Vous n’êtes pas obligé de lire mes états d’âme en longueur. Comme si souvent, les faits nouveaux sont à la fin. D’abord, le mot. Je ne suivrai pas ceux qui croient montrer leur élévation morale en nommant agrocarburants ce que j’ai toujours appelé biocarburants. Ils pensent montrer de la sorte qu’on ne la leur fait pas. Qu’ils sont critiques. Que les biocarburants n’ont rien de bio, etc. Moi, je continue. Parler d’agrocarburants est le plus sûr moyen de perdre en route la moitié de ceux à qui on s’adresse. Faites l’expérience, vous verrez que ce néologisme-là ne marche qu’auprès d’une frange. Il est déjà difficile de savoir ce qui se cache sous le mot infâme de biocarburant. Il me semble qu’il ne faut pas en rajouter. La vérité des mots est à montrer, à démontrer. Chercher à la cacher s’appelle de la novlangue. Il faut affronter cette supercherie langagière et parler, parler, parler...