Le 5 août 2012, une unité de l’Armée Syrienne Libre dans la Ghouta orientale de Damas, la Brigade Al Barâ’, s’était emparée d’une cinquantaine d’Iraniens. Leur avion, en provenance d’Iran, venait de se poser à l’aéroport international de la capitale, et ils se rendaient à bord d’un car de tourisme en direction de la ville. Une partie de ces hommes étaient de simples civils. Leur voyage était officiellement motivé par la visite de lieux saints rattachés au souvenir de membres de la famille d'Ali ibn Abi Taleb, gendre du prophète Mohammed, vénérés à Damas et dans d’autres villes de Syrie. Mais leur déplacement était surtout la couverture derrière laquelle se dissimulait une opération sensible. Ses deux volets étaient la fourniture au régime syrien d’armes et de munitions de fabrication iranienne, et la mise à sa disposition de quelques officiers ou d’officiers à la retraite des Gardiens de la Révolution, spécialisés dans la répression des manifestations...