La Commission sur les enjeux énergétiques du Québec a déposé lundi le fruit de ses réflexions sur l'avenir énergétique du Québec. En principe, ce document de 310 pages devrait instruire le gouvernement du Québec sur les orientations à donner à la nouvelle politique énergétique québécoise.
D'abord, il faut revoir la fiscalité municipale qui encourage l'étalement urbain, parce que les coûts de ce type d'aménagement du territoire sont loin d'être assumés par ceux qui vivent de plus en plus loin des centres urbains historiques. Un meilleur signal de prix doit être envoyé aux ménages qui font des choix de logement, et le gouvernement doit aider à développer des axes d'aménagement où tous les services sont accessibles sans devoir utiliser une voiture.
Ensuite, la performance des bâtiments québécois doit être grandement améliorée, par une série de mesures réglementaires (code du bâtiment) et d'innovations dans le financement et l'information portant sur l'efficacité énergétique.
Enfin, en transport, le premier objectif doit être de réduire la distance parcourue par les véhicules, pour réduire la consommation de pétrole et les émissions de GES. Cela ne doit évidemment pas se faire au détriment de la mobilité des personnes, mais en développant des alternatives: transport en commun, transport actif, covoiturage et auto-partage. Pour le transport des marchandises, les coûts de l'utilisation des routes doivent être davantage assumés par les camions - et ceux-ci devraient davantage se convertir au gaz naturel, moins cher et moins polluant.