Son nouveau documentaire réalisé avec Michael Pitiot, photographe, a été présenté en juin à Rio, en ouverture de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable… sans grand résultat. Le message passe-t-il plus facilement quand on montre les beautés du monde ? Yann Arthus-Bertrand : Les gens sont plus choqués par ce film que par « Home » (1). À l’époque, on croyait encore à Copenhague (2), aujourd’hui on se rend compte qu’il est impossible d’arrêter la machine. Ce qui tue le monde, c’est notre consommation. Si on arrête de vendre, c’est un drame pour la croissance, or il faut bien payer les écoles, les hôpitaux… Il faudrait une révolution pour changer tout cela. Aujourd’hui, toutes les informations se mélangent : le futile et l’essentiel, on n’a plus le temps de réfléchir. C’est plus difficile de filmer sous l’eau ?