Lu dans le dossier du Nouvel Obs de cette semaine (« Antisémitisme : ce qu’on ne veut pas dire », sorti le 5 juillet 2012), le témoignage de Iannis Roder, professeur d’histoire-géo à Saint-Denis : « Au tournant des années 2000, deux évènements ont libéré la parole : le 11 septembre et la seconde Intifada. Je me souviens précisément du 12 septembre 2001. La plupart de mes élèves étaient atterrés, mais l’un d'eux avait déjà une explication "complotiste" : "Il n'y avait pas un juif hier dans les tours, c'est eux qui l'ont fait". Pour une minorité, c'était "bien fait pour les Américains et pour les juifs". (…) Ces jeunes sont abreuvés d'images, à la fois surinformés et incapables d'analyser ce qu'ils reçoivent. Pour ceux qui ont 500 mots de vocabulaire, les théories du complot, les explications simplistes sont rassurantes. »...