Chronique des Droits de l'Homme

Je reste le boss des boss. J’achète tout, de A à Z. J’achète même la mer Méditerranée. Puis, j’achèterais Dieu. Autant dire : je m’achète moi-même. » L’acteur Roberto Benigni, lors d’un spectacle dans le centre de Florence, est encore arrivé, grâce à son génie, à faire sourire les Italiens en parodiant, en chanson, Silvio Berlusconi. Mais ce n’est somme toute qu’un peu de baume au cœur pour un pays pris en otage, une fois de plus, une fois de trop, par un homme qui a décidé de fêter son 77e anniversaire, ce dimanche, en provoquant une énième crise politique dans la Péninsule. Condamné par la justice, bientôt exclu du Sénat, Berlusconi a demandé – exigé – que les ministres de son parti démissionnent, précipitant, par ce geste (« une folie », selon le Premier ministre Letta, « une décision de bandit », aurait dit le président Napolitano) l’exécutif dans une impasse...

 

 

Pendant huit ans, Luigi Crespi a été le "spin docteur" de Silvio Berlusconi. Aujourd’hui le Jacques Séguéla italien estime que le Cavaliere, avec qui il a coupé les ponts, fait toujours rêver les Italiens.

Plus populiste que jamais, le Cavaliere remonte à toute vitesse dans les sondages à trois semaines des élections. Il pourrait l'emporter.

"Ouvert", "informé", "considéré"... Le Cavaliere, qui mène à 76 ans sa sixième campagne électorale, ne tarit pas d'éloges à son endroit.

POLITICS is seldom boring for long in Italy. An election that takes place on February 24th and 25th had been mostly focused on an unpopular property tax. But it has become more spicily Italian with the injection of a financial scandal, Silvio Berlusconi’s latest outrage and a football star. The scandal began on January 22nd when Giuseppe Mussari resigned as head of the Italian banking association. When chairman of the world’s oldest bank, Monte dei Paschi di Siena (MPS), he allegedly approved dubious derivatives deals that were hidden from the regulators. What makes this political is that MPS is inseparable in the public mind from the left. Siena is in red Tuscany. Thirteen of the 16 directors of the foundation that is its biggest shareholder are political appointees...

 

 

Via Euro Zone

Nicole Minetti devient l'ambassadrice d'une marque de lingerie, après avoir été l'organisatrice de soirées «bunga bunga».

 

Chat en direct. Silvio Berlusconi a replongé l'Italie dans la crise politique. Posez vos questions à Philippe Ridet, correspondant du "Monde" en Italie.

Après la démission des ministres du parti de Silvio Berlusconi qui a replongé l'Italie dans la crise politique samedi, le chef du gouvernement de coalition, Enrico Letta, a décidé de pousser le Cavaliere dans ses retranchements. Il a annoncé, dimanche 29 septembre, qu'il allait se soumettre à un vote de confiance du Parlement dès mercredi, poussant ainsi certains parlementaires à se désolidariser de leur chef pour éviter des élections anticipées.

Philippe Ridet, correspondant du Monde en Italie, qui publie L'Italie, Rome et moi (Flammarion), a répondu à vos questions...

 

L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a de nouveau critiqué ce mardi une Union européenne dominée, selon lui, par l’Allemagne et la France, estimant qu’en cas de référendum sur l’euro la majorité des Italiens le rejetteraient.

"Vous êtes des missionnaires de (la) démocratie et de (la) liberté. Vive l'Italie!" : l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, dont c'est la sixième campagne électorale en 18 ans, a galvanisé ses troupes jeudi soir au cours d'un meeting organisé à Rome, à deux pas du Vatican. "De 14% (il y a quelques semaines), nous sommes passés à 23%, c'est une remontée extraordinaire!", s'est-il exclamé sous les chauds applaudissements de ses partisans. Et d'assurer qu'en ajoutant divers mouvements qui lui sont proches, sa coalition ne se trouve plus qu'à 1,7 point du favori, le leader du centre gauche Pier Luigi Bersani. "On va les dépasser!", a-t-il dit, s'exprimant d'une scène sur fond bleu orné des macarons de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL)...

 

 

Mario Balotelli, éternelle cible du racisme en Italie, a encore été victime d'un débordement. À Monza, en Lombardie, lors d'une réunion du parti Popolo della Libertà, le frère de Silvio Berlusconi, Paolo a pris le micro et décrit le jeune attaquant italien d'origine ghanéenne - qui vient de signer au Milan AC - comme le "nègre de la famille". Dans les images récupérées par le Corriere della Sera - visible ci-dessus - on voit Paolo Berlusconi à l'inauguration de la candidature locale d'un membre du parti, faire quelques blagues pour les amateurs de football: "Désolé à mes cousins, mais l'Inter a perdu. (...) Et nous sommes en train de faire une remontée au classement pour atteindre l'Europe alors que nous avions très mal débuté le championnat."...

 

 

Tiens Berlusconi a encore fait parler de lui. Et pas pour rien cette fois. Non, pour une affirmation plus que douteuse :"Mussolini a fait de bonnes choses."Scandale dans la presse, scandale parmi les élites européennes, scandale tout court.

Les propos de Silvio Berlusconi affirmant que Mussolini a fait beaucoup de bonnes choses, à l'exception notable des "lois raciales" antisémites, ont déclenché dimanche une vague de protestations à travers la péninsule, tant au sein de la communauté juive que dans le monde politique. "Les lois raciales représentent la pire faute d'un leader, Mussolini, qui en revanche a fait de bonnes choses dans tant d'autres domaines", a affirmé l'ex-chef de gouvernement, qui s'exprimait à Milan en marge d'une cérémonie à l'occasion de la journée de la mémoire de l'holocauste...

 

 

Reportage à Naples un mois avant les élections générales. Une ville comme un pays en état de choc après la cure d'austérité drastique de Mario Monti. Bon nombre de Napolitains se disent prêts à voter de nouveau pour Silvio Berlusconi. Faute de mieux et par refus de la misère omniprésente dans les rues de la capitale du sud de l'Italie...