La culture générale, outil de sélection rouillé | Chronique des Droits de l'Homme | Scoop.it

Des grandes écoles, dont Sciences Po, suppriment de leur examen d'entrée la dissertation de culture générale. Une décision funeste ou salutaire ? Lorsqu'on évoque le spectre de la disparition de la "culture générale", Françoise Melonio soupire. Depuis quelques mois, cette professeure de littérature à la Sorbonne, qui a publié une histoire culturelle de la France aux XVIIIe et XIXe siècles, passe aux yeux des puristes pour une fossoyeuse de la culture générale : elle est la doyenne du collège universitaire de Sciences Po, qui vient de supprimer cette épreuve de l'examen d'entrée. Ulcérés, des intellectuels ont dénoncé un acte "suicidaire" qui "coupe nos enfants des meilleures sources du passé". "En bannissant des écoles, petites ou grandes, les noms mêmes de Voltaire et de Stendhal, d'Aristote et de Cicéron, ces "visionnaires" ne seraient-ils pas en train de compromettre notre avenir ?", demandent Régis Debray, Marc Fumaroli, Michel Onfray, Jean d'Ormesson, Erik Orsenna et Philippe Sollers...