la consultation comme modalité d'interaction avec leurs parties prenantes. Ainsi, 91% des entreprises étudiées privilégient l'information de leurs parties prenantes et 66% pratiquent aussi la consultation (93% les grands groupes, 39% les PME) en organisant des réunions ou en envoyant des questionnaires, par exemple. Quant à une véritable co-construction, elle est moins fréquente : 76% des grands groupes la pratiquent et 35% des PME. Enfin, selon ce benchmark, il n'y aurait que peu d'initiatives pour développer la culture du dialogue en interne (formation, guide de bonnes pratiques...). De fait, 9% seulement des entreprises étudiées déclarent avoir mis en place des actions de formation de leurs salariés au dialogue parties prenantes. Enfin, les entreprises, y compris les plus engagées, sont peu nombreuses à intégrer leurs parties prenantes dans la prise de décision.
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Florence Brunet-Chauveau