L’art contemporain est réputé hermétique aux profanes. Et, comme d’autres pratiques culturelles jugées élitistes, il est ignoré par les programmes des grandes chaînes généralistes. Qu’Arte y consacre une « série documentaire » semblait donc pleinement répondre à sa vocation de chaîne culturelle. Pourtant, l’émission « Tous pour l’art », diffusée en six épisodes de 40 min en novembre et décembre derniers [1], et censée, selon le descriptif de la série, permettre au grand public de comprendre « ce qu’est l’art contemporain » ou ce qui « définit vraiment une œuvre artistique », apparaît davantage comme un produit de divertissement télévisuel que comme un outil cathodique de démocratisation culturelle…