Europe, la neurocratie du oui | Chronique des Droits de l'Homme | Scoop.it

“…en inventant une métaphysique de l’obéissance, une neurocratie qui permettrait de frôler le zéro absolu du politique…” Gilles Châtelet dans “Vivre et penser comme des porcs”

Ce que dit l’édito du Monde, au-delà de la demande de démission des ministres écologistes du gouvernement, c’est que toute chose aujourd’hui doit passer sous l’implacable toise de l’Europe. De l’idée de l’Europe. Que le seul signifiant pour lequel un journal de référence verserait son sang, s’incarne dans cette super structure technocratique. Après avoir perdu beaucoup d’illusions, quotidiennes, politiques, professionnelles, il ne reste plus pour la presse que ce devoir unique, obsessionnel, total : l’Europe. Sous toutes ses formes puisque c’est l’idée que l’on s’en fait qui compte. Cet acharnement compulsif à échafauder des thèses oiseuses, des logiques bancales afin de faire ingurgiter des chapeaux garnis de couleuvres aux citoyens. Attitude maniaque qui confine à la religiosité du missionnaire, à ce que l’on peut qualifier de croisade idéologique...