Depuis mars 2011, la position de la Russie s'est caractérisée en Syrie à la fois par un total déni de légitimité de la révolution syrienne et, dans le même temps, par un soutien résolu - politique, diplomatique, financier et militaire - au régime de Bachar al Assad. Or, depuis quelques semaines, les Russes ont entamé un mouvement de repositionnement progressif. Il ne remet pas en cause le fondement premier de leur politique : le refus de reconnaître le caractère révolutionnaire du mouvement populaire syrien. Mais il incite à se demander ce qui pousse ainsi le Kremlin à bouger et à amorcer ce qui a toutes les apparences d'un début de changement de bord. Doit-il être mis en corrélation avec les incidents qui atteignent désormais la montagne alaouite ou le village d'Aqrab, dans le gouvernorat de Hama ? Quelle part peut-on attribuer dans cette évolution aux facteurs locaux et internationaux ?