À la fin de 42ème parallèle, le grand romancier américain John Dos Passos décrit une scène dans un bar de New York en 1917, alors que les troupes s’apprêtent à partir sur le front européen. L’atmosphère de patriotisme est à son comble, et le bar où mangent deux des personnages principaux accueille un orchestre qui joue l’hymne américain en boucle. À chaque fois tous les clients se lèvent, afin de témoigner leur profond respect. Tous, sauf un petit groupe, très vite décrié comme « des Boches, des espions allemands, des pacifistes… ». Ces « séditieux » invoquent la liberté d’expression américaine inscrite dans la constitution, mais la majorité ne veut rien savoir.»...