Depuis que LeMonde.fr m'a proposé de créer ce blog afin de chroniquer la montée en puissance de la société de surveillance, j'ai consacré de nombreux billets à l'instrumentalisation faite de la pédophilie, et de la pédopornographie, sur l'Internet, à commencer par l'un des tous premiers que j'ai écrit ici : Les pédophiles sont sur le Net. Nous aussi. Et tant mieux. Le titre était volontairement provocateur mais, de fait, on n'a jamais identifié et arrêté autant de pédophiles que depuis qu'ils échangent des fichiers sur l'Internet. Or, et d'ordinaire, plutôt que de s'en féciliter, le sujet est généralement instrumentalisé pour attenter à nos libertés au motif que l'Internet serait "une zone de non-droit dans laquelle on peut impunément déverser des messages de haine, faire circuler des images pédophiles, piller le droit d’auteur", comme vient de l'écrire Nicolas Sarkozy dans sa récente Lettre au peuple français, qui amalgame ainsi allègrement terrorisme, pédophilie et... droit d'auteur...