Le projet de loi sur la transition énergétique, présenté mercredi 18 juin en conseil des ministres par Ségolène Royal, compte 80 articles qui portent sur la rénovation des bâtiments, les transports durables, le nucléaire et les énergies renouvelables. Les ONG, dans leur majorité, jugent « insuffisant » ce texte qui a fait l'objet d'intenses débats et d'âpres arbitrages tandis que les politiques sont plus partagés.
« La loi est plutôt mal engagée, estime, auprès du Monde, Benoît Hartmann, le porte-parole de France Nature environnement (FNE), qui regroupe près de 3 000 associations. Il y a des signaux politiques forts, comme l'objectif de diviser par deux notre consommation d'énergie d'ici 2050, et une avancée démocratique : débattre de l'avenir énergétique de la France au Parlement. Mais nous craignons que ces beaux objectifs, à long terme, ne soient pas suivis de faits, puisque les moyens de court terme pour les atteindre ne sont pas au rendez-vous. » « On est en train de creuser notre dette en ne concédant pas les investissements indispensables dès aujourd'hui pour effectuer la transition énergétique », ajoute-t-il.