En janvier 2011, le candidat François Hollande fustigeait "l’opacité et l’iniquité d’un système fiscal qui empêche les Français d’avoir une relation citoyenne normale à l’impôt". Et il ajoutait : "Le premier impératif, c’est de simplifier le système afin de le rendre transparent et compréhensible par tous." Il reste manifestement du progrès à faire.
Eloignons-nous des polémiques actuelles et prenons le cas du très consensuel crédit d’impôt recherche, promu depuis trente ans par les gouvernements de droite et de gauche. Devenu, entre-temps, la plus grosse niche fiscale à destination des entreprises et une singularité mondiale, il est emblématique des errements de la politique fiscale française : opaque, complexe et archaïque.
Depuis sa création en 1983, ce dispositif a été modifié huit fois, presque tous les ans depuis 2004, généralement sans attendre les effets de la précédente réforme...