Depuis le 11 décembre 2002, et la fermeture du camp de Sangatte par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, les « opérations massives de police » se suivent et se ressemblent sur le littoral de Calais. Les rafles des 25 et 26 septembre 2012 n’ont pas dérogé à la règle, qui est toute simple. Le matin, la police arrête autant de personnes que peuvent en remplir les estafettes ; le soir, elle envoie autant d’étrangers que peuvent en contenir les centres de rétention, en vue de les éloigner [du Calaisis] du territoire. Officiellement, c’est une procédure pénale, c’est-à-dire une enquête pénale menée sous le contrôle d’un magistrat de l’ordre judiciaire. Officieusement, c’est pour nettoyer les lieux - au Karcher, si possible...